Tag: Socialisme
Les inspirations révolutionnaires de la pédagogie Freinet (entretien avec Laurence De Cock)
Historienne de l’éducation et intervenante lors de nos dernières "6 heures pour une Ecole démocratique", Laurence De Cock a récemment signé Une journée fasciste,...
De nouveaux référentiels pour le tronc commun: « en progrès, mais peut mieux faire »
Beaucoup de points dans l’actualité de l’enseignement en cette fin d’année scolaire. Suite des mouvements de grève, projet d’accord (ou de désaccord?) sectoriel, premier...
TSCG : le PS choisit son camp. Et ce n’est pas le nôtre !
Ce jeudi 20 juin à la Chambre des Députés, comme précédemment au Sénat, comme un seul homme, au garde à vous et le doigt sur la couture du pantalon, les mandataires PS ont ratifié le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'Union économique et monétaire (TSCG). Un pacte budgétaire qui va nous plonger durablement dans une austérité que rien ne justifie. Ce faisant, les socialistes, de plus en plus bleus, choisissent ostensiblement leur camp. Et ce n’est pas celui du progrès social.
Chavez : quand un vigoureux changement de cap politique débouche sur une démocratisation réelle...
Enseignants progressistes confrontés quotidiennement à la misère de l’Ecole, à ses inégalités, à sa marchandisation de plus en plus cynique, nous nous posons LA question : comment inverser la tendance, comment faire avancer le schmilblick d’une Ecole vraiment démocratique ? Et si la voie la plus pertinente passait d’abord par un changement de cap politique ? Par une vraie rupture. L’actualité récente nous offre à cet égard une bonne nouvelle et une leçon d’histoire : Hugo Chavez vient d’être réélu président du Venezuela, pour un 4e mandat d’affilée. Sa popularité est exceptionnellement durable. Parce qu’il dédie les richesses nationales – dont le pétrole - à des programmes sociaux ambitieux. Avec des résultats à la clé. Quelques chiffres dans le seul secteur de l’enseignement : un triplement de la part du PIB consacrée à l’éducation, une augmentation remarquable du nombre d’enfants scolarisés (+ 70 %), un analphabétisme complètement éradiqué, près de 300 000 instituteurs en plus, des cantines scolaires accessibles à 4 millions d’enfants, etc. Ah ! Quand des socialistes accèdent au pouvoir et y font du… socialisme, avec détermination…
W.S. Allen, Une petite ville nazie
1930 – 1935. Les années où la dictature nazie a triomphé de la démocratie allemande. L’enquête dont je vous recommande la lecture présente un intérêt tout particulier. Allen s’est, en effet, penché sur la montée du nazisme dans une seule et unique petite ville, Thalburg dans le livre, certainement Northeim, en Basse Saxe, en réalité. Après avoir recueilli des centaines de témoignages et lu les archives et les journaux locaux de l’époque, il a écrit – édition originale en 1965 – cette magistrale reconstitution chronologique, relatée presque au jour le jour.
L’Appel de Gaoua sur la qualité de l’enseignement au Burkina Faso
Voici sans doute l'une des analyses les plus clairvoyantes ayant été rédigées sur l'enseignement dans un pays africain. Il s'agit d'un texte de feu Thomas Sankara, ancien président du Burkina Faso de 1983 à 1987, année de son assassinat. L' "Appel de Gaoua sur la qualité de l'enseignement" fut lancé par Sankara le 17 octobre 1986, dans sa ville natale, là où il fit ses études primaires. Méditons la force et l'actualité de ses paroles, que ce soit pour l'Afrique ou pour le reste du monde : "La jungle de la société capitaliste, sa philosophie d’injustice et d’exploitation créent pour chacun de nous les alibis, l’absolution anticipée, le blanc-seing du dédouanement. Alors nous voilà lancés à corps perdu dans la lutte égoïste pour des plaisirs qui ne constituent qu’une illusion de bonheur, et pour cela nous écrasons et notre prochain et les valeurs de notre peuple".
Paco Ignacio Taibo II
L'œuvre de Paco Ignacio Taibo II présente deux visages : historien, il s'est imposé avec un égal brio dans le roman noir. Né en...
Cuba: ce qui grandit un petit pays
Durant les dernières vacances de Pâques, l'Appel Pour une Ecole Démocratique organisait un voyage d'étude à Cuba. Un groupe de 19 enthousiastes (à part deux, tous des enseignants) goûtait pendant deux semaines à l'hospitalité cubaine et pouvait voir de l'intérieur son système d'enseignement, de la maternelle à l'université, de l'enseignement de la deuxième chance jusqu'aux instituts pour handicapés. Dans ce dossier thématique, nous voulons partager notre goût pour l'enseignement cubain. Nous n'avons pas la prétention de vous livrer une œuvre académique, mais nous avons tout de même essayé, sur base de nos expériences et d'un peu d'étude, de vous donner une vue systématique. Nous avons demandé aux participants de se focaliser chacun sur un aspect déterminé et d'en faire rapport. Le tout débouche sur une association de matériel d'étude et d'impressions de voyage, avec évidemment différentes interprétations des expériences vécues, chacun ayant son style. La rédaction a délibérément donné carte blanche à chaque auteur. Il faut avouer que les divergences d'opinion montaient dans le groupe dès qu'il était question de l'enseignement belge... Dans cette introduction, nous voulons exposer quelques aspects sociaux et l'évolution récente de Cuba, informations nécessaires pour bien comprendre la
(R)évolution de l'enseignement des dernières années dans l'île.
Cuba: Et pourtant c’est possible !
Les pays du Tiers Monde sont-ils condamnés à crouler sous les dettes, à financer le Nord et à laisser leur population dans la misère ? L'exemple de Cuba montre que non. Même si les difficultés ne sont pas absentes. Après les exemples concrets du Mali et du Congo, je voudrais faire part d'une autre réalité concrète, dans un autre pays du Tiers Monde. Afin de montrer qu'il n'y a pas de fatalité. Mais ces pays sont-ils comparables ?