Le Segec refuse toute démocratisation de l’enseignement
En réagissant violemment contre les modestes projets ministériels de régulation des inscriptions d'élèves et contre la timide ébauche de "tronc commun" au premier degré secondaire, le Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique (Segec) montre qu'il ne cherche nullement à résoudre le problème criant du déficit d'équité de notre système éducatif, mais uniquement à se vendre au mieux sur le marché de l'enseignement.
Objectifs et enjeux pour l’éducation du 21e siècle
La première phase des travaux initiés par madame la ministre Milquet dans le cadre du Pacte pour un Enseignement d’Excellence prévoit deux groupes de travail chargés de mener une réflexion en parallèle sur deux questions. Le premier groupe doit établir « l’état des lieux de la situation actuelle de l’enseignement », entre autres en matière de qualité de l’offre d’enseignement, en matière de qualité du parcours pédagogique des élèves et en matière d’efficacité de la gouvernance. Le deuxième groupe est chargé de mener une « réflexion sur le sens, les valeurs, les objectifs et missions de l’école au 21e siècle ». Le présent document constitue une première contribution de l’Aped aux travaux des groupes 1 et 2.
Plate-forme de lutte contre l’échec scolaire
Il y a un peu plus d'un an, sept organisations - dont l'Aped - et quelques académiques associés dans une « plate-forme de lutte contre l'échec scolaire » adoptaient un Mémorandum. Ce texte part de la catastrophe que représente l'échec scolaire en Communauté Française et reprend les revendications communes afin de s'attaquer de front à ce fléau.
L'objectif de la plate-forme est de lancer un vaste débat de fond sur le rôle de l'Ecole et sur la manière de lui permettre de le remplir. A cette fin, les organisations concernées ambitionnent évidemment d'élargir au maximum la plate-forme afin d'être plus nombreux et donc plus forts pour porter le combat. C'est donc avec grand plaisir que nous avons constaté que différentes organisations nous rejoignaient à la fin de l'année scolaire. Il s'agit de l'association « Lire et Ecrire » ainsi que des principaux syndicats d'enseignants : la CSC enseignement, la CGSP enseignement et le SEL.
Le 8 juin dernier, lors d'une conférence de presse, les nouveaux venus ont expliqué les raisons de leur présence dans la plate-forme. Pour Michel Vrancken (CGSP enseignement), il est temps que les syndicats s'occupent d'autre chose que des salaires des enseignants et de leurs conditions de travail au sens strict. C'est bien sûr un de leurs rôles fondamentaux, mais il est important que les enseignants s'expriment aussi sur l'Ecole qu'ils veulent, sur ce que doit être l'Ecole dans notre société. Prosper Boulangé (CSC enseignement) rajoute que, la situation étant ce qu'elle est, un vaste travail de fond est nécessaire en Communauté Française pour se rapprocher d'un enseignement plus démocratique. Une véritable politique de gauche s'impose précise-t-il. Catherine Sterck (Lire et Ecrire) rappelle que son association s'adresse aux adultes qui désirent combler les lacunes de leur scolarité par un travail d'alphabétisation. Leur seul nombre suffit à démontrer les failles du système scolaire et justifie ainsi la présence de cette organisation dans la plate-forme. Enfin, Vincent Carette (ULB) estime que nous vivons dans une culture de l'échec. « Même dans le Contrat pour l'Ecole, on trouve normal qu'un certain nombre d'enfants soient exclus. En tant que citoyen, j'estime cela inacceptable et en tant que chercheur, je sais qu'il est possible de pratiquer autrement » précise-t-il.
L'année prochaine, la plate-forme se donne pour ambition, sinon d'encore s'élargir, en tout cas d'élargir le débat. Afin de préparer les conditions d'un large mouvement social nécessaire à toute avancée vers un enseignement plus juste. Elle se donne pour objectif de créer à cet égard les outils adéquats.
En finir avec les écoles ghettos ou oser le débat sur la « liberté de...
La neuvième priorité du Contrat pour l'Ecole du gouvernement de la Communauté française compte s'attaquer à un mal structurel de notre système scolaire : la ghettoïsation des publics. À ce jour, quelques mesures ont été annoncées pour la rentrée 2007, comme l'interdiction de changer d'école en cours de cycle ou encore la tenue d'un registre des demandes d'inscription pour chaque établissement.
Vidéo du webinaire « À quoi sert l’École ? Et à quoi devrait-elle servir ? »
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Vers un Contrat stratégique qui augmentera encore les inégalités scolaires ?
Ayant pris connaissance de la Déclaration commune en vue d'un « Contrat stratégique pour l'Education », l'Appel pour une école démocratique (Aped) se réjouit de constater que l'extrême disparité de niveaux,entre élèves et entre établissements soit enfin reconnue comme le problème majeur de l'enseignement en Communauté française (que viennent d'ailleurs de rappeler les résultats de l'enquête PISA-2). Si l'on peut regretter que la dimension sociale de cette ségrégation soit absente du constat, nous en reconnaissons néanmoins le caractère globalement lucide et courageux.
















