Avons-nous besoin de travailleurs compétents ou de citoyens critiques?
À l'instar de nombreux pays européens, la Communauté française de Belgique s'est engagée dans une profonde révision des programmes à tous les niveaux de l'enseignement obligatoire. L'objectif affiché est de mettre ceux-ci en conformité avec la doctrine dite de «l'approche par les compétences».
La thèse soutenue ici est double. D'une part, cette approche sera incapable de réaliser les promesses émancipatrices dont elle se veut porteuse. D'autre part et surtout, elle participe - sans doute involontairement dans le chef de ses théoriciens- d'un vaste processus d'instrumentalisation de l'École au service d'une économie en quête de dérégulation et de dualisation sociale.
Quand la Commission se soucie d’équité…
Peut-on concilier l'efficacité économique de l'enseignement avec son équité sociale ? L'école peut-elle à la fois être en phase avec les attentes des employeurs et des marchands et, en même temps, garantir une égalité de chances entre les élèves ? A cette question, la Commission européenne a choisi de répondre de façon résolument optimiste. Malheureusement, la vision de l'équité qu'elle nous propose est bien étrange...
De la garantie des meilleurs prix à la garantie de « meilleurs » programmes
Un grand groupe de distribution belge vient de glisser dans nos boites aux lettres son dépliant bihebdomadaire. A chaque numéro, le groupe met en...
KBC et Assuralia détermineront-ils le contenu de l’enseignement ?
Dès le 1er septembre 2010, de nouveaux standards et objectifs finaux interdisciplinaires entrent en vigueur dans l’enseignement secondaire. Ils ont été approuvés sous le précédent ministre de l’enseignement, Franck Vandenbroucke. (Arrêté du Gouvernement flamand, MB du 3 juillet 2009). Les écoles sont à la recherche de matériel didactique adapté pour mettre ces leçons au point. KBC y voit une opportunité et propose ‘gratuitement’ des kits didactiques. Allons-nous permettre à des entreprises privées telles KBC et Assuralia de déterminer le contenu de notre enseignement ? Un appel aux enseignants et organisations pour ne pas céder de terrain et proposer une alternative progressiste.
Jean-Claude Marcourt vers le préciTICE
On le savait, on le craignait : emporté par sa déraison néolibérale, managériale, technolâtre et soi-disant « progressiste », le gouvernement wallon s’apprête à...
De la massification à l’employabilité
Pour l'observateur privilégié qu'est l'enseignant, la politique éducative des vingt dernières années semble n'être qu'une interminable succession de mesures d'austérité. De fait, la quête de rationalisation fut bien l'une des orientations directrices de cette période. Mais à mesure que la crise économique prit clairement les allures d'une crise profonde, durable et mondiale, alors que s'améliorait un peu la situation financière de l'Etat belge, la politique d'austérité se mit à poursuivre d'autres objectifs que les seules économies budgétaires.
L’informatique scolaire, entre pédagogie et marchés
Lorsque je dois résumer en une phrase ma position sur l’introduction des technologies de l’information et de la communication (TIC) à l’école (TICE ), j’ai coutume de dire qu’elles répondent davantage aux pressions des milieux économiques, friands de marchés et de main d’œuvre compétitive, qu’à des besoins pédagogiques. Mais lorsque j’expose ce point de vue, je me fais souvent traiter de «passéiste», voire de «briseur de machine», de luddite du 21e siècle.
Éduquer et former, sous la dictature du marché du travail
Le discours dominant sur l’éducation considère celle-ci comme un « capital humain », dont le développement serait profitable à la fois aux individus (employabilité) et aux sociétés (croissance économique). Ce discours idéologique a pour fonction principale de justifier une adéquation fine de l’école aux évolutions du marché du travail. Or, l’étude des documents les plus récents de l’OCDE et de l’Union européenne révèle que cette évolution engendre, non pas un développement quantitatif ou qualitatif de l’enseignement, mais sa polarisation et son repli sur les « compétences » de base.
Esprit d’entreprise, es-tu là ?
Nous, enseignants, nous voici investis d'une nouvelle mission : stimuler chez nos élèves l'esprit d'entreprise. Les sensibiliser à l'entrepreneuriat. C'est un des principaux accents des récentes Déclarations de politique régionale et communautaire en Belgique. Que nos gouvernants ne comptent pas sur les enseignants progressistes pour abonder dans leur sens !
Task Force Emploi Formation Enseignement…: toujours le même mensonge !
La Région bruxelloise dispose désormais de l’instrument dont le gouvernement bruxellois souhaitait la doter pour relever le défi de l’emploi en particulier chez les...














