Vottem, camp de la honte, 14 ans déjà… Nous ne l’acceptons...

  L'Aped invite ses membres et sympathisants à manifester... Dimanche 17 mars 2013 à 14h00 Rassemblement à Liège, Parc de la Citadelle, rue des Glacis, devant l'Enclos...

Réformes de l’école secondaire : un enjeu et des escroqueries intellectuelles

Si nous avons décidé de consacrer un dossier à l’école secondaire (et une journée d’étude le samedi 2 mars 2013), c’est qu’elle constitue l’étage supérieur de l’enseignement obligatoire[[Personne cependant ne niera l’importance capitale de l’école fondamentale (maternelle et primaire). A l’Aped, nous prônons d’ailleurs un continuum de 6 à 15 ans, commun à tous les enfants, et une obligation scolaire dès l’âge de 3 ans. ]] et qu’elle est sujette à une mutation aussi préoccupante qu’insidieuse. Avant de passer en revue quelques-uns des traits de cette mutation en cours, et de vous livrer des témoignages émanant du terrain, il nous faut à tout prix clarifier les termes du débat. Réaffirmer d’abord quel est, selon nous, l’enjeu de l’école : à leur majorité, tous les jeunes doivent disposer des outils intellectuels leur permettant d’exercer une citoyenneté critique, être capables de comprendre le monde et de participer collectivement à sa transformation. Il nous faut ensuite dénoncer les leurres, les escroqueries mentales qui polluent constamment la réflexion sur l’enseignement secondaire. Primo : il y a échec et échec, lutter contre l’échec scolaire ne peut se réduire à faire baisser artificiellement les statistiques du redoublement ou du décrochage. Secundo : non, l’école ne sert pas à lutter contre le chômage, ceux qui le prétendent nous enfument avec un discours pseudo-humaniste, pseudo-social et pseudo-progressiste.

Enseignement secondaire, une mue progressive et insidieuse

Le Rénové, initié dans les années ’70, reste la dernière refonte ambitieuse de l’enseignement secondaire en Communauté française de Belgique. Ce qu’il avait de meilleur a été cassé par les mesures d’austérité prises dans les années ’80 et ’90. Depuis lors, on assiste plutôt, d’une part, à une succession de déclarations de pieuses intentions (décret Missions, Contrat pour l’Ecole), et, d’autre part, à des réforme(tte)s qui semblent très disparates. Que peuvent bien avoir en commun, en effet, des mesures aussi différentes que la réforme du premier degré (autour d’un tronc commun jusqu’à 14 ans), l’approche par compétences, la discrimination positive, le décret inscriptions, l’immersion linguistique, les classes-passerelles, la certification par unités (CPU), la multiplication des évaluations externes – certificatives ou non -, l’extension des CEFA, les dispositifs d’accrochage scolaire et le développement des Centres de technologies avancées ? Petit à petit[[Il y a cette tendance des pouvoirs publics à procéder par « expériences pilotes », puis à imposer une généralisation de la réforme (c’est le cas avec les CPU, d’abord testées auprès des mécaniciens automobiles et métiers de l’esthétique).]], pourtant, toutes participent d’un remodelage d’autant plus pernicieux qu’il se fait au coup par coup et que sa logique n’est guère apparente. Dans cet article, nous ferons le point sur quelques-unes de ces mesures… et tâcherons de mettre à nu les logiques sous-jacentes qui les sous-tendent.

La CPU ou comment condamner l’enseignement qualifiant

Marie-Dominique Simonet, tel qu’elle le déclare elle-même, a pour « ambition de refonder l’enseignement qualifiant en valorisant tout son potentiel de formation au service des jeunes et du développement social, économique et culturel de nos régions »[[Référentiel expérimental 3ème degré technique esthéticien(ne), p.2, juin 2011.]]. Projet pharaonique qui s’articule autour d’une grande réforme dans l’enseignement qualifiant : la certification par unités d’acquis d’apprentissage autrement appelée CPU mise en action depuis septembre 2011. Mais, concrètement, que recouvre cette certification ? Comment est-elle mise en place dans les écoles ? Quelle place laisse-t-elle à la formation commune ?

Les « joies » des épreuves intégrées dans le 3e degré qualifiant

Laurence Jottard, sympathisante de l’Aped, enseigne le français à l’Institut René Cartigny d’Ixelles. Elle a accepté de recueillir le témoignage de deux collègues… avant de témoigner elle-même de quelques-uns des effets et autres contradictions de l’évaluation par « épreuves intégrées ».

Formation des enseignants : que penser du projet Marcourt ?

Jean-Claude Marcourt (PS), ministre de l’enseignement supérieur, soumet à ses collègues du gouvernement de la Communauté française un avant-projet de réforme de la formation initiale des enseignants (FIE). Le débat politique commence à peine. A ce stade, il est trop tôt pour prendre position avec précision. Il est cependant utile de rappeler notre position de départ à propos de ce vaste chantier. Et de poser dès à présent quelques questions.

