La lettre d’adieu de Pierre Jacque

Dimanche 1er septembre, un professeur d'électronique d'un lycée marseillais a mis fin à ses jours. Avant de se suicider, ce père de famille de 55 ans, a diffusé une lettre où il explique son geste par son incompréhension face à l'évolution du métier. A la demande de ses camarades, nous la publions ci-dessous.

A lire en ces temps de lutte : « Opération Macron »

Merci aux éditions du Cerisier d'avoir eu le bonne idée de publier l'ouvrage d'Eric Stemmelen ! Le titre de cet ouvrage peut se lire dans...

Les vautours du coronavirus 4, édition spéciale « bac à sable »

La « continuité pédagogique » à distance constituerait « un bac à sable grandeur nature ». Nous vivrions « un moment de bascule fabuleux ». L’obscénité de ces propos, dans un...

D’un débat sans loi à une loi sans débat.

Rien ne manifeste mieux l'incapacité politique à mettre en œuvre une politique scolaire que les essais effectués dans la dernière période pour présenter un message cohérent.

L’employabilité ne doit pas être le seul but de l’éducation

L’approche par compétences ne cesse de gagner du terrain aux différents niveaux du système éducatif français. C’est ainsi que l’évaluation tend de plus en plus à s’effectuer à l’aide de grilles et autres référentiels. Cette méthode est utilisée dans les écoles élémentaires depuis quelques années. Elle est en train de se mettre en place en collège où un livret de compétences est censé accompagner les collégiens, notamment en vue de l’obtention du diplôme national du brevet. L’opération est souvent présentée comme un moyen de rationaliser les pratiques pédagogiques et d’améliorer les performances du système éducatif. Mais la réalité est bien différente : ses incidences ne sont absolument pas neutres.

France : un appel pour des états généraux de l’éducation

Alors que tout converge vers une croissance des inégalités, enseignants et pédagogues de la maternelle à l’université lancent un appel pour une « école ambitieuse »...

Les damnés de la Terre

Douze longues nuits illuminées de feu, tâchées de sang. Pendant ce temps-là, sans doute paralysés par la trouille, les tâcherons du concept, toujours prêts à voler au secours de ceux qui les paient, rattachaient leurs godasses en tremblant ; effrayés, incapables de fourbir ne serait-ce qu'un embryon de réflexion, les journalistes vedettes comptaient et recomptaient le nombre de voitures brûlées en s'emmêlant les doigts dans leurs calculettes ; tous les amis des grandes causes humanitaires, d'autant plus proches de la misère humaine qu'elle se trouve très loin d'eux, se retrouvaient bec cloué. Tous les m'as-tu-vu, beaux parleurs et bavards s'étaient mis en vacances universitaires. La grande peur des classes dirigeantes et de leurs valets, les prétendues élites intellectuelles... Il aura fallu plus de douze longues nuits pour qu'enfin un homme se lève et ait le courage d'appeler un chat un chat. Aussi bien eu égard aux mesures à caractère politique qu'aux mesures à coloration sociale qu'il annonce, sans aucun doute à son insu, Dominique de Villepin proclame la vérité, -nommément celle-ci , hégélienne, que « L'esclave est la vérité du maître. » En effet, quoi qu'on en pense, le discours tenu par le Premier ministre Dominique de Villepin lundi 7 novembre aura décisivement contribué à objectiver ce grand charivari en conférant une vraie dignité au cri qui secoue la France ces derniers jours, celui d'un événement politique considérable.

LOLF-story

La Loi Organique relative aux Lois de Finances (LOLF) est la Constitution financière de l'Etat, elle est au cœur de la mise en œuvre de la décentralisation. La LOLF de 1959 a vécu, elle fut abrogée et remplacée le 1er août 2001. L'application de la LOLF de 2001 est programmée pour 2006, la réforme constitutionnelle relative à la décentralisation autorise sa mise en expérimentation entre 2004 et 2006.

Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole

Le projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école, adopté par le Conseil des Ministres mercredi 12 janvier 2005, est une arme de destruction massive contre l'Ecole, conçue comme institution séparée chargée de transmettre des connaissances disciplinaires définies par des programmes nationaux. On peut dire que le projet de loi Fillon est l'extension à l'ensemble du système scolaire de la logique du LMD à l'université, qui elle-même ne fait que suivre les recommandations des institutions européennes (Déclaration de Bologne, Conseil européen de Lisbonne) à savoir la capitalisation de l'Ecole ou la soumission totale de l'Ecole aux intérêts patronaux. C'est ce que nous allons détailler point par point, citations à l'appui.

De la désobéissance des enseignants du primaire

Au printemps de l’année 2008, le ministre de l’Education Nationale Xavier Darcos fait subir un traitement de choc à l’école primaire, officiellement pour combattre l’échec scolaire, en réalité pour mieux faire passer la pilule des restrictions budgétaires, des suppressions de postes et de la disparition de la formation pédagogique. Ce faisant, il impose à la profession des dispositifs, notamment les nouveaux programmes, l’aide personnalisée, les évaluations nationales et le livret de compétences, qui portent atteinte, non seulement à la liberté pédagogique inscrite dans la loi, mais également à l’éthique et aux convictions de nombreux enseignants du primaire. Il ne s’agissait pas de recommandations, ce qui aurait été souhaitable pour laisser la place au droit d’innovation et à d’autres expérimentations, mais bien d’obligations qui ont profondément heurté la conscience de milliers d’enseignants d’abord soucieux du progrès de tous les élèves.

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