Violence au cours : que faire ?
S'il est évident que l'essentiel des causes des violences des jeunes est à chercher dans le contexte où ils vivent (situation socio-économique, ségrégation, injustices, mauvais rapport à l'école, écoles et classes ghettos, société de l'individualisme et de la lutte concurrentielle, etc.), et qu'il ne faudra dès lors attendre aucune amélioration notable tant que de vigoureuses réformes progressistes n'auront pas été entreprises, il n'en reste pas moins vrai qu'il nous faut exercer notre métier d'enseignants et d'éducateurs, au quotidien, dans les meilleures conditions possible. Nous pensons que quelques modes de fonctionnement, quelques attitudes, en classe comme dans l'école, peuvent réduire sensiblement la tension et la violence (même si, nous le répétons, dans des contextes extrêmes, ils ne suffiront pas).
La participation des jeunes à l’école, nous sommes pour !
Participation des jeunes à l'école, éducation à la citoyenneté, apprentissage de la démocratie ... quelques termes dont se gargarise le monde de l'enseignement depuis le tournant des années 1990. Des termes devenus, comme on dit, très " tendance ". Dans les discours et les décrets politiques comme sur le terrain, se multiplient les expériences de participation des jeunes à la vie de leur école : délégués de classe, conseils d'élèves, conseil de participation, pédagogie du projet, parrainage-tutorat des jeunes élèves par les aînés, actions en tous genres pour l'environnement, contre le racisme, etc.
Quelle violence ? Pourquoi ? Et pourquoi l’école y fait-elle difficilement face ?
Le nombre d'actes de violence commis par les jeunes est-il vraiment en train d'exploser ? Ou est-ce la gravité de ceux-ci qui est de plus en plus préoccupante ? Des faits auparavant ignorés du grand public - parce qu'ils nuiraient à l'image de marque de l'école dans un contexte de quasi-marché scolaire - ne seraient-ils pas désormais (sur)médiatisés ? N'est-ce pas plutôt les bavardages continuels, le manque d'intérêt porté à l'école et les « incivilités » quotidiennes qui plombent l'ambiance de nos établissements, bien plus que des accès de fièvre certes aigus mais assez rares ? En l'absence d'études quantitatives et qualitatives vraiment fiables en la matière, du moins en Belgique, il est parfois délicat de faire la part des choses. Nous voudrions néanmoins rappeler quelques vérités, essentielles à une époque où d'aucuns voudraient exploiter le filon de la violence pour justifier des politiques de droite extrême ... et où d'autres prétendraient tout régler par un traitement strictement psychologisant.
Après journée, des activités culturelles gratuites pour tous les enfants
Je suis responsable d’une école qui se situe dans un quartier pauvre des faubourgs de la ville de Liège. Quand je raconte à mon...
Les classes uniques ont toujours été révolutionnaires !
Le multi-âge était le thème de l’après-midi syndicale organisée par le SNUipp de Guéret (Creuse). Vaste et complexe thème. Dans la matinée, Nico Hirtt...
Malaise dans l’éducation (musicale)
« Quel mauvais souvenir j’ai de mes cours de musique ! Le prof nous apprenait à jouer de la flûte, ça sonnait faux, c’était vraiment cacophonique ! » Que de fois aurai-je entendu de tels propos… Il semblerait que l’enseignement de la musique à l’école ait laissé ce genre de souvenirs pas nostalgiques à une majorité d’entre nous. C’est pour cela que j’avais banni la flûte à bec de mes cours après quelques mois d’essais infructueux, dès 1989, pour essayer autre chose de plus captivant : partir à la découverte de sa voix (et de sa voie, par la même occasion). Vingt ans plus tard, le constat est désabusé.
Le poids mémoriel, impasse du dialogue culturel?
Marie Peltier, du Centre Avec ( www.centreavec.be ) aborde la problématique de l'influence du poids mémoriel dans nos relations aux autres cultures dans cette...
Les étudiants, la sécurité, l’hygiène et l’embellissement de leur école
Rien ne vaut de se pencher sur une réalité concrète pour mesurer, à la fois, l'intérêt que pourrait avoir la participation démocratique des jeunes à la vie de leur école, l'impasse où elle se trouve tant que celle-ci est maintenue dans la misère, et l'ampleur des besoins.
A boire et à manger
Sous le vocable d'éducation à la citoyenneté, l'on retrouve pêle-mêle des actions et des dispositifs scolaires très divers. Par conséquent, sans doute, le meilleur y côtoie-t-il le pire. Le pire pouvant être pavé de bonnes intentions, d'ailleurs. Mais, si la motivation est déterminante pour mener à bien un projet, ce sont le degré de réflexion critique, les finalités et les moyens mis en oeuvre qui permettent de vraiment progresser vers plus de démocratie. Ces réserves formulées, nous pouvons nous livrer à un tour d'horizon de ce qui se fait dans les écoles.
Enquête à Madrid
Le sociologue espagnol José Ignacio Pichardo Galan, professeur à l'Université de Madrid, a réalisé voilà deux ans une vaste étude sur l'homophobie à l'école. Invité à Liège en 2008 par l'association Alliàge (www.alliage.be), il nous a communiqué les résultats de son enquête menée dans 14 écoles de Madrid, de villes proches et de Gran Canaria. 4500 élèves (de 11 à19 ans) y ont participé en répondant anonymement au long questionnaire qui leur était proposé. A noter que les lycées privés, écoles essentiellement catholiques, avaient refusé de participer à l'enquête.
Voici, en bref, quelques-unes de ses constatations et conclusions.