La science du pédagogue… et le coeur du jardinier

Les enfants en échec doivent passer par les étapes qui leur ont échappé ou qui ne leur ont pas été proposées. Avant d'en venir au “programme”, aux remédiations, il est nécessaire de mettre en place les compétences premières et les appétences psychologiques qui permettent d’accéder à la pensée et au savoir. Pour faire face au problème très préoccupant - mais qui n'est pas nouveau - de l'échec scolaire, de nombreuses réformes ont été proposées, mais jamais évaluées ni même, semble-t-il, massivement appliquées par les enseignants. Une querelle entre modernistes et traditionalistes s'est développée, avec une "victoire" récente de ces derniers. On ne peut attendre des miracles de ce retour en arrière, car les méthodes proposées produisaient déjà un lourd échec là et quand elles étaient (ou quand elles sont encore) mises en œuvre. Christian Montelle tente d'explorer d'autres voies pour lutter contre le fléau de l'échec scolaire. Il rejette les approches mécanistes qui ne tiennent pas compte de la nature de l'enfant et appliquent des "remèdes" scientistes et technologiques à des élèves qui n'en sont que plus meurtris et humiliés. La violence engendrée par cette incompréhension empoisonne tout le monde scolaire. Un être humain n'est pas une machine dont on pourrait noter les symptômes de dysfonctionnement afin de les réparer de façon normée. Les méthodes employées pour dresser des rats, ou conditionner des hommes à un travail déshumanisé, montrent leur inefficacité : le taylorisme, le fordisme n'ont pas leur place dans l'école républicaine.

L’évaluation par « grilles de compétences »

Dans mon établissement scolaire, comme dans nombre d'autres, on nous a proposé il y a peu un projet de « feuille récapitulative d’évaluation » basé sur l'évaluation par compétences. L'idée était de remplacer l'évaluation globale émanant de chaque professeur par une évaluation plus détaillée, portant sur six compétences : « s’informer », « intégrer », « communiquer », « réfléchir », « être créatif » et « gérer sa formation ». J'ai estimé devoir réagir d’emblée afin d’expliquer pourquoi, de mon point de vue, cette conception de l’évaluation est à la fois néfaste et inopérante. Je reproduis ici le contenu de cette réaction, en me disant que ça pourrait peut être servir à d'autres enseignants, dans la même situation...

Organisation et politique de l’enseignement finlandais

Les élèves finlandais sont depuis les premières enquêtes PISA (qui évaluent le niveau des élèves, notamment en lecture, maths et sciences) en tête des pays de l’OCDE (pays industrialisés). Pourquoi ? Lise Bruneel nous propose un compte rendu d'une Conférence de Madame Anttila, le 15 janvier 2008 à la Commune d’Auderghem, ainsi que le compte-rendu de recherches complémentaires

Espérantophonie contre anglofolie

Avec le rire, le langage intense caratérise notre espèce. Etre humain c'est communiquer. Face à la mondialisation, les langues maternelles - indispensables - ne suffisent pas. Nous avons besoin d'une langue de service commune, d'une langue... paternelle. Elle existe depuis 111 ans. La crise financière et morale qui se généralise peut nous faciliter la tâche.

Le bâtiment scolaire : un investissement bien lucratif

La privatisation marchande de l'enseignement prend décidément des formes parfois bien étranges ! Depuis la communautarisation, il y a dix-huit ans, l'enseignement francophone...

Education en Europe : analyses, alternatives, action

L'enseignement a souvent figuré parmi les thèmes les plus débattus aux Forums Sociaux Européens, à Florence, Paris, Londres et Athènes. Ces rencontres ont permis...

Le libéralisme trois fois critiqué

Autant dire que j’attendais avec impatience le nouveau Michéa, tant les précédents ("Impasse Adam Smith", "L’enseignement de l’ignorance et ses conditions modernes") m’avaient enthousiasmé. "L’empire du moindre mal" est une sorte de synthèse de ceux-ci où le philosophe expose clairement les origines historiques et idéologiques du libéralisme, et ses conséquences déplorables dans les relations sociales aujourd’hui. Pour lui, il n’y a pas lieu de faire une distinction entre libéralisme politique (le « bon libéralisme » aux yeux d’une certaine gauche) et libéralisme économique (le « mauvais » aux yeux des mêmes).

Meeting bilingue sur la mise en question du « trouble de...

Existe-t-il des signes prédictifs d’une future délinquance ? Non ! ont répondu plus de 1600 signataires francophones et néerlandophones, psy, enseignants, intervenants...

Hommage posthume à André Gorz

André Gorz, "Écologica", Galilée, Paris, 2008, 159 pages. Disparu en septembre 2007 à l’âge de 84 ans, le philosophe André Gorz, disciple de Sartres,...

Rêves de droite

Mona Chollet, "Rêves de droite. Défaire l’imaginaire sarkozyste", Zones-La Découverte, Paris, 2008, 150 p. Au mitterrandisme et au chiraquisme succède le sarkozysme. Attachée à ces...

L’idéologie européenne dévoilée

Benjamin Landais, Aymeric Monville, Pierre Yaghlekdjian, "L’idéologie européenne", Aden, Bruxelles, 2008, 388 p. Sur près de quatre cent pages, le trio cloue au pilori cette...

Vive la concurrence ?

Alain Destexhe est peut-être un franc tireur. Certainement pas un tireur d’élite. Quand il se base sur l’enquête PISA pour conclure que le réseau libre est plus performant que l’officiel, l’Aped tient à nuancer ses « constats » et, surtout, à contester la conclusion principale qu’il en tire.

Communiqué CGSP-Enseignement et CSC-Enseignement

Communiqué de presse 23 mai 2008 Le voltigeur et les mécanos La CGSP-Enseignement et la CSC-Enseignement ont pris connaissance des déclarations du sénateur Destexhe...

Mixité sociale : il y a loin de la coupe aux...

L’Aped constate que la note d’orientation adoptée ce vendredi 16 mai par le gouvernement de la Communauté Française partage avec le décret dit « Inscriptions » l’objectif de mixité sociale. Ceci afin de lutter contre les inégalités criantes qui caractérisent notre système éducatif.