Projet « enseignants belges solidaires avec des enseignants palestiniens »

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Le contexte

Qalqilia se situe sur le tracé de la Ligne verte. Le gouvernement israélien, sous le prétexte sécuritaire, a construit un mur tout autour de cette ville de 43.000 habitants. Cet emprisonnement auquel s’ajoutent des spoliations de terres, des plantations détruites, une mobilité des plus réduite provoque des pertes d’emplois et de revenus, donc un appauvrissement extrême de la population. Au cours d’une mission de notre groupe du 25 au 31 octobre 2003, nous nous sommes rendus compte qu’il devenait de plus en plus impérieux de mettre en place un soutien psychologique à la population afin d’agir contre les phénomènes socio-pathogènes tels que : violences familiales accrues, délinquance en hausse chez les jeunes, dégradation des relations inter-personnelles, états dépressifs avec toutes les conséquences sur la santé physiologique et mentale, surtout chez les plus jeunes. Ce type d’action de soutien et de solidarité est considéré par les Palestiniens comme plus important que l’aide matérielle vu leur détermination à ne pas se laisser gagner par un désespoir qui ne pourrait que favoriser plus de violences et/ou un exil.

Ce projet a une histoire

Une formation donnée à 17 instituteurs, 10 venant d’écoles de Qalqilia et 7 d’écoles situées dans des villages des environs, a eu lieu pendant 6 mois (février – juillet 2004). 2 psychologues belges secondés par 2 travailleuses sociales communautaires palestiniennes en formation (Marc Abramowicz et Anne Hart – Safia Saleimi et Nadia Thiab), aidés par 2 traducteurs (Suhad Hachem et Tem Salim) ont assuré le déroulement du projet.
Les enseignants comme l’ensemble de la population palestinienne sont marqués par les conséquences d’une occupation militaire et civile (les colons) israélienne qui les brime gravement sur les plans économique, physique et psychologique. L’objectif de cette formation était de leur permettre de mieux aider leurs élèves psychologiquement et visait également à améliorer leur propre résistance psychique par une sensibilisation accrue à l’expression et au partage de leurs sentiments et vécus négatifs, anxieux et dépressifs. Pour certains d’entre eux nous avons envisagé une continuation sous forme de formation de formateurs : à leur tour ils dirigeraient des groupes de collègues.
Une autre action de solidarité avec les enfants de Qalqilia s’est déroulée pendant les camps d’été en juillet. Le groupe citoyen « Pas ce Mur » auquel participaient des membres du groupe d’Ittre, ont aidé psychologiquement et artistiquement 500 enfants et leurs éducateurs. Par notre présence et nos nombreux contacts empathiques, bon nombre d’habitants de la ville ont pu témoigner de leurs souffrances.

Le projet

– Répondre à la demande des instituteurs palestiniens de maintenir et d’amplifier des relations avec l’Etranger tant pour eux que pour leurs élèves afin de lutter contre leur emprisonnement.

– Créer des relations solidaires entre enseignants palestiniens et enseignants belges afin d’établir des ponts au delà du Mur entre des écoliers belges et des écoliers palestiniens. Notamment, pour les enfants qui ont participé aux camps d’été, réaliser un suivi de relation avec des écoliers belges. Suivi qui nous semble indispensable pour que ces enfants ne se sentent pas une fois de plus abandonnés.

– Poursuivre le travail d’information et de sensibilisation de la société civile en Belgique pour qu’elle se mobilise d’avantage à faire respecter le Droit international afin que cesse l’occupation israélienne.

Une mission d’enseignants belges du primaire et secondaire est envisagée à la date du 1 au 9 avril 2005 (2ème semaine du congé de Pâques)

Programme

4 jours d’observation en Palestine occupée.

Visite de Hébron, Ramallah, Naplouse et Jérusalem : rencontres avec différentes organisations culturelles, pédagogiques, sociales et d’aide psychologique palestiniennes – entrevues avec des organisations pacifiques israéliennes – informations de visu de la construction du Mur et de ses conséquences.

3 jours à Qalqilia.

Rencontres avec des instituteurs et des enseignants du secondaire : prises de contact approfondies et mises au point de relations solidaires futures – visites d’écoles et participation à des activités éducatives – contacts avec la population et les autorités, afin de se faire une idée personnelle des conditions de vie dans cette ville emmurée.

Participation aux frais

De 800 à 900 € (dépend de la grandeur du groupe, du prix du transport aérien,…). Une aide financière peut être envisagée grâce à des subsides et à des subventions de la part de la Coopération belge et des Groupes citoyens locaux du Brabant Wallon.

Informations et inscription

Le groupe se limitera à une vingtaine d’enseignants. Si vous êtes intéressé par cette mission-action, faites-le savoir par courriel (voir ci-dessous). Deux à trois réunions d’information et préparation auront-lieu au début de l’année 2005.

Pour le Groupe Paix juste au Proche-Orient d’Ittre

Marc Abramowicz