Le tout-sécuritaire à l’école ? New York en revient
Le hasard fait parfois bien les choses. Au moment même où nous écrivions ce dossier, le Monde diplomatique publiait un article sur l’expérience du tout-sécuritaire dans l’enseignement new-yorkais[[Chase MADAR, New York remet en cause le tout-sécuritaire à l’école, Le Monde diplomatique, juin 2010. Madar est un avocat des droits civiques et co-auteur du rapport « Safety with dignity : Alternatives to the over-policing of schools », NY, juillet 2009]]. Edifiant !
Céderons-nous aux vents mauvais ?
Je voudrais proposer ici quelques réflexions à propos de la formation des maîtres. Il y aurait bien des façons utiles d’aborder la question. Et d’abord sous l’angle des conditions institutionnelles et économiques de cette formation. La « mastérisation » de la formation des maîtres, souhaitable dans son principe, a conduit à des conditions scandaleuses et parfois dramatiques d’entrée dans le métier d’enseignant pour les lauréats des concours qui ont pris leur fonction à la rentrée 2010. Mais ces aspects sont bien connus et ont fait l’objet de critiques nombreuses de la part des organisations syndicales mais aussi dans les médias avec la publication de témoignages de professeurs stagiaires [Un rapport ministériel le reconnaît : [ ]]. Je voudrais donc traiter ici d’un aspect limité (mais selon moi important) : celui des contenus de formation en liaison avec la question plus générale de l’école démocratique.
Des vents mauvais soufflent sur le système éducatif en France [[Et sans doute ailleurs, mais une étude comparative dépasserait largement les limites de ce texte]].
Confinement : quand la novlangue de l’enseignement s’enrichit
Les mots ne sont pas que des « mots ». Ils ont un pouvoir. Mieux, ils peuvent agir au nom d’un pouvoir. Il sera question ici...
Liège (28/04): conférence-débat « Ambition et équité pour l’éducation »
L'Aped se bat pour une École qui arme tous les jeunes afin qu'ils comprennent le monde et participent à sa transformation. Cette conférence-débat sera...
Syndicats, forums sociaux, associations, internet…
Cet atelier international regroupait 40 participants, belges et étrangers (France, Pays-Bas, Italie, Grèce...). Le panel était composé de Ken Jones, professor of education, Keele University, GB, Angélique del Rey, professeur de philosophie à Paris, Rudy van Renterghem, secrétaire du COC, Centrale chrétienne de l'enseignement, compétent pour l'enseignement supérieur, Joan Lismont, secrétaire du SEL (syndicat socialiste de l'enseignement catholique francophone) et Eugène Ernst, secrétaire national de la CSC-Enseignement.
Comment la Commission européenne a imposé son agenda néolibéral à l’école
La politique éducative européenne actuelle obéit au nouveau paradigme de l’école néolibérale. Ce modèle n’est pas strictement européen, il est mondial, porté par les grandes organisations économiques et financières internationales, relayé par les États nationaux. Si l’Europe innove peu en la matière, elle agit comme un levier puissant qu’utilisent des gouvernements nationaux pour imposer des solutions que les peuples refusent ou pourraient refuser s’ils les connaissaient mieux. L’Europe se construit selon la norme suprême de l’économie de marché intégralement concurrentielle. La politique éducative, quant à elle, est ordonnée à ce que l’on pourrait appeler la norme de l’employabilité, soit la subordination à la logique marchande du travail. En ce sens, la politique scolaire d’inspiration européenne conduit à une normalisation utilitariste des pratiques pédagogiques et des contenus scolaires et à une soumission à la logique centrale de nos économies et de nos sociétés qui est celle de l’accumulation du capital. C’est en ce sens que l’on peut parler de nouvelle école capitaliste à l’échelle européenne.
Quelle Ecole pour quelle Société ?
Du rapport Thélot au projet de loi Fillon, au vu des déclarations médiatisées, on pourrait croire à un recul significatif : une lecture attentive du projet montre qu'il n'en est rien. Bien qu'habilement masquée, l'ambition libérale reste déterminée, sous un apparent bon sens consensuel. Face à la stagnation des résultats, à la ségrégation qui perdure, qui pourrait contester l'aspiration à une Ecole « plus juste », « plus efficace » et « plus ouverte » ? Mais de quelle ouverture, de quelle efficacité et de quelle justice nous parle-t-on ?
Un effondrement piloté rationnellement
On le sait, depuis quatre ans, le système scolaire de la Belgique francophone, sous l’égide du « Pacte pour un enseignement d’Excellence », est en pleine...
22/04 : Colloque « Une place pour chaque enfant dans une bonne école »
La ségrégation sociale est l'une des grandes plaies de l'enseignement belge. Comment empêcher la formation d'écoles-ghettos et les inégalités d'apprentissages qui en découlent ? Comment garantir...
Pacte pour un management d’excellence. Un plan de pilotage … pour aller où ?
Par Pierre-Yves Henrotay
Alors que les plans de pilotage relevant du Pacte pour un Enseignement d’Excellence commencent à être expérimentés, il n’est pas inutile de...