Le Collectif Solidarité Contre l’Exclusion consacre dans son trimestriel un dossier à l’enseignement supérieur. Instructif comme à l’accoutumée.
« Selon que l’on soit pragmatique ou ambitieux, on peut vouloir consolider l’enseignement supérieur comme vecteur d’ascension sociale pour quelques-uns ou en faire un moyen d’émancipation sociale pour tous ». D’entrée, Carlos Crespo situe très bien l’enjeu. Et le constat est limpide : la démocratisation du supérieur est plus qu’en rade. L’université reproduit les inégalités sociales.
Egalement au sommaire de ce dossier disponible en ligne, un cri d’alarme à propos de la précarité d’un nombre croissant d’étudiants, suite à la crise économique ; une interview de notre amie Anne Morelli (ULB), réagissant à la démission spectaculaire d’Annick Stevens de l’ULg ; la réaction de Jean-Louis Siroux (UCL) ; tous trois dénonçant la soumission grandissante de l’université aux dogmes économiques.
C’est Renaud Maes (ULB et membre du Collectif) qui clôt le dossier d’un article fouillé dont le titre en dit long : « De l’écurie des élites à l’usine de production des cadres : l’action sociale de l’université ».