Reste-t-il un combat après l’AGCS ?

La démocratie aurait-elle triomphé des marchés ? À en croire les promesses et les rumeurs, il semble probable que l'enseignement échappe au moins provisoirement aux visées libératrices de l'Organisation Mondiale du Commerce. Les militants altermondialistes qui avaient fait de la lutte contre l'AGCS l'axe central du combat contre la marchandisation de l'école ne pourront que s'en réjouir. « Nous vous avons compris » leur lancent fièrement les ministres de l'Education. Depuis plusieurs mois déjà, ceux-ci ont en effet laissé entendre qu'il était hors de question que l'Europe fasse des concessions en matière de libéralisation des services éducatifs. Alors « tout baigne » ? Pas si sûr. Permettez-moi de jeter quelques réflexions dans cette trop belle mare d'optimisme.

L’école privée, ça ne marche pas. Dixit OCDE !

On entend fréquemment les partisans des politiques libérales soutenir que l'existence d'un secteur privé d'éducation serait un facteur qui stimulerait la qualité globale de...

S’attaquer au marché scolaire ou accepter les inégalités : il faut choisir !

Le décret inscriptions ne réduit pas la ségrégation scolaire. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la Commission de pilotage qui a analysé...

Des petites classes peu efficaces ? Vraiment ?

La Libre Belgique du jeudi 29 septembre réussit un tour de force peu courant : publier un article dont le titre mensonger est contredit...

L’école publique en sursis en Fédération Wallonie-Bruxelles ?

Depuis le début, le pacte d’excellence porte en lui les germes d’un processus de marchandisation de notre enseignement et vise à aligner l’école sur...

Ecoutez pourquoi ils soutiennent l’initiative citoyenne lancée par l’Aped

A l'occasion du colloque du 22 avril, l'Aped a lancé l'initiative citoyenne : « Une place pour chaque enfant dans une bonne école». Il...

Statut quo !

Trois affaires récentes dénotent d’un sale temps pour les résistants à l’ordre capitaliste, qui montre de plus en plus son visage totalitaire : en France, justice de classe pour huit salariés de Good Year, qui prennent neuf mois de prison ferme – une première – pour avoir séquestré un dirigeant pendant une journée ; l'expulsion des paysans de la ZAD de Notre-Dame des Landes pour que puissent commencer les travaux du futur aéroport ; chez nous, Le Soir du 13 janvier 2016 titre "Les enseignants sont-ils trop protégés par leur statut ?" (pp. 20 & 21).

Les vautours du coronavirus 5, Jean-Michel Blanquer

C’est Christophe Cailleaux qui nous le rappelle (1) : le ministre Jean-Michel Blanquer soutient très activement les acteurs privés du marché éducatif. Son truc,...

Une seule solution démocratique : l’école commune

L’éducation scolaire des jeunes générations pose trois questions :
  1. Qu’est-ce qu’on transmet ?
  2. À qui le transmet-on ?
  3. Comment le transmet-on ?
Contribuant à modeler l’avenir de nos sociétés, le contenu des transmissions (question 1) devrait constituer un objet de délibération démocratique et pas seulement de controverses expertes. Le fait que la réponse à cette première question reste relativement indéterminée n’empêche pas toutefois de mettre en travail les questions 2 et 3 : les exigences de l’appropriation des invariants de la culture écrite et de la formation de la pensée réflexive, ainsi que les contraintes inhérentes à l’état du développement des connaissances et de la société, configurent suffisamment, à cet égard, les contenus à transmettre. Je m’intéresse ici à la question 2, en sachant le caractère tout aussi décisif de la question 3[[Cf. notamment Jean-Pierre Terrail, Les Voies de la démocratisation scolaire.]].

Mais que fait donc le niveau ?

Aussi loin que l’on remonte dans la mémoire des systèmes scolaires, les opposants à toute rénovation de l’école ont toujours eu coutume d’affirmer que...

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