Thélot ou l’école de la reproduction

Face aux difficultés liées à la massification de l'enseignement et à défaut de vouloir réellement investir dans la réussite des élèves, deux mauvaises réponses sont habituellement proposées : niveler par le bas ou hiérarchiser les formation. Le Rapport Thélot [[<*>Quelques mots d'explication pour les non-français. En septembre 2003, Luc Ferry, ministre de l'Education nationale, cherchant en vain à ne pas subir le sort qui avait été dévolu à Claude Allègre, installait une commission, dirigée par Claude Thélot, et la chargeait de deux missions. Premièrement, organiser un « grand débat » sur l'enseignement en permettant à tous - professeurs, parents, associations, syndicats, etc - de s'exprimer. Deuxièmement, « mener une réflexion prospective conduisant à identifier des schémas possibles d'évolution de notre système éducatif primaire et secondaire ».
Un an plus tard, Luc Ferry a été défenestré. Mais la Commission Thélot a bien rempli son contrat. Au terme de 26.000 réunions, de 300 contributions écrites en provenance d'associations, de 1.500 lettres et de 15.000 courriers électroniques, la Commission a publié, en avril 2004, un premier rapport de synthèse du débat. Et le 16 octobre dernier Claude Thélot présentait officiellement à Jacques Chirac son rapport final , intitulé : « Pour la réussite de tous les élèves ». Tous les extraits cités dans le présent article proviennent de ce rapport.]] innove audacieusement : il propose de faire les deux à la fois, en réduisant le tronc commun à une peu de chagrin tout en renforçant les mécanismes de sélection.
Dès lors, si ce rapport nous apprend quelque chose, c'est que les marges de manoeuvre des dirigeants des systèmes éducatifs européens sont décidément devenues fort étroites. La similitude entre les thèses de la Commission Thélot et les lignes directrices des réformes initiées depuis plus de dix ans dans les autres nations industrialisées est surprenante : recentrage sur les besoins économiques (au nom de l'emploi, bien entendu), flexibilité, décentralisation et dérégulation, abaissement des objectifs cognitifs au profit de compétences sociales, relationnelles ou directement exploitables par les employeurs, renforcement de la ségrégation sociale, introduction de techniques de management inspirées du secteur privé et surtout, surtout, pas un euro de plus pour sortir l'école de la crise. Le rapport « Pour la réussite de tous les élèves » est un document historique : il constitue l'acte de décès de cinquante années de massification de l'enseignement secondaire en France et, par la même occasion, il enterre les espoirs de démocratisation dont cette époque avait été porteuse.

La scolarisation des jeunes filles au Mali

En 2000 à Dakar (Sénégal), la communauté internationale s'est engagée à garantir une éducation primaire gratuite pour tous les enfants en 2015. L'UNESCO également soutient l'accès à l'éducation pour tous les enfants, tout en mettant l'accent sur l'égalité entre sexes masculin et féminin face aux opportunités éducatives, afin d'y assurer l'incorporation massive des jeunes filles. Actuellement, à l'échelle mondiale, de grands efforts sont fournis afin de garantir l'égalité de chance, entre femmes et hommes, jeunes filles et garçons, dans toutes les sphères de la vie, notamment l'éducation. Toute contribution en ce sens devrait être la bienvenue. L'éducation et la promotion des jeunes filles sont des éléments considérables pour le développement de chaque nation. Cependant, généralement en Afrique et particulièrement au Mali, il existe certaines contraintes socioculturelles, mais aussi religieuses, qui freinent ce processus.

Les inscriptions : et maintenant ?

Voici le compte rendu de l'atelier consacré aux inscriptions scolaires, à l'occasion des "Six Heures pour l'Ecole démocratique", le 17 octobre 2009 à Bruxelles. Les intervenants étaient Chantal Massaer d’Infor-Jeunes Laeken, Nico Hirtt de l’APED.

Flandre : talents gâchés

Dans un an, ce sont les élections et nous en avons eu conscience, les discussions passées sur les réformes scolaires offrent un triste spectacle. Les hommes et femmes politiques ont été surtout préoccupés par leurs propres feuilles de route et ont oublié l’essentiel : la qualité de l’enseignement et le bien-être de nos élèves et enseignants. C’était une véritable mascarade. Rien n’est encore décidé, il est question seulement d’un plan pour l’avenir, rien de plus. D’ailleurs, les différents ténors expliquent l’accord d’une manière contradictoire.

Un plan d’action pour l’école

Et voilà ! Nous avons un « contrat pour l'école » ! Il ressemble au « contrat stratégique pour l'éducation » comme l'oiseau « pique-bœuf » ressemble au buffle qui le porte. On nous affirme qu'il va résoudre les problèmes de l'enseignement, permettre à davantage de jeunes de réussir et réduire les écarts entre les élèves. J'ai rédigé ce qui devrait apparaître, à mon point de vue, dans un vrai plan d'action pour l'école. Mais avant tout, j'ai tenu à faire des mises au point à propos de quelques contre-vérités trop répandues.

Quand une image en cache une autre

C’est un fait que nul n’ignore de nos jours : les médias ne sont en aucune façon le miroir du réel, mais ils opèrent une sélection drastique sur celui-ci. Néanmoins, si cela va sans dire, l’actualité nous donne une nouvelle fois à penser que cela irait encore mieux en le disant, et la répercussion médiatique toute récente de la mise en œuvre du Décret Inscriptions en Communauté française en est une parfaite illustration.

PISA ? C’est toujours la catastrophe !

Marie-Dominique Simonet (CDH) et Rudy Demotte (PS) «se félicitent» et «ne cachent pas leur satisfaction» après la publication des résultats de l’enquête PISA 2009. Tout au plus disent-ils vouloir s’abstenir de tout «triomphalisme» et «rester modestes». Voilà bien le discours convenu de la vedette qui sait pavoiser comme il faut : sans en avoir l’air. Mais y a-t-il vraiment de quoi ?

Au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo…

A l’annonce de l’attentat de mercredi dernier au siège de Charlie Hebdo, deux premières pensées, immédiates. Un : j’ai perdu quelques-uns de mes dessinateurs de presse français préférés – je lis actuellement “Le capitalisme en 10 leçons”, de Michel Husson, illustré par Charb -, ainsi qu’un Bernard Maris, alias Oncle Bernard, l’économiste hétérodoxe de Charlie. Deux : c’est un boulevard de plus qui s’ouvre devant l’extrême-droite.

Cahier des Assises de l’Education Nationale

Réformes Lang, Allègre, Ferry … toujours le même diagnostic que « l'école va mal », « qu'il faut que cela change » ; toujours...

Carte scolaire : un vrai choix de société

Depuis quelques semaines, le débat sur l'Ecole s'est centré, en France, sur la question de la carte scolaire. Même si la façon d'entrer dans ce débat a été souvent empreinte de démagogie politicienne, il se profile un vrai choix de société qu'il faut prendre au sérieux. Cette question suscite des inquiétudes chez les enseignants, les parents d'élèves les chefs d'établissements, les élus et les organisations syndicales. Elle fait réagir tous les acteurs de l'Ecole.

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