22/04 : Colloque « Une place pour chaque enfant dans une bonne école »
La ségrégation sociale est l'une des grandes plaies de l'enseignement belge. Comment empêcher la formation d'écoles-ghettos et les inégalités d'apprentissages qui en découlent ? Comment garantir...
Vers un Contrat stratégique qui augmentera encore les inégalités scolaires ?
Ayant pris connaissance de la Déclaration commune en vue d'un « Contrat stratégique pour l'Education », l'Appel pour une école démocratique (Aped) se réjouit de constater que l'extrême disparité de niveaux,entre élèves et entre établissements soit enfin reconnue comme le problème majeur de l'enseignement en Communauté française (que viennent d'ailleurs de rappeler les résultats de l'enquête PISA-2). Si l'on peut regretter que la dimension sociale de cette ségrégation soit absente du constat, nous en reconnaissons néanmoins le caractère globalement lucide et courageux.
Réformes de l’école secondaire : un enjeu et des escroqueries intellectuelles
Si nous avons décidé de consacrer un dossier à l’école secondaire (et une journée d’étude le samedi 2 mars 2013), c’est qu’elle constitue l’étage supérieur de l’enseignement obligatoire[[Personne cependant ne niera l’importance capitale de l’école fondamentale (maternelle et primaire). A l’Aped, nous prônons d’ailleurs un continuum de 6 à 15 ans, commun à tous les enfants, et une obligation scolaire dès l’âge de 3 ans. ]] et qu’elle est sujette à une mutation aussi préoccupante qu’insidieuse.
Avant de passer en revue quelques-uns des traits de cette mutation en cours, et de vous livrer des témoignages émanant du terrain, il nous faut à tout prix clarifier les termes du débat. Réaffirmer d’abord quel est, selon nous, l’enjeu de l’école : à leur majorité, tous les jeunes doivent disposer des outils intellectuels leur permettant d’exercer une citoyenneté critique, être capables de comprendre le monde et de participer collectivement à sa transformation. Il nous faut ensuite dénoncer les leurres, les escroqueries mentales qui polluent constamment la réflexion sur l’enseignement secondaire. Primo : il y a échec et échec, lutter contre l’échec scolaire ne peut se réduire à faire baisser artificiellement les statistiques du redoublement ou du décrochage. Secundo : non, l’école ne sert pas à lutter contre le chômage, ceux qui le prétendent nous enfument avec un discours pseudo-humaniste, pseudo-social et pseudo-progressiste.
Le tout-sécuritaire à l’école ? New York en revient
Le hasard fait parfois bien les choses. Au moment même où nous écrivions ce dossier, le Monde diplomatique publiait un article sur l’expérience du tout-sécuritaire dans l’enseignement new-yorkais[[Chase MADAR, New York remet en cause le tout-sécuritaire à l’école, Le Monde diplomatique, juin 2010. Madar est un avocat des droits civiques et co-auteur du rapport « Safety with dignity : Alternatives to the over-policing of schools », NY, juillet 2009]]. Edifiant !