Avec Sarko, l’école privée a le vent en poupe

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A l’heure où le ministre français de l’Éducation nationale annonce la suppression de plus de 11 000 postes, il se lance dans une nouvelle provocation contre l’enseignement public. Une circulaire d’application de l’article 89 de la loi du 13 août 2004 oblige les maires à financer la scolarisation des élèves de leur commune dans des établissements privés situés dans une autre commune alors qu’une première circulaire d’application avait été annulée par le Conseil d’État en juin dernier. Mais le gouvernement de Nicolas Sarkozy n’a eu d’autre priorité que d’en rédiger une nouvelle, confirmant son engagement privilégiant l’enseignement privé qui, rappelons-le, reçoit 20 % des emplois publics d’enseignement alors qu’il n’accueille que 16,5 % des effectifs scolarisés.

Pourtant Sarkozy avait pris l’engagement, devant l’Association des Maires de France, que ce dispositif ne serait pas applicable si la commune d’origine des enfants disposait d’une école publique : la circulaire dit l’inverse.

Le Parti socialiste a régi en demandant à ses élus de ne pas appliquer cette circulaire dans l’attente des nouveaux recours déposés devant le Conseil d’Etat.