Première « journée des membres »: une rencontre fructueuse entre les...

L’Aped soufflera bientôt ses 20 bougies mais le mouvement n’en est pas moins actif pour autant. Le dernier rassemblement en date nous le rappelle. Ce samedi 15 novembre, une cinquantaine de membres se sont réunis à Forest pour discuter des stratégies d’action à adopter pour rendre le travail de l’Aped encore plus accessible, plus visible et plus efficace. Un nouveau type de rencontre, chaînon jusqu’ici manquant entre les réunions restreintes du bureau, du conseil général et des régionales… et les grands rendez-vous comme nos traditionnelles « 6 heures pour l’école démocratique ».

Réconcilier théorie et pratique en éducation

Dans ce dossier, nous abordons trois questions étroitement liées, en rapport avec la relation entre théorie et pratique dans l'enseignement. Primo, la division hiérarchique entre théorie et pratique à l'école peut-elle se justifier par l'existences d'intelligences inégales ou différentes ? Secundo, comment comprendre la relation dialectique entre théorie et pratique dans la genèse du savoir ? Tertio, comment reproduire cette unité théorie-pratique dans nos rapports pédagogiques et didactiques en classe ?

Il y a les manuels et les intellectuels, non ?

De proche en proche, l’incapacité de nos sociétés à produire un enseignement socialement équitable finit toujours par déboucher sur ce vieux discours justificatif qui affirme, en substance :  « il y a les bons élèves et les moins bons ; n’espérerez donc pas amener tout le monde au plus haut niveau ». Dans une version moderne, davantage « politiquement correcte », cela devient : « il y a différentes formes d’intelligence ; alors pourquoi voulez-vous imposer les mêmes savoirs scolaires à tout le monde ? ».

Pas de théorie sans pratique. Et inversement

À l’école, la relation entre théorie et pratique oscille toujours au bord de deux dérives. D’un côté on entretient une séparation théorie-pratique que reflètent les divisions en filières d’enseignement général et professionnel. Cette séparation s’accompagne d’une hiérarchie implicite : la théorie, apanage supposé des classes dirigeantes, est jugée supérieure à la pratique. Mais d’un autre côté, la démocratisation de l’accès à l’enseignement a encouragé des tendances pédagogiques utilitaristes (approche par compétences, results driven teaching…) qui placent la capacité pratique d’utiliser les savoirs au-dessus de leur maîtrise théorique. Afin d’y voir plus clair dans ce débat, peut-être faut-il commencer par quitter le terrain de l’éducation pour celui de l’épistémologie, afin de mieux comprendre la place respective de la pratique et de la théorie dans le processus de production des savoirs.

Transmettre les savoirs en les construisant

Depuis la fin du XIXème siècle, des voix s’élèvent contre la coupure théorie-pratique à l’école. Des voix politiques, d’une part, qui veulent combattre la division capitaliste du travail. Des voix pédagogique, d’autre part, qui s’inquiètent des conséquences de cette dichotomie pour la qualité apprentissages. Souvent, ces deux courants combattront côte à côte. Mais pas toujours. Car toute pédagogie nouvelle n’est pas forcément progressiste…

Une si belle petite démocratie…

« La Belgique est peut-être un pays petit par la taille mais il est grand par la vigueur de sa démocratie ». Tel est le crédo qu’entonnent quotidiennement ministres, députés, chefs de partis, politicologues de tout acabit, experts de tout poil et journalistes de tous médias. Un simple petit coup d’œil à l’actualité de la semaine dernière alimente pourtant quelques doutes sur l’état de santé réel de ladite démocratie. Le pire étant que cette semaine n’avait vraiment rien d’extraordinaire et que l’actualité politique est toujours en « stand by » estival, suspendue à la naissance redoutée d’une kamikaze suédoise...

Pas de ça chez moi!

Les entrepreneurs s’abstiennent prudemment de consommer la junk production qu’ils nous fourguent pour s’en mettre plein les poches. On avait déjà entendu parler de...

Licenciements et grèves dans l’éducation à Djibouti

En République de Djibouti, la rentrée scolaire 2014-2015 a mal commencé avec des institutrices/instituteurs et des professeures/professeurs en moins et la permanence des grèves du personnel de l’éducation. D’après le collectif Sauvons l’éducation nationale, créé par une partie du personnel de l’éducation, les enseignantes/enseignants n’ont pas reçu leurs salaires du mois d’août alors que le ministère de tutelle leur demande de se présenter sur leurs lieux de travail. Elles/ils réclament le paiement de leurs rémunérations, en se regroupant devant les banques, depuis quelques jours. En réponse, elles/ils subissent la violence de la police. Les grèves du personnel de l’éducation et les mesures abusives adoptées par le ministère de l’Education et de la Formation de la fin de l’année scolaire 2013-2014 ont un impact négatif sur les apprenantes/apprenants.

Aux origines du carcan européen

Dans le nouveau livre d’Annie Lacroix-Riz, le ton est donné dès le début, en se référant à la commémoration du centenaire du début de...

Milquet raconte des bêtises sur l’emploi des profs

Interrogée dans Le Soir du 1er septembre à propos des économies à venir dans l'enseignement, Milquet commence par confirmer ce que l'on craignait (mais...

Déclaration de politique communautaire : l’analyse de l’Aped

Un melting pot sans grande vision innovatrice. Les quelques bonnes intentions sont dépourvues de moyens. Les dispositions dangereuses, par contre, sont beaucoup mieux ficelées !

Leur réalisme et le nôtre

"Gestion de bon père de famille", "économies" : pour sûr, ils ne vont pas cesser de nous parler de réalisme ! Une mise au point s'impose.

Egalité, diversité, laïcité : les défis du pluriel

C'est bien volontiers que nous vous recommandons la lecture d'un ouvrage publié chez Couleur Livres par l'association Tayush : Les défis du pluriel. Egalité,...

Trop cher notre enseignement ?

(Cet article a été publié en Carte Blanche dans Le Soir du 17 juillet 2014) Le professeur Robert Deschamps dresse un constat[[Cahiers de Recherches du CERPE n°74]] inquiétant : l’enseignement francophone belge serait l’un des plus coûteux au monde, pour une efficacité déplorable (Le Soir du 9 juillet). Si je peux le rejoindre sur la deuxième partie de cette affirmation — même si nous n’aurons sans doute pas la même lecture des dysfonctionnements à corriger et encore moins des remèdes à apporter — je me dois en revanche de réagir et de m’inscrire en faux contre l’affirmation selon laquelle notre enseignement serait trop dépensier.