Mater dolorosa et Pinocchio
« Je ne demande pas aux syndicats de se réjouir, ni de cautionner les mesures d'économies. C'est au politique d'assumer. […] On est devant une crise, dont ils ne sont pas responsables, et moi non plus. » Ainsi parlait Marie-Dominique Simonet (1).
Ne ratez désormais aucune de ses apparitions dans les médias et sachez apprécier le doux visage de Mater dolorosa qu’elle ne manquera pas de composer devant les caméras. Car telle sera sa ligne de défense.
Attention, fruits amers !
Autant l’annoncer d’entrée : nous n’aimons pas, mais alors pas du tout, la Déclaration de politique communautaire rédigée par le CDH, Ecolo et le PS. Nous y trouvons bien quelques intentions de nature à nous réjouir, mais aussi bien le lexique que le contenu du projet - et (peut-être surtout) ce qui ne s’y trouve pas -, nous font penser que les fruits de l’olivier seront amers. A mille lieues de nos désirs d’Ecole commune.
D’une législature à l’autre
Exit Christian Dupont. Voici venir Marie-Dominique Simonet. L'occasion, pour l'Aped, de faire le bilan de la législature sortante. Le projet de l'Aped “vers l'école commune” a été couché sur papier en 2006. L'action des gouvernements sortants nous a-t-elle rapproché de l'école démocratique tant désirée ? Nous sommes loin du compte et, avouons le, peu enclins à croire que le changement de têtes dirigeantes suffira à changer la donne...
Bilan de l’action gouvernementale et propositions de la plate-forme
Dossier de presse
L’échec scolaire : bilan du Gouvernement de la Communauté Française
Introduction
Le 1er septembre 2003, une dizaine de citoyens issus des mondes...
Mixité sociale : il y a loin de la coupe aux lèvres
L’Aped constate que la note d’orientation adoptée ce vendredi 16 mai par le gouvernement de la Communauté Française partage avec le décret dit « Inscriptions » l’objectif de mixité sociale. Ceci afin de lutter contre les inégalités criantes qui caractérisent notre système éducatif.
Vol de vautours sur l’école
Un grand homme politique français en mal d'inspiration déclarait récemment que "l'enseignement est un tremplin pour l'avenir". Cette maxime s'applique tout particulièrement en Belgique francophone, sinon aux élèves, du moins aux ministres en charge du système éducatif. En un peu plus de trente ans de carrière, j'ai en effet eu le plaisir de voir nos écoles et universités servir de tremplin à une vingtaine de ministres différents.
Quel lien entre réussite scolaire et le service d’une femme de ménage ?
Ainsi Mme Bertieaux (MR), relayée par le groupe Sudpresse et la télévision, se scandalise parce que, dans un test destiné à l'évaluation scolaire on demande aux enfants si une femme de ménage travaille chez eux et quelle langue ils parlent à la maison. Pour la responsable libérale il s'agirait là d'une "atteinte à la vie privée" qui "prend les enfants en otage". Rien de moins !
Inégalités scolaires : il ne suffira pas d’évaluer
Si l'on en croit les enquêtes PISA, il n'est aucun pays où les écarts de niveaux entre écoles sont aussi élevés qu'en Communauté française de Belgique. Et il n'est aucun pays où cette inégalité prend, autant que chez nous, la forme d'une ségrégation sociale entre "écoles de riches" et "écoles de pauvres". C'est pour en finir avec ce triste record que la ministre Marie Arena souhaite imposer des épreuves d'évaluation standardisées aux établissements scolaires. Dans un pays où la liberté d'enseignement, plus que toute religion, tient lieu de culte dominant depuis 175 ans, on pourrait presque y déceler du courage politique.
Le mouvement de 1996
Ce 19 novembre 2005, outre les dix ans de l'Appel Pour une Ecole Démocratique, nous célébrerons le dernier grand mouvement social dans l'enseignement francophone belge. Cette grève, longue et mouvementée, menée par les enseignants et les étudiants contre les mesures d'austérité de Laurette Onkelinx (PS) et de Jean-Pierre Grafé (PSC), est sans doute méconnue de bon nombre de nos amis flamands et des plus jeunes d'entre les francophones. Le rappel qui suit comblera ces lacunes (1).
Contrat pour l’Ecole : une occasion manquée
S'il faut reconnaître un mérite au Contrat pour l'Ecole de Marie Arena, c'est assurément la lucidité de son constat de départ. A vrai dire, celui-ci était devenu incontournable. Les enquêtes PISA ont dévoilé au grand jour ce que les enseignants du secondaire stigmatisent depuis quinze ans : la baisse généralisée du niveau des apprentissages et le fossé croissant entre les établissements scolaires, en fonction notamment de l'origine sociale des élèves. Quant à l'efficacité des réformes pédagogiques (la dite « approche par compétences ») sensées remédier à ce double problème, les consultations des enseignants en 2003 et 2004 ne laissent guère subsister de doute. Le Contrat pour l'école reconnaît d'ailleurs qu'elles sont généralement jugées « négatives » et que les nouveaux référentiels qui les accompagnent manquent cruellement de lisibilité.