Critique sur l’Union Européenne ? Dehors !

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Lors du week-end des 15 et 16 mai, la FCPE (plus grosse fédération de comités de parents en France) organisait son congrès national à Strasbourg sur le thème « L’Europe et l’enseignement ». Certaines fédérations départementales ont estimé que la liste des intervenants était un peu trop unilatérale. En effet, pas un seul n’apportait le moindre regard critique sur l’Europe. Ces responsables départementaux ont proposé à plusieurs reprises d’inviter un responsable de l’Aped afin de permettre aux 700 délégués d’entendre un autre son de cloche. Refusé ! Il est vrai qu’on n’était qu’à deux semaines du référendum sur la Constitution …
Devant une telle situation, ils ont décidé d’organiser une partie « off » dans le congrès. Un papier a été distribué à tous les participants, les invitant à venir entendre un autre point de vue dans une certaine salle (sans être en concurrence avec une partie officielle du congrès). Quelques minutes après le début de l’intervention de Jean-Pierre Kerckhofs, le président national de la FCPE a débouché dans la salle avec quelques sbires pour le virer purement et simplement du Palais des Congrès en déclarant : « Vous n’êtes pas mon invité, sortez ! ». Face à la résistance des participants qui avaient l’outrecuidance de vouloir entendre un autre avis, on a pu assister à un déchaînement de violence verbale inouïe de la part de la direction nationale. Démocratie quand tu nous tiens …
C’est ainsi que l’intervention a finalement dû se tenir à l’extérieur, face à l’entrée du palais des Congrès. Si les organisateurs ont pu trouver une chaise pour l’intervenant, les participants ont suivi l’atelier debout ou assis par terre…

2 COMMENTS

  1. > Critique sur l’Union Européenne ? Dehors !

    ON ETOUFFE !

    Force est de constater que le congrès de Strasbourg 2005 laisse pour bon nombre de congressistes une impression mitigée.

    Que retiendrons-nous ? :

    . Un rapport d’activité, certes voté à une large majorité, mais cependant très fréquemment critiqué par bon nombre de CDPE, lors de leurs interventions parfois vigoureuses en tribune ·

    Une importance beaucoup trop centrale donnée à l’action du lundi de Pentecôte.

    · L’élection ou la réélection de 8 administrateurs. nationaux «conforme» aux « souhaits » du bureau national.

    · Une vraie-fausse erreur de casting concernant le choix du thème du congrès à Strasbourg (Europe au lieu de laïcité).

    · Une question subliminale qui a hanté le congrès du début à la fin.

    · Une question de congrès sur l’Europe où les débats ont été remplacés par des « ateliers de Pentecôte ».

    · Des motions souvent vidées de leurs substances mais surtout une déclaration finale votée sans débat, le tout « au pas de charge ».

    Nous avons vu des gestes forts, accomplis lors de ce congrès, voulant marquer une ouverture à d’autres organisations. C’est dans ce sens que l’on peut appréhender l’intervention du camarade d’Haïti et celle de Constance Blanchard, porte-parole des lycéens UNL.

    Alors, pourquoi dans ce congrès où l’on évoquait l’ouverture a-t-on vu fleurir en séance, le dernier jour, de nombreux panneaux déclarant « ON ETOUFFE »?

    Pourquoi avoir violemment contraint des congressistes à se réunir sur le parvis du palais des congrès pour, avec un intervenant progressiste de l’APED, débattre autrement de l’Ecole et de l’Europe, à l’heure où les tables rondes « statutaires » étaient terminées.

    Si notre fédération veut durer et continuer à être entendue, elle doit à la fois être UNIE et PLURIELLE. Notre fédération, par la diversité de ses militants, de ses conseils locaux et départementaux, est plurielle. Force est de constater que cette diversité est loin d’être celle du CA national. Nous devons pourtant tout faire pour rester unis et représentatifs de toutes les différences qui sont notre richesse.

    Ce pluralisme doit aussi être sensible à l’intérieur du CA national.

