Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
Le projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école, adopté par le Conseil des Ministres mercredi 12 janvier 2005, est une arme de destruction massive contre l'Ecole, conçue comme institution séparée chargée de transmettre des connaissances disciplinaires définies par des programmes nationaux. On peut dire que le projet de loi Fillon est l'extension à l'ensemble du système scolaire de la logique du LMD à l'université, qui elle-même ne fait que suivre les recommandations des institutions européennes (Déclaration de Bologne, Conseil européen de Lisbonne) à savoir la capitalisation de l'Ecole ou la soumission totale de l'Ecole aux intérêts patronaux. C'est ce que nous allons détailler point par point, citations à l'appui.
Comment la Commission européenne a imposé son agenda néolibéral à l’école
La politique éducative européenne actuelle obéit au nouveau paradigme de l’école néolibérale. Ce modèle n’est pas strictement européen, il est mondial, porté par les grandes organisations économiques et financières internationales, relayé par les États nationaux. Si l’Europe innove peu en la matière, elle agit comme un levier puissant qu’utilisent des gouvernements nationaux pour imposer des solutions que les peuples refusent ou pourraient refuser s’ils les connaissaient mieux. L’Europe se construit selon la norme suprême de l’économie de marché intégralement concurrentielle. La politique éducative, quant à elle, est ordonnée à ce que l’on pourrait appeler la norme de l’employabilité, soit la subordination à la logique marchande du travail. En ce sens, la politique scolaire d’inspiration européenne conduit à une normalisation utilitariste des pratiques pédagogiques et des contenus scolaires et à une soumission à la logique centrale de nos économies et de nos sociétés qui est celle de l’accumulation du capital. C’est en ce sens que l’on peut parler de nouvelle école capitaliste à l’échelle européenne.
Autonomie et Responsabilisation : les deux mamelles d’une « nouvelle » gouvernance
L’avis n°31 émis par le Groupe Central (GC) du Pacte pour un Enseignement d’Excellence comporte des orientations très précises concernant la gouvernance du système...
Ségrégation et quasi-marché, creusets de l’iniquité scolaire à la belge
Enquête internationale après enquête internationale, nos systèmes éducatifs belges confirment leur caractère particulièrement inégalitaire. Il n’y a néanmoins aucune fatalité en la matière : l’étude...
Les enjeux des pratiques contemporaines d’appropriation
Le colloque « Copyright/Copywrong » a réuni, du 14 au 19 février 2000, à l'initiative de Patrick Raynaud, alors directeur de l'ERBAN de Nantes, dix-sept partenaires de la région des Pays de Loire, ainsi que Pro-Helvetia, de Genève, autour des notions d'auteur, de propriété intellectuelle et d'appropriation, aujourd'hui en pleine évolution. Cet événement, qui a proposé conférences, tables rondes, expositions, visites de sites Web, programmations vidéo et cinéma, concerts et performances, a tenté de pointer l'émergence de ces idées et de ces pratiques censément « nouvelles » dans les domaines des arts plastiques et visuels, du multimédia et de la littérature, de la musique, de la philosophie et de l'esthétique, des biotechnologies ainsi que leurs implications juridiques, économiques, politiques, ou éthiques.
Lorsque les ventes de pâtisseries ne suffisent plus
Combien de boîtes d'amandes enrobées de chocolat faut-il vendre pour financer l'éducation d'un enfant?
Le financement insuffisant accordé à l'éducation publique a contraint les écoles et les communautés scolaires à compenser cette situation par divers moyens : campagnes de financement au moyen de la sollicitation porte à porte, recettes publicitaires, marchés exclusifs de commercialisation ou encore obtention de dons ou de matériel auprès du secteur privé. Cependant, l'utilisation de ces méthodes a été observée, jusqu'à présent, de façon isolée.
Appel à la grève étudiante le 14 novembre – L’enseignement ne payera pas LEUR...
Privatisation de centaines de kots ; Sodexo à la cantine ; Suppression de cours pour raison de rentabilité ; 22 millions d’euros d’économie sur l’école dans le cadre du plan d’austérité... ASSEZ !
Les vautours du coronavirus 3
Ce lundi 13 avril, le JT de la mi-journée de la RTBF, chaîne publique, consacre un sujet de 2 minutes 30 à la plate-forme...
L’Ecole ne fait plus le poids
Il convient probablement de se faire une raison : face à l'Entreprise et ses valeurs marchandes, l'Ecole a peut-être déjà perdu la partie. Il est bien question d'une bataille tant les valeurs défendues par ces deux univers sont originellement aux antipodes les unes des autres. Nous pouvons identifier les divers terrains sur lesquels se jouent la lutte d'influence inégale orchestrée par les tenants de l'entreprise-reine contre l'idéal de l'école démocratique. Ce sombre dessein n'est évidemment réalisable que grâce à la complicité docile, - quand elle n'est pas devancière - des hommes politiques au pouvoir.
Chronique d’une mort annoncée
Selon l’OCDE, les dépenses annuelles en faveur de l’enseignement de ses Etats membres s’élèvent à mille milliards de dollars. Quatre millions d’enseignants, 80 millions d’élèves et étudiants, 320 000 établissements scolaires (dont 5 000 universités et écoles supérieures de l’Union européenne) sont à présent dans la ligne de mire des marchands. Pour libérer ce marché, il faut que les Etats européens se désengagent de leurs responsabilités dans l’éducation et la formation.














