PISA : France et Belgique, champions de l’inégalité

Le service d’étude de l’Aped livre son analyse des données fournies par l’enquête PISA 2012. Ce travail confirme la situation catastrophique de l’enseignement en Belgique et en France en matière d’équité sociale. Il montre également comment les mécanismes de ségrégation — sociale ou académique — sont responsables de la reproduction de ces inégalités scolaires.

France : à quand le changement pour les enseignants désobéisseurs ?

Dans les colonnes de notre trimestriel l'Ecole démocratique, comme sur ce site, nous avons souvent fait écho au combat des enseignants-désobéisseurs, qui résistaient notamment...

Du rapport Thélot à la loi Fillon…

Claude Thélot a remis son rapport sur l'Ecole au Premier ministre le 12 octobre dernier avec le bon espoir d'en faire un avant projet de la future Loi d'orientation. Le ministre de l'Education nationale a pourtant tout fait pour donner le sentiment, lors de l'émission « 100 minutes pour convaincre », qu'il se démarquait clairement des propositions contenues dans le rapport Thélot. Il est vrai que ce rapport est un « chef d'oeuvre » des orientations libérales en matière d'école et de service public. Ses ressorts sont purement politiques, économiques et idéologiques (on est très loin des conclusions du débat, pourtant déjà tronqué, qui a eu lieu l'an passé). Il s'agit en fait de proposer les transformations de l'école pour l'adapter aux coordonnées libérales de la société.

L’Education (ex nationale) française dans la tourmente

Les assauts contre l'Education (ex Nationale) française ne datent pas d'hier. Si, au cours de ces trente dernières années, les attaques frontales s’étaient souvent soldées par des échecs, dans le même temps, l’institution n’en a pas moins souffert de stratégies de déconstruction systématiques. Patrick Toro

Les vautours du coronavirus 7, centres commerciaux… et scolaires !

Les supermarchés français deviendront-ils des centres scolaires ? Le groupe immobilier Ceetrus, filiale d’Auchan, organisait en tout cas cet été des ateliers pédagogiques dans ses...

« Education et formation 2010 » : Comment Mme Reding a fait accélérer la...

Afin de couper court aux protestations lycéennes, le ministre français de l'Education, François Fillon, s'est vu pressé par le Président de la République d'accélérer son projet de réforme. Au même moment, en Belgique francophone, la ministre Arena affirme vouloir boucler son « Contrat stratégique pour l'éducation » avant les vacances d'été, en dépit d'une vive opposition. En Italie, le gouvernement Berlusconi entend bien, lui aussi, aller de l'avant dans l'application du « plan Moratti », pourtant extrêmement contesté par les enseignants, les élèves et les parents. En Angleterre, le gouvernement a proposé une augmentation du budget de l'éducation à 5,6% du PIB, en échange d'une mise en oeuvre rapide du plan « Education and Skills: Investment for Reform ». En Allemagne, le gouvernement fédéral et les Länder viennent de mettre en place, dans l'urgence, un programme d'évaluation des systèmes éducatifs, destiné à coordonner les politiques régionales. Au Danemark, une réforme de l'enseignement secondaire supérieur est également prévue pour l'année en cours. La liste est encore longue... La mouche qui a piqué les ministres européens de l'Education ? Elle se nomme Commission Européenne. En effet, le Commissaire européen à l'éducation (jusqu'à il y a peu Mme Viviane Reding, aujourd'hui remplacée par Jan Figel), a obtenu récemment un pouvoir immense : celui de pouvoir dicter aux pays membres le contenu et le rythme des réformes de leurs systèmes d'enseignement et de les orienter selon un objectif unique : mettre l'école européenne au service de l' économie européenne, ainsi que le prévoit la stratégie dite « de Lisbonne ».

Comment la Commission européenne a imposé son agenda néolibéral à l’école

La politique éducative européenne actuelle obéit au nouveau paradigme de l’école néolibérale. Ce modèle n’est pas strictement européen, il est mondial, porté par les grandes organisations économiques et financières internationales, relayé par les États nationaux. Si l’Europe innove peu en la matière, elle agit comme un levier puissant qu’utilisent des gouvernements nationaux pour imposer des solutions que les peuples refusent ou pourraient refuser s’ils les connaissaient mieux. L’Europe se construit selon la norme suprême de l’économie de marché intégralement concurrentielle. La politique éducative, quant à elle, est ordonnée à ce que l’on pourrait appeler la norme de l’employabilité, soit la subordination à la logique marchande du travail. En ce sens, la politique scolaire d’inspiration européenne conduit à une normalisation utilitariste des pratiques pédagogiques et des contenus scolaires et à une soumission à la logique centrale de nos économies et de nos sociétés qui est celle de l’accumulation du capital. C’est en ce sens que l’on peut parler de nouvelle école capitaliste à l’échelle européenne.

D’un débat sans loi à une loi sans débat.

Rien ne manifeste mieux l'incapacité politique à mettre en œuvre une politique scolaire que les essais effectués dans la dernière période pour présenter un message cohérent.

Rapport Thélot: les épigraphes auxquelles nous avons échappé

Épigraphe : « Citation d’un auteur, en tête d’un livre, d’un chapitre, pour en résumer l’objet ou l’esprit » (Petit Larousse illustré). Les rédacteurs...
Afbeelding met Menselijk gezicht, persoon, kleding, gebouwAutomatisch gegenereerde beschrijving

Les inspirations révolutionnaires de la pédagogie Freinet (entretien avec Laurence De Cock)

Historienne de l’éducation et intervenante lors de nos dernières "6 heures pour une Ecole démocratique", Laurence De Cock a récemment signé Une journée fasciste,...

Articles récents