Les subtils poisons du libéralisme

Dans l’ouvrage que nous avons publié aux éditions de l’Aube en mai 2008 avec Philippe Meirieu, nous expliquions dans un rappel historique synthétique que notre Ecole Publique a connu un grand virage en 2002, virage fortement accentué en 2005 avec M. de Robien et conforté avec une certaine arrogance en 2007 avec M. Sarkozy et M. Darcos. Nous sommes passés d’une ère où, dans le respect d’une certaine continuité républicaine, avec une droite encore marquée par le gaullisme, on a recherché les moyens de transformer l’école, à une ère où la réduction de l’investissement de l’Etat et la domination des milieux conservateurs ont favorisé la libéralisation progressive du système.

De la désobéissance des enseignants du primaire

Au printemps de l’année 2008, le ministre de l’Education Nationale Xavier Darcos fait subir un traitement de choc à l’école primaire, officiellement pour combattre l’échec scolaire, en réalité pour mieux faire passer la pilule des restrictions budgétaires, des suppressions de postes et de la disparition de la formation pédagogique. Ce faisant, il impose à la profession des dispositifs, notamment les nouveaux programmes, l’aide personnalisée, les évaluations nationales et le livret de compétences, qui portent atteinte, non seulement à la liberté pédagogique inscrite dans la loi, mais également à l’éthique et aux convictions de nombreux enseignants du primaire. Il ne s’agissait pas de recommandations, ce qui aurait été souhaitable pour laisser la place au droit d’innovation et à d’autres expérimentations, mais bien d’obligations qui ont profondément heurté la conscience de milliers d’enseignants d’abord soucieux du progrès de tous les élèves.

France : vers un Pacte enseignant ?

C’est au tour de nos confrères et consoeurs français de se voir proposer un Pacte enseignant ! Et, selon les retours du terrain, il...

Décentralisation rime-t-il avec modernisation ou avec marchandisation ?

Vu depuis Paris, le débat sur la décentralisation de l'enseignement pourrait sembler n'être qu'un épisode de plus dans un feuilleton ennuyeux : tous les deux ou trois ans, un (nouveau) ministre de l'Education tente de moderniser un appareil scolaire obsolète, mais il s'oppose à des enseignants désespérément conservateurs, pour qui toute réforme - sauf toutefois l'augmentation du budget de l'Education - constitue une menace intolérable contre l'école républicaine, laïque, publique, gratuite et obligatoire.

Une « révolution » libérale pour l’Education

Réduire l'emploi public, baisser les salaires, imposer la précarité, casser les acquis sociaux, marchandiser des missions de service public, transférer aux collectivités territoriales le financement du service public, criminaliser les pauvres...La droite et le gouvernement imposent à marche forcée leur modèle de société. Leurs objectifs sont cohérents et construits, ils sont déterminés à imposer des régressions historiques au Service Public d'Education dans le cadre d' une profonde mutation de la société vers le libéralisme. Ils s'en donnent les moyens et on aurait grandement tort de lire tous les « projets » qui se succèdent comme un simple patchwork de mesures isolées.

Vidéo: en France, McKinsey se prend les pieds dans le tapis…

Rémunéré à hauteur de 500.000 € pour« réfléchir à des thèmes de réflexion » (sic) sur l’ « évolution du marché… euh… du métier...

France : combat pour les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté

Vaste mobilisation cet automne contre le projet du ministre Darcos de supprimer 3000 postes dans les RASED. Héritiers de l’approche psychopédagogique des difficultés scolaires...

Manière de voir : les combats de l’école

Le bimestriel thématique du Monde diplomatique consacre son numéro de juin - juillet 2021 à l’Ecole. On connaît les qualités de ce magazine qui...

Carte scolaire française : l’assouplissement se solde par une ghettoïsation accrue

Nous l’avions annoncé. C’est devenu une réalité. L’assouplissement de la carte scolaire, voulu par Sarkozy et instauré à la rentrée 2007, renforce la ghettoïsation...

Acadomia aide l’Etat !

Créée en 1989, cette société anonyme au capital de 1 000 000 € est le premier groupe français du cours particulier à domicile. Acadomia propose du soutien scolaire hebdomadaire, des stages de vacances ou de préparation aux examens et concours, ainsi que des initiations et perfectionnements en informatique, et également un enseignement musical à domicile.

Les plus lus...

Articles récents