Évaluation et responsabilisation

Le 25 septembre dernier, « Le Soir » révélait au grand public le contenu d’un avant-projet de décret concernant l’évaluation des enseignants. Éric Burgraff en traçait...

Après journée, des activités culturelles gratuites pour tous les enfants

Je suis responsable d’une école qui se situe dans un quartier pauvre des faubourgs de la ville de Liège. Quand je raconte à mon...

Au cœur de la réforme de l’enseignement par le haut 

Aujourd'hui des fermetures d'écoles, hier l'augmentation du temps de travail des enseignants, demain la privatisation des écoles professionnelle. Plus d'élèves par classe, suppression des classes d'orientation, des heures de rattrapage et des cours en petits groupes. Réductions budgétaires pour les garderies, la rénovation des bâtiments scolaires et la formation continue, ou par le biais de regroupements de filières. Examens centralisés et critères nationaux. Jamais on n'avait vu autant de chambardements en aussi peu de temps. Chaque mois, les ministres de l'enseignement envoient un nouveau taureau dans la rue et les intéressés courent derrière pour l'arrêter : une manifestation presque chaque semaine, des campagnes d'information pleines de fantaisie et des articles de presse provoquant l'indignation. On n'avait pas autant protesté en 50 ans. Si ça continue comme ça, ce sera bientôt un rituel aussi banal que la procession annuelle de la Fête-Dieu : ils gouvernent, nous protestons.

Vidéo : Nico Hirtt sur la marchandisation de l’école

Le 10 février dernier, Nico Hirtt était l'invité à Lyon du Collectif Enseignant Contre la Réforme des Langues (CECRL). Voici la vidéo de son intervention.

Les vautours du coronavirus 5, Jean-Michel Blanquer

C’est Christophe Cailleaux qui nous le rappelle (1) : le ministre Jean-Michel Blanquer soutient très activement les acteurs privés du marché éducatif. Son truc,...

Thélot ou l’école de la reproduction

Face aux difficultés liées à la massification de l'enseignement et à défaut de vouloir réellement investir dans la réussite des élèves, deux mauvaises réponses sont habituellement proposées : niveler par le bas ou hiérarchiser les formation. Le Rapport Thélot [[<*>Quelques mots d'explication pour les non-français. En septembre 2003, Luc Ferry, ministre de l'Education nationale, cherchant en vain à ne pas subir le sort qui avait été dévolu à Claude Allègre, installait une commission, dirigée par Claude Thélot, et la chargeait de deux missions. Premièrement, organiser un « grand débat » sur l'enseignement en permettant à tous - professeurs, parents, associations, syndicats, etc - de s'exprimer. Deuxièmement, « mener une réflexion prospective conduisant à identifier des schémas possibles d'évolution de notre système éducatif primaire et secondaire ».
Un an plus tard, Luc Ferry a été défenestré. Mais la Commission Thélot a bien rempli son contrat. Au terme de 26.000 réunions, de 300 contributions écrites en provenance d'associations, de 1.500 lettres et de 15.000 courriers électroniques, la Commission a publié, en avril 2004, un premier rapport de synthèse du débat. Et le 16 octobre dernier Claude Thélot présentait officiellement à Jacques Chirac son rapport final , intitulé : « Pour la réussite de tous les élèves ». Tous les extraits cités dans le présent article proviennent de ce rapport.]] innove audacieusement : il propose de faire les deux à la fois, en réduisant le tronc commun à une peu de chagrin tout en renforçant les mécanismes de sélection.
Dès lors, si ce rapport nous apprend quelque chose, c'est que les marges de manoeuvre des dirigeants des systèmes éducatifs européens sont décidément devenues fort étroites. La similitude entre les thèses de la Commission Thélot et les lignes directrices des réformes initiées depuis plus de dix ans dans les autres nations industrialisées est surprenante : recentrage sur les besoins économiques (au nom de l'emploi, bien entendu), flexibilité, décentralisation et dérégulation, abaissement des objectifs cognitifs au profit de compétences sociales, relationnelles ou directement exploitables par les employeurs, renforcement de la ségrégation sociale, introduction de techniques de management inspirées du secteur privé et surtout, surtout, pas un euro de plus pour sortir l'école de la crise. Le rapport « Pour la réussite de tous les élèves » est un document historique : il constitue l'acte de décès de cinquante années de massification de l'enseignement secondaire en France et, par la même occasion, il enterre les espoirs de démocratisation dont cette époque avait été porteuse.

Enseignement secondaire, une mue progressive et insidieuse

Le Rénové, initié dans les années ’70, reste la dernière refonte ambitieuse de l’enseignement secondaire en Communauté française de Belgique. Ce qu’il avait de meilleur a été cassé par les mesures d’austérité prises dans les années ’80 et ’90. Depuis lors, on assiste plutôt, d’une part, à une succession de déclarations de pieuses intentions (décret Missions, Contrat pour l’Ecole), et, d’autre part, à des réforme(tte)s qui semblent très disparates. Que peuvent bien avoir en commun, en effet, des mesures aussi différentes que la réforme du premier degré (autour d’un tronc commun jusqu’à 14 ans), l’approche par compétences, la discrimination positive, le décret inscriptions, l’immersion linguistique, les classes-passerelles, la certification par unités (CPU), la multiplication des évaluations externes – certificatives ou non -, l’extension des CEFA, les dispositifs d’accrochage scolaire et le développement des Centres de technologies avancées ? Petit à petit[[Il y a cette tendance des pouvoirs publics à procéder par « expériences pilotes », puis à imposer une généralisation de la réforme (c’est le cas avec les CPU, d’abord testées auprès des mécaniciens automobiles et métiers de l’esthétique).]], pourtant, toutes participent d’un remodelage d’autant plus pernicieux qu’il se fait au coup par coup et que sa logique n’est guère apparente. Dans cet article, nous ferons le point sur quelques-unes de ces mesures… et tâcherons de mettre à nu les logiques sous-jacentes qui les sous-tendent.

Objectifs et enjeux pour l’éducation du 21e siècle

La première phase des travaux initiés par madame la ministre Milquet dans le cadre du Pacte pour un Enseignement d’Excellence prévoit deux groupes de travail chargés de mener une réflexion en parallèle sur deux questions. Le premier groupe doit établir « l’état des lieux de la situation actuelle de l’enseignement », entre autres en matière de qualité de l’offre d’enseignement, en matière de qualité du parcours pédagogique des élèves et en matière d’efficacité de la gouvernance. Le deuxième groupe est chargé de mener une « réflexion sur le sens, les valeurs, les objectifs et missions de l’école au 21e siècle ». Le présent document constitue une première contribution de l’Aped aux travaux des groupes 1 et 2.

Bulgarie : coupes sombres dans le budget de l’école

Selon les données fournies par le ministère de la Science et de l'éducation, entre janvier et décembre 2002, 142 écoles ont été fermées, 29 autres ont fait l'objet de regroupements et 48 ont changé de destination. À côté de ces fermetures, seulement cinq nouvelles écoles ont été ouvertes.

560 écoles occupées par les étudiants à Athènes

Les enseignants et les étudiants de Grèce sont optimistes. Après deux mois de lutte, ils ont fait reculer le gouvernement. Malgré l'arrêt de la grève des enseignants, les occupations d'écoles et les manifestations se poursuivent. A Athènes, ils étaient des milliers vendredi dernier à dire « jamais ! » aux plans de privatisation de l'enseignement.

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