    Le pluralisme concerne le renouvellement des administrateurs mais aussi des idées. Il est indéniable qu’une approche progressiste, comme on l’a entendu venant de nos camarades haïtiens, fortement applaudi, est possible.

    Les militants FCPE sont des adultes responsables, tout à fait capables d’entendre que l’Education ne peut être dissociée de l’environnement politique, économique et social.

    Nous disons, haut et fort, que nous sommes des citoyens. Nous voulons être de vrais partenaires ; alors, ne faisons pas l’économie de réfléchir tous ensemble. Nous connaissons tous les conséquences, à plus ou moins long terme, qui peuvent découler d’une pensée unique.

    Osons prendre en compte les propositions constructives des CDPE visant à améliorer la communication, la démocratie et les échanges au sein de notre fédération.

    Intervention des CDPE et des candidats

    Publier les interventions et les communiquer à tous les CDPE. Ceci est une exigence nécessaire en terme de transparence et une demande forte d’un grand nombre de départements.

    Motions et déclarations

    Distribuer en plénière l’ensemble des documents. Il n’est pas du tout aisé de pouvoir valider en direct un texte qui peut se révéler trop touffu ou fourre-tout ou incomplet.

    Améliorer les débats

    Dans l’avenir, nous pensons qu’il est nécessaire de revenir au système des commissions. C’est la seule façon d’avoir des groupes relativement réduits où la parole du plus grand nombre peut être libérée. Nous ressentons aussi le besoin de construire ensemble, durant le congrès, la déclaration finale que l’on peut aussi appeler résolution ou priorités.

    Nous partageons dans l’ensemble une forte communauté de valeurs liées à notre fédération.

    On a entendu parler dans le congrès de pyramide. Il y a la FCPE d’en haut et celle d’en bas. Nous sommes tous des militants et des citoyens de valeur égale. Nous ne voulons pas être, ni des moutons noirs, ni des moutons de Panurge.

    Il ne faut pas avoir peur de la différence. Nous le déclarons régulièrement dans nos valeurs, comment concevoir que nous ne l’appliquions pas au sein de notre fédération.

    Soyons riches de nos différences. Ne fantasmons pas sur l’autre en y voyant systématiquement un ennemi.

    Osons faire avancer notre fédération nous avons tous à y gagner et principalement les enfants et l’école.

    Nous avons un énorme travail à faire pour approfondir, nettoyer, actualiser notre projet éducatif qui date de 1997 en vue des échéances de 2007, car il nous faudra le porter en direction des politiques.

    Peut-être devrions nous également repenser nos statuts pour offrir, entre autres, une place et une importance plus fortes aux journées des présidents. Traits d’union entre deux congrès, avec une actualité toujours forte qui nous oblige à être plus réactifs nous avons besoin d’une force de réaction démocratie et la plus participative possible des CDPE. Nous souhaitons notamment que ces journées fassent l’objet de votes consultatifs, permettant de dégager une tendance sur les priorités d’action afin de faciliter ensuite les prises de décision du CA national.

    Nous sommes un certain nombre de militants et de CDPE à être inquiets sur l’après-Strasbourg. Bien sûr, le futur bureau national peut, en usant jusqu’à la corde le mot « démocratie », se sentir les coudées franches avec près de 70% des votes favorables.

    Derrière l’apparente force tranquille des chiffres, espérons que l’équipe dirigeante en place aura ressenti et entendu certains messages.

    La fédération a besoin d’un souffle nouveau issu du débat d’idées et nécessaire à l’action. Un souffle que seule la pluralité de la représentation peut permettre d’atteindre et sans lequel notre fédération prend le risque d’éclater ou de disparaître.

    Si ce souffle n’y est pas, on étouffe !

    • > Critique sur l’Union Européenne ? Dehors !
      Cela ressemble fort au mode de fonctionnement du pouvoir français !
      Est-ce un copié-collé, on peut se poser la question ? 70% de votes favorables et la minorité n’a plus qu’à se la fermer puisque l’intelligentia est en place !

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