La pédagogie du renoncement
Il règne dans le monde scolaire un malaise profond qui ne perce à peu près jamais dans les médias. Je ne prétends pas l’analyser de manière scientifique, n’étant pas un spécialiste. Mais à force de recueillir des témoignages concordants, il me semble possible d’en dresser quelques contours.
Réussir à tout prix à l’ère de la mondialisation ?
L'objectif de cette table ronde est de susciter une
réflexion sur la manière dont, au Québec, le nouveau
discours sur l'éducation, située dans un...
De la désobéissance des enseignants du primaire
Au printemps de l’année 2008, le ministre de l’Education Nationale Xavier Darcos fait subir un traitement de choc à l’école primaire, officiellement pour combattre l’échec scolaire, en réalité pour mieux faire passer la pilule des restrictions budgétaires, des suppressions de postes et de la disparition de la formation pédagogique. Ce faisant, il impose à la profession des dispositifs, notamment les nouveaux programmes, l’aide personnalisée, les évaluations nationales et le livret de compétences, qui portent atteinte, non seulement à la liberté pédagogique inscrite dans la loi, mais également à l’éthique et aux convictions de nombreux enseignants du primaire. Il ne s’agissait pas de recommandations, ce qui aurait été souhaitable pour laisser la place au droit d’innovation et à d’autres expérimentations, mais bien d’obligations qui ont profondément heurté la conscience de milliers d’enseignants d’abord soucieux du progrès de tous les élèves.
Au Lycée intégral Roger Lallemand, l’approche transdisciplinaire et polytechnique sert un projet émancipateur
Voilà une expérience qui coche plusieurs des cases de l’Ecole prônée par l’Aped. Si le système scolaire actuel ne permet pas d’entrevoir son extension...
Quand l’école confinée plaide pour l’école ouverte…
La fermeture prolongée des écoles suscite beaucoup d’inquiétudes et de commentaires. Certains demandent : « Pourra-t-on organiser les examens ? », « Les élèves seront-ils prêts ? ». ...
Les compétences à l’école : de l’illusion à la déception
S’il y a un terme qui a littéralement envahi les programmes scolaires depuis de nombreuses années, c’est bien celui de « compétence ». Curieusement, par le...
Confinement : quand la novlangue de l’enseignement s’enrichit
Les mots ne sont pas que des « mots ». Ils ont un pouvoir. Mieux, ils peuvent agir au nom d’un pouvoir. Il sera question ici...
La science du pédagogue… et le coeur du jardinier
Les enfants en échec doivent passer par les étapes qui leur ont échappé ou qui ne leur ont pas été proposées. Avant d'en venir au “programme”, aux remédiations, il est nécessaire de mettre en place les compétences premières et les appétences psychologiques qui permettent d’accéder à la pensée et au savoir.
Pour faire face au problème très préoccupant - mais qui n'est pas nouveau - de l'échec scolaire, de nombreuses réformes ont été proposées, mais jamais évaluées ni même, semble-t-il, massivement appliquées par les enseignants. Une querelle entre modernistes et traditionalistes s'est développée, avec une "victoire" récente de ces derniers. On ne peut attendre des miracles de ce retour en arrière, car les méthodes proposées produisaient déjà un lourd échec là et quand elles étaient (ou quand elles sont encore) mises en œuvre. Christian Montelle tente d'explorer d'autres voies pour lutter contre le fléau de l'échec scolaire. Il rejette les approches mécanistes qui ne tiennent pas compte de la nature de l'enfant et appliquent des "remèdes" scientistes et technologiques à des élèves qui n'en sont que plus meurtris et humiliés. La violence engendrée par cette incompréhension empoisonne tout le monde scolaire. Un être humain n'est pas une machine dont on pourrait noter les symptômes de dysfonctionnement afin de les réparer de façon normée. Les méthodes employées pour dresser des rats, ou conditionner des hommes à un travail déshumanisé, montrent leur inefficacité : le taylorisme, le fordisme n'ont pas leur place dans l'école républicaine.
Un « E.T. de bureau » écrit à Frank Andriat
Ce texte est la version intégrale du texte paru dans Le Vif/L'Express du 23 au 29 août en page 38, en réaction à la sortie de l'ouvrage de F. Andriat intitulé "Les profs au feu et l'école au milieu" (La Renaissance du Livre).
Comment tarir les sources de la violence scolaire ?
Depuis quelques années, la violence scolaire fait régulièrement la une de l'actualité. Aux Etats-Unis, toujours à l'avant garde, des classes ont été mitraillées à plusieurs reprises par des jeunes qui avaient «disjoncté». Mais l'Europe est loin d'être à l'abri. En France par exemple, le phénomène a pris une telle ampleur que le Président Chirac s'est senti obligé de l'évoquer lors de son discours devant les parents de l'enseignement public en congrès à St Etienne le 25 mai dernier (1). La Belgique non plus n'est pas épargnée. De nombreux incidents graves ont éclaté ces dernières années: profs agressés ou menacés avec une arme, sans compter la mort du jeune Celal abattu en plein cours par un de ses condisciples.















