Les subtils poisons du libéralisme

Dans l’ouvrage que nous avons publié aux éditions de l’Aube en mai 2008 avec Philippe Meirieu, nous expliquions dans un rappel historique synthétique que notre Ecole Publique a connu un grand virage en 2002, virage fortement accentué en 2005 avec M. de Robien et conforté avec une certaine arrogance en 2007 avec M. Sarkozy et M. Darcos. Nous sommes passés d’une ère où, dans le respect d’une certaine continuité républicaine, avec une droite encore marquée par le gaullisme, on a recherché les moyens de transformer l’école, à une ère où la réduction de l’investissement de l’Etat et la domination des milieux conservateurs ont favorisé la libéralisation progressive du système.
APED-OVDS

Classes élémentaires surpeuplées en France

Selon les dernières statistiques officielles, l'école élémentaire française continue d'avoir beaucoup plus d'élèves par enseignant que dans les autres pays de l'OCDE. Le nombre...

Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole

Le projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école, adopté par le Conseil des Ministres mercredi 12 janvier 2005, est une arme de destruction massive contre l'Ecole, conçue comme institution séparée chargée de transmettre des connaissances disciplinaires définies par des programmes nationaux. On peut dire que le projet de loi Fillon est l'extension à l'ensemble du système scolaire de la logique du LMD à l'université, qui elle-même ne fait que suivre les recommandations des institutions européennes (Déclaration de Bologne, Conseil européen de Lisbonne) à savoir la capitalisation de l'Ecole ou la soumission totale de l'Ecole aux intérêts patronaux. C'est ce que nous allons détailler point par point, citations à l'appui.

Le sinistre bilan du sarkozysme scolaire

« Laura a trouvé le poste de ses rêves » et « Julien », lui, « a trouvé un poste à la hauteur de ses ambitions ». La campagne de recrutement du ministère de l’Éducation nationale français au printemps 2011, ne dit pas seulement la vision sexiste du monde, elle constitue un parfait déni de réalité. Christian Laval

France : un appel pour des états généraux de l’éducation

Alors que tout converge vers une croissance des inégalités, enseignants et pédagogues de la maternelle à l’université lancent un appel pour une « école ambitieuse »...

Manifeste pour l’annulation du « Code de bonne conduite »

Manifeste pour l'annulation du "Code de bonne conduite des interventions des entreprises en milieu scolaire"

France : combat pour les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté

Vaste mobilisation cet automne contre le projet du ministre Darcos de supprimer 3000 postes dans les RASED. Héritiers de l’approche psychopédagogique des difficultés scolaires...

Compassion ou démocratisation ? Pour une école de l’exigence intellectuelle…

Cet article est le compte rendu de la conférence qu'a tenue Jean-Pierre Terrail à l'occasion de nos "6 heures pour une Ecole démocratique" le...

L’Enseignement Supérieur à l’épreuve de la politique d’autonomisation des Universités

Nous, enseignants-chercheurs, inquiets des projets gouvernementaux sur l'éducation et la recherche, appelons la communauté universitaire, dans son ensemble, à se mobiliser en signant ce manifeste, pour contrer les effets conjugués de la décentralisation des Universités, de la non augmentation des budgets de l'Etat pour l'Enseignement Supérieur et de la réduction des moyens accordés à la recherche scientifique. La décentralisation déjà bien engagée vise à donner aux Présidents d'Université le pouvoir de fixer librement les services et les obligations de chacun. Il est ainsi à craindre que, en l'absence d'une politique nationale donnant de véritables moyens pour la recherche et l'enseignement, les " choix " des Universités aillent toujours dans le sens d'une rentabilisation d'une université " de masse ", une Université qui ne puisse se donner les moyens d'améliorer les conditions de travail de chacun, et de créer les postes nécessaires d'enseignants et de personnels administratifs.

Une seule solution démocratique : l’école commune

L’éducation scolaire des jeunes générations pose trois questions :
  1. Qu’est-ce qu’on transmet ?
  2. À qui le transmet-on ?
  3. Comment le transmet-on ?
Contribuant à modeler l’avenir de nos sociétés, le contenu des transmissions (question 1) devrait constituer un objet de délibération démocratique et pas seulement de controverses expertes. Le fait que la réponse à cette première question reste relativement indéterminée n’empêche pas toutefois de mettre en travail les questions 2 et 3 : les exigences de l’appropriation des invariants de la culture écrite et de la formation de la pensée réflexive, ainsi que les contraintes inhérentes à l’état du développement des connaissances et de la société, configurent suffisamment, à cet égard, les contenus à transmettre. Je m’intéresse ici à la question 2, en sachant le caractère tout aussi décisif de la question 3[[Cf. notamment Jean-Pierre Terrail, Les Voies de la démocratisation scolaire.]].

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