Modernité, postmodernité, « éducations à » : réponse à Alain Beitone

À partir du thème à la mode des « éducations à », Alain Beitone remet les pendules à l’heure, à l’aide de nombreuses références théoriques. Sa conviction force la sympathie, ainsi que son éthique de la responsabilité. Mais son texte dénote aussi un parti-pris « moderniste » que je voudrais discuter ici. Tout d’abord, précisons que, comme lui, je ne me reconnais pas dans la doctrine de l’« éducation à » et ne désire pas en prendre globalement la défense.

Une princesse contrainte au « second choix »

A quelques jours de la rentrée scolaire, la presse du Royaume se fait l’écho d’une nouvelle de la plus haute utilité publique : la...

Contrat pour l’Ecole : une occasion manquée

S'il faut reconnaître un mérite au Contrat pour l'Ecole de Marie Arena, c'est assurément la lucidité de son constat de départ. A vrai dire, celui-ci était devenu incontournable. Les enquêtes PISA ont dévoilé au grand jour ce que les enseignants du secondaire stigmatisent depuis quinze ans : la baisse généralisée du niveau des apprentissages et le fossé croissant entre les établissements scolaires, en fonction notamment de l'origine sociale des élèves. Quant à l'efficacité des réformes pédagogiques (la dite « approche par compétences ») sensées remédier à ce double problème, les consultations des enseignants en 2003 et 2004 ne laissent guère subsister de doute. Le Contrat pour l'école reconnaît d'ailleurs qu'elles sont généralement jugées « négatives » et que les nouveaux référentiels qui les accompagnent manquent cruellement de lisibilité.

Décret inscriptions, pensée magique, réalités bruxelloises

L’objectif du décret inscriptions est d’amorcer une politique de contrainte à la mixité sociale dans les écoles. On y voit un remède à l’échec scolaire qui, sur fond de discrimination persistante, se concentre massivement dans les familles socialement défavorisées. Derrière cette ambition, une idée « force » : à rebours d’un préjugé répandu et largement nourri d’inquiétudes parentales sans fondement, le brassage scolaire améliorerait les performances d’ensemble des élèves, créant un environnement qui tirerait « vers le haut » les plus démunis d’entre eux. Le profit de la mixité, ajoute-t-on , ne se limite pas l’élévation du niveau des plus faibles : il se répartit entre tous, tant la rencontre de l’autre et la confrontation des différences font partie intégrante du développement harmonieux des enfants de tous horizons.

Classes homogènes et classes hétérogènes

Plusieurs personnes, parmi lesquels des professeurs, des parents, des directeurs sont convaincues que la composition des classes vient à déterminer la qualité pédagogique et le niveau atteint par les élèves et par ces mêmes classes. Ces personnes considèrent d’un côté la composition des classes, examinant le niveau de préparation atteint par les élèves – bons, moins bons – et pensent d’un autre côté au surnombre d’élèves dans les classes. La question qui se pose est : faut-il réduire la composition hétérogène des classes ? Ou doit-on la gérer ? Aujourd’hui, je me penche sur la première variable : la composition des classes.

Ségrégation scolaire : la faute au marché plus qu’au quartier

Les opposants aux politiques de régulation des inscriptions scolaire avancent généralement un argument massue : si l’on privilégie une école de proximité, alors les enfants de milieux populaires seront encore davantage confinés dans des écoles ghettos. Cet argument vole en éclats à la lecteur de l’étude intitulée « La ségrégation scolaire, reflet déformé de la ségrégation urbaine », que Bernard Delvaux et Zliz Serhadlioglu publient dans le numéro d’octobre des Cahiers du Girsef. Leur travail constitue d’ores et déjà une contribution scientifique essentielle à la lutte contre les effets néfastes des marchés scolaires.

« La paix ne se décrète pas. Elle se construit et se renforce au...

Cette décennie (2000-2010) a été déclarée décennie de la culture de paix par l'Unesco. Peu de monde en est conscient. Et pourtant ! C'est bien le moment de le hurler, au moins, de poser des actions, au mieux. Mais pour ce, il nous incombe de construire cette culture différente et la tâche n'est pas aisée.

Derrière les élections, quelle démocratie ?

Dans le contexte de l’élection présidentielle toute proche, le magazine du Monde diplomatique, « Manière de voir », consacre son numéro d’avril-mai à un...

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