Enseignement professionnel : à mort l’école des classes populaires !
Nous reproduisons ici un texte initialement paru sur le site de la Gauche Écosocialiste. Cet article rend admirablement compte de la subordination de l'École...
Les ouvriers sont moins égaux que les autres
« Vous méprisez les métiers manuels ! » « Il faut de tout pour faire un monde, il faudra toujours des maçons pour construire vos maisons et des techniciennes de surface pour nettoyer vos bureaux. » « Les intellectuels ne sont pas forcément plus heureux dans la vie. » Ça ne fait pas l’ombre d’un pli, ça nous revient à la figure chaque fois que nous fustigeons les inégalités entre les filières qualifiantes et générales de l’enseignement. Chaque fois que nous pointons du doigt les résultats catastrophiques des jeunes du professionnel, la faiblesse de leurs compétences de base (tests PISA) comme de leurs savoirs citoyens critiques (enquête de l’Aped en 2008). Laissez-nous nous expliquer sur ce point effectivement très sensible…
L’École pour former des « futurs Bill Gates » ?
Des « futurs Bill Gates » ? Ce bout de phrase, mis ici à la forme interrogative, l’est à la forme affirmative dans le dernier numéro de "Prof" (n° 7, septembre 2010). On savait déjà que la marchandisation de l’enseignement était rampante, voilà qu’elle s’affiche au grand jour et sans vergogne. Après le krach financier de 2008 et la remise en cause de plus en plus âpre de la toute-puissance du Marché, le mercantilisme néolibéral revient à la charge en vertu du « théorème de Guetta »* : les succès du néolibéralisme appellent davantage de libéralisme (puisque ça marche) ; les échecs du néolibéralisme appellent aussi davantage de libéralisme (puisque l’on n’a pas encore poussé sa logique assez loin pour le voir enfin advenir).
* du nom de Bernard Guetta, chroniqueur à France-Inter.
Pacte : revaloriser le qualifiant exigera davantage de cohérence
La création d’un tronc commun d’enseignement jusqu’en 3e secondaire constitue l’une des propositions principales issues du Pacte d’Excellence et retenues par le Groupe Central...
Le smartphone, l’école et la productivité : une fable moderne
Dans un « working paper » publié récemment, l’OCDE identifiait la baisse de qualité de l’enseignement comme l’une des causes majeures du ralentissement de la productivité...
Demain, tous intellectuels ?
Dans les débats sur l’adéquation entre éducation et économie, un paramètre essentiel est l’anticipation de l’évolution des besoins en qualifications. Si l’on suppose que...
Jean-Claude Marcourt vers le préciTICE
On le savait, on le craignait : emporté par sa déraison néolibérale, managériale, technolâtre et soi-disant « progressiste », le gouvernement wallon s’apprête à...
Payer plus mais plus tard ?
La presse s'en est fait l'écho à la mi-septembre. Des chercheurs de l'Institut de Recherches Economiques et Sociales (IRES) de l'Université Catholique de Louvain (UCL) proposent à la fois l'augmentation des droits d'inscription à l'université et l'instauration d'un système de prêts avec remboursement à la sortie (1). De quoi s'agit-il exactement et quels sont leurs arguments ?
Vidéo : compétences et marchandisation en 3 minutes
Un très bref enregistrement vidéo d'un entretien avec Nico Hirtt lors du congrès du SNEP-FSU à Paris. L'orientation de l'enseignement vers les compétences et...
Avons-nous besoin de travailleurs compétents ou de citoyens critiques?
À l'instar de nombreux pays européens, la Communauté française de Belgique s'est engagée dans une profonde révision des programmes à tous les niveaux de l'enseignement obligatoire. L'objectif affiché est de mettre ceux-ci en conformité avec la doctrine dite de «l'approche par les compétences».
La thèse soutenue ici est double. D'une part, cette approche sera incapable de réaliser les promesses émancipatrices dont elle se veut porteuse. D'autre part et surtout, elle participe - sans doute involontairement dans le chef de ses théoriciens- d'un vaste processus d'instrumentalisation de l'École au service d'une économie en quête de dérégulation et de dualisation sociale.