Echecs en math : et si on examinait les programmes d’étude...

Le journal Le Soir de ce 21 janvier nous apprend que seuls 56% des élèves de 2e secondaire ont réussi le test de maths aux épreuves externes du Certificat d'Etude du Premier Degré (CE1D). Nous apprend ? Y a-t-il un professeur de maths ou de sciences dans l'enseignement secondaire qui aurait douté de ce résultat ? Cela fait des années qu'on l'observe et cela fait des années que la situation empire d'année en année. Les notions de base ne sont pas assimilées. Les élèves ont vaguement entendu parler d'angles, de pourcentages, de graphiques ou d'équations, ils connaissent les noms de Pythagore et de Thalès, mais rien n'est réellement acquis, rien n'est maîtrisé. Six années de primaire et deux années de secondaire inférieur semblent n'avoir laissé que des traces superficielles dans le cerveau des jeunes. La faute aux instituteurs ? La faute aux régents du premier degré ? Ou plutôt, la faute à une atmosphère générale qui ne valorise guère la rigueur et le travail systématique ? En tout cas, la faute à des programmes qui manquent cruellement de précision, de cohérence et de lisibilité.

Entretien CorteX avec Nico Hirtt : critique des politiques d’enseignement

Le CorteX est un collectif d'enseignement et de recherche en esprit critique et sciences. Il est né en 2010 à l'Université de Grenoble à l'initiative de cinq formateurs professionnels et a pour objectif de mettre à disposition les travaux de tous les acteurs - enseignants, chercheurs, étudiants - travaillant sur un sujet développant le critical thinking, l'esprit critique, quelle que soit leur origine disciplinaire. En mai 2012 ils se sont entretenus avec Nico Hirtt...

Yves Leterme nominé aux Victoires du Grand N’importe Quoi

"La parole est d'argent, mais le silence est d'or". Il est des fois où l'on voudrait que certaines personnalités appliquent cette sentence. Et tant...

Austérité: ceux qui en souffrent et ceux qui en profitent

"Il ne fait plus de doute, désormais, que le secteur européen de l’éducation sera l’une des grandes victimes de la crise financière et budgétaire...." Tel est le thème de cette nouvelle «lettre de l'école démocratique». A télécharger, imprimer et diffuser dans votre établissement scolaire.

France : « Refondation de l’école » ?

Nos amis de la Fédération Sud Education font une analyse très critique de la "Refondation de l'école" telle qu'initiée par François Hollande et son...

Pourquoi étudier les Sciences ?

Dans un dossier consacré l’école polytechnique (ED 47 de septembre 2011), Nico Hirtt écrivait que le propre de l’Homme est de fabriquer et surtout de concevoir des outils. C’est exact. Plus généralement, ne pourrait-on dire que le propre de l’Homme est de concevoir ? Plus exactement sans doute de conceptualiser. D’avoir conscience du Monde qui l’entoure. Certes il existe de nombreuses espèces animales capables de fonctionner autrement que dans l’immédiateté. En développant des stratégies de chasse ou en faisant des réserves pour l’hiver par exemple. Une expérience d’éthologie semble même montrer que certaines espèces d’oiseaux sont capables de compter jusqu’à 7 ou 8… Mais l’Homme semble être la seule espèce qui se pose des questions sur elle-même et sur le côté temporaire de son existence individuelle.

La physique, pour quoi faire ?

Il est inutile dans ce cadre de revenir sur l’étymologie du mot « physique » et sur le sens que celui-ci a pu prendre dans le passé. Actuellement, la physique consiste en l’étude des lois de base de la nature. A l’exclusion des phénomènes du vivant (biologie) et des transformations de la matière (chimie). Mais il est important de comprendre que tous les phénomènes naturels (y compris donc ceux du vivant) sont soumis aux lois de la physique : rien ne peut être en désaccord avec celles-ci.

La biologie pour étudier la vie et pour… améliorer sa propre...

La biologie a pour objet l’étude des êtres vivants sous tous ses aspects. Par conséquent, elle se décline en un grand nombre de sous-disciplines. Certaines d’entre elles sont liées à la nature des êtres étudiés : les ornithologues étudient les oiseaux, les entomologistes les insectes, les botanistes les plantes, les primatologues les primates, … Cette petite liste peut être grandement allongée. Par ailleurs, il y a des sous-disciplines qui sont liées à des points de vue spécifiques : en anatomie, on étudie la structure du corps. En physiologie le fonctionnement des organes, en écologie les liens entre les êtres vivants et leur environnement. La cytologie étudie la composition et les propriétés des cellules à partir desquelles tous les êtres vivants sont constitués. La théorie de l’évolution s’occupe de l’histoire des êtres vivants et recherche les mécanismes et les événements qui ont déterminé cette histoire.