Ecole publique et marché

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L’un des principaux objectifs de la conquête de l’Etat par le néo-libéralisme politique est la transformation des services publics en marché. Ce processus de conquête est toujours en cours.

La conquête de l’école, au fond, est basée sur deux facteurs:
– La compétition entre les écoles et les systèmes scolaires,
– Le libre choix de l’école, par les parents.

Nous savons comment la comparaison entre les écoles est aujourd’hui soumise à la concurrence (Pisa, Invalsi, Harmos et ainsi de suite).
Le libéralisme impose la concurrence sur la consideration que le marché conduit à améliorer l’offre et que les usagers auront tendance à choisir le meilleur produit, ou le meilleur rapport qualité-prix.

Le corollaire de la concurrence entre les écoles, c’est la liberté de choix de l’institution scolaire.

Avec la liberté de choix on donne aux parents la possibilité d’inscrire leurs enfants dans un complexe scolaire à leur goût, en supprimant l’obligation de fréquenter l’école dans le quartier de résidence.

Nous voyons les «avantages» du marché.
Pour certaines citoyens, la liste des courses implique strictement des produits BIO. D’autres s’intéresseront plutôt à la marque du produit (plus que le produit lui-même), et enfin pour d’autres encore la liberté s’épuise avant la fin du mois, avec le salaire.

Le libre choix permet ainsi aux parents de choisir ce qu’ils pensent être la meilleure institution. Un peu comme aller au marché, dans un magasin plutôt que l’autre: renifler une tomate, la rejeter, essayer des pantalons, choisir ceux de marque, et ainsi de suite…
La liberté de choix est en vérité l’outil qui permet l’insertion d’écoles publiques dans un contexte de marché.

Les écoles post-obligatoires sont déjà partout incluses dans un environnement concurrentiel. La transformation de l’école obligatoire est toujours en cours dans certains pays où la conquête de la liberté de choix est encore au stade larvaire.
Les avantages — façon de parler — de la compétition entre écoles sont complets lorsque les familles sont totalement libres de choisir l’institution.

La participation du secteur privé (avec des dons en espèces, offre du matériel pédagogique …) ferme le cercle de cette conquête.

En réalité, nous savons très bien que la liberté de choisir l’école par les parents, implique le développement rapide d’écoles de série A et d’école de série B.