Le droit à l’école reste bafoué
L'enseignement est un droit. Et ce droit est bafoué lorsque des parents ne peuvent pas inscrire leur enfant dans une bonne école, proche de leur domicile. Aussi, la colère des laissés pour compte du «décret inscriptions» est-elle parfaitement légitime. Mais qu'on ne s'y trompe pas : ce déni de justice n'est pas nouveau.
L’« évaluation des compétences » des enseignants
Apparue dans les textes réglementaires en 2006 (arrêté du 19 décembre), la liste des dix compétences que doit avoir acquis l’enseignant lors de sa formation...
Le paradigme européen de la connaissance
La construction institutionnelle d’un « espace européen de l’éducation, de la recherche et de l’innovation » s’est réalisée en s’appuyant sur un discours très...
Une règle de priorité absurde et discriminatoire
C’est sous la pression d’un petit groupe d’immigrants flamands, que le Parlement flamand vient d’instaurer dans l’enseignement bruxellois la règle de priorité de 55...
Je vous parle d’un temps, que les moins de vingt ans…
Le plus vieux métier du monde n’est pas celui que vous pensez. L’étude des outils paléolithiques montre que depuis plus de 2,5 millions d’années les hominidés transmettent leurs savoirs d’une génération à l’autre. L’éducation est plus ancienne que l’écriture, plus ancienne que la propriété, plus ancienne que la maîtrise du feu, plus ancienne même que le langage articulé. Il semble que l’on recense déjà chez les grands singes vivant en liberté une quarantaine d’actes culturels courants, c’est-à-dire acquis par une «éducation» et non pas programmés dès la naissance.
Belgique: droits de l’enfant bafoués
Le 11 juin dernier, le Comité des droits de l’enfant de l’ONU a communiqué pas moins de 88 recommandations à la Belgique (56 de...
France : lutter contre l’absentéisme en supprimant les allocations familiales ?
Le ministre Luc Chatel a reçu cinq sur cinq le message démagogique de son Président. Le 30 avril dernier, il a déposé une proposition...
Election du 13 juin : rien à voir avec l’enseignement ?
Dans tout pays qui se respecte, y compris ceux qui sont organisés sur une base fédérale, il existe, au sein du gouvernement central, un ministre national de l'Education. C'est le cas, même dans des pays où les régions jouissent pourtant d'une grande autonomie en la matière, comme en Espagne, en Allemagne ou aux Etats-Unis…Dans tous les Etats qui se veulent démocratiques, les citoyens ont donc l'occasion, au moment des élections, de se prononcer collectivement sur la politique éducative de leur pays. Même si, par la suite, la mise en oeuvre détaillée de cette politique sera laissée aux soins d'autorités régionales.
L’enseignant: acteur de l’exclusion sociale ou scénariste d’un monde plus juste?
La Belgique est un pays riche... Dix-huitième puissance économique au monde en 2007, selon la Banque mondiale , le PIB par habitant y était de 37000 $ en 2008, ce qui nous classe dans le top 30 mondial. Cependant, derrière ces chiffres se cachent d'énormes disparités de revenus et une triste réalité sociale: 15 % de la population belge vit en-deçà du seuil de pauvreté! Concrètement, cela veut dire que près d'un septième de la population belge vit avec moins de 870 € par mois dans le cas d'un isolé, et moins de 1800 € mensuels dans le cas d'une famille de 4 personnes ( 2 adultes, 2enfants).
Sept leçons pour une pédagogie de classe
Lorsque vous entendez parler des enfants étrangers dans notre école, on en parle souvent comme s’ils représentaient un problème ou un atout pour «nos» enfants. Un problème, car le rythme et la qualité du travail scolaire seraient rallentis d'une manière très préjudiciable. Un atout car la diversité des origines et des langues permettrait un contexte de travail enrichi et plus stimulant d'un point de vue culturel et social. À la première observation - “avec tant d'étrangers, le niveau et le rythme de travail scolaire sont pénalisés, ceux qui en souffrent sont nos enfants” - nous avons tendance à riposter avec la seconde: “c'est vrai, c’est peut-être difficile, mais nous y gagnons à être ensemble”. On ne donne donc pas une réponse spécifique et dirigée vers les préoccupations des parents. On leur tourne seulement autour, on tergiverse. Mais les parents ne sont pas dupes ... Je travaille dans les écoles. Je rencontre des parents et ils me posent des questions. Ces questions parfois ne regardent pas directement leurs propres enfants. Ils me questionnent aussi sur le classisme sociale de l'école. Ainsi je me sentais dans l’obligation morale (ainsi qu'humaine et professionnelle) de répondre de façon documentée à leurs questions ...