Banlieues
« Depuis ce jour-là, je sais que j'ai en moi la capacité de tuer. De tuer vraiment. Si, à ce moment j'avais pu le...
Grèce : vers une police universitaire ?
Le gouvernement Mitsotakis se manifeste par un conservatisme de plus en plus droitier. Aux dernières élections, le parti majoritaire, « Nouvelle démocratie », a d’ailleurs siphonné...
Les damnés de la Terre
Douze longues nuits illuminées de feu, tâchées de sang. Pendant ce temps-là, sans doute paralysés par la trouille, les tâcherons du concept, toujours prêts à voler au secours de ceux qui les paient, rattachaient leurs godasses en tremblant ; effrayés, incapables de fourbir ne serait-ce qu'un embryon de réflexion, les journalistes vedettes comptaient et recomptaient le nombre de voitures brûlées en s'emmêlant les doigts dans leurs calculettes ; tous les amis des grandes causes humanitaires, d'autant plus proches de la misère humaine qu'elle se trouve très loin d'eux, se retrouvaient bec cloué. Tous les m'as-tu-vu, beaux parleurs et bavards s'étaient mis en vacances universitaires. La grande peur des classes dirigeantes et de leurs valets, les prétendues élites intellectuelles...
Il aura fallu plus de douze longues nuits pour qu'enfin un homme se lève et ait le courage d'appeler un chat un chat. Aussi bien eu égard aux mesures à caractère politique qu'aux mesures à coloration sociale qu'il annonce, sans aucun doute à son insu, Dominique de Villepin proclame la vérité, -nommément celle-ci , hégélienne, que « L'esclave est la vérité du maître. » En effet, quoi qu'on en pense, le discours tenu par le Premier ministre Dominique de Villepin lundi 7 novembre aura décisivement contribué à objectiver ce grand charivari en conférant une vraie dignité au cri qui secoue la France ces derniers jours, celui d'un événement politique considérable.
La lettre d’adieu de Pierre Jacque
Dimanche 1er septembre, un professeur d'électronique d'un lycée marseillais a mis fin à ses jours. Avant de se suicider, ce père de famille de 55 ans, a diffusé une lettre où il explique son geste par son incompréhension face à l'évolution du métier. A la demande de ses camarades, nous la publions ci-dessous.
Langues pour le marché, marché des langues
Cet article[[Ce travail est la reprise d'un exposé fait à l'université de Xiamen (Chine) pour le colloque : « The international conference on EU-Fujian, China : Cross-cultural dialogue », avril 2006.]] se propose de présenter et d'analyser, dans ses grandes lignes, les orientations duCadre européen commun de références pour les langues[[Editions Didier, 2000. Ce document est également disponible sous forme de fichier PDF sur le site internet du Conseil de l'Europe.]]. Ce Cadre, rappelons-le, a été élaboré en 2000, au sein du Conseil de l'Europe à Strasbourg par le Conseil de la coopération culturelle, à travers son Comité de l'éducation, division des langues vivantes.
Il a été conçu à la lumière de la politique générale en langues du Conseil de l'Europe. Il est donc le reflet et le prolongement concret de cette politique. En effet, il permet, par les choix opérés, par l'image des langues vivantes qu'il construit, par les approches qu'il préconise pour leur apprentissage, de dessiner les contours idéologiques d'une politique linguistique, politique linguistique elle-même en accord avec les grands choix idéologiques et politiques de l'Union Européenne.
L’éducation européenne et la crise mondiale du capitalisme
J'aborderai successivement trois questions. Dans un premier temps je me propose d'approfondir et de caractériser la nature des transformations économiques qui se cachent derrière l'euphémisme « globalisation ». Deuxièmement, je tenterai d'éclairer les implications de ces mutations sur les politiques éducatives des pays industrialisés en général et de l'Union européenne en particulier. Enfin, je conclurai en soulignant les conséquences de ces politiques, notamment dans le domaine de la démocratisation de l'enseignement.
Décentralisation rime-t-il avec modernisation ou avec marchandisation ?
Vu depuis Paris, le débat sur la décentralisation de l'enseignement pourrait sembler n'être qu'un épisode de plus dans un feuilleton ennuyeux : tous les deux ou trois ans, un (nouveau) ministre de l'Education tente de moderniser un appareil scolaire obsolète, mais il s'oppose à des enseignants désespérément conservateurs, pour qui toute réforme - sauf toutefois l'augmentation du budget de l'Education - constitue une menace intolérable contre l'école républicaine, laïque, publique, gratuite et obligatoire.
Le goût amer des réformes universitaires
Le 19 juin 1999, les ministres de l'enseignement supérieur de 29 pays européens, réunis à Bologne, s'engageaient dans un processus visant à créer un “espace européen d'enseignement supérieur”...
France : lettre ouverte au ministre de l’Education nationale
Nous ne prenons pas la plume dans un esprit de revanche mais avec une exigence de justice, cette même exigence de justice qui a animé François Hollande durant toute la campagne présidentielle et qui, nous l'espérons tous, marquera profondément le quinquennat qui s'ouvre.
Quelle éducation supérieure européenne ?
Nous publions ci-dessous un manifeste d'universitaires espagnols, proposé à leurs collègues européens. Les auteurs s'inquiètent de certains aspects des réformes liées à la convergence européenne des universités. Ce manifeste stigmatise notamment la tendance à ne plus considérer les connaissances que de manière utilitariste et suivant la demande des entreprises.