FME de Porto Alegre

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Le deuxième Forum Mondial de l’Education (FME) s’est tenu dans la désormais célèbre ville brésilienne de Porto Alegre du 19 au 22 janvier dernier. En plus du déjà traditionnel Forum Social Mondial, la ville sud-américaine a été le siège d’un rassemblement de plus de 15000 enseignants, étudiants, chercheurs, syndicalistes, etc. issus de plus de 100 pays. Le thème général de cette seconde édition était « Education et Transformation ». De nombreux débats et échanges ont été organisés sur un grand nombre de sujets. Parmi ceux-ci, la question de la violence à l’école et des stratégies pour la vaincre a été abordée. Preuve que ce problème est en train de prendre une ampleur mondiale.
Mais les « altermondialistes de l’éducation » se sont surtout penché sur le problème de la marchandisation de l’enseignement et particulièrement sur la lutte contre l’AGCS c à d le processus de libéralisation. Le FME a à nouveau condamné « l’appropriation privée de la connaissance scientifique et technologique » et il a rappelé les termes de la Déclaration de Porto Alegre de 2001 : « Le capital, pour concentrer ses profits à des niveaux jamais atteints auparavant, mène à la misère et à la guerre la grande majorité de la population mondiale et dévoile par l’abandon et le massacre de l’enfance la face la plus cruelle et inhumaine du modèle de société qu’il impose. Nous devons donc considérer l’époque où nous vivons comme un moment de rupture. (…) Apparaissent de façon plus claire non seulement le déséquilibre entre le Nord et le Sud et le fossé croissant entre riches et pauvres, mais aussi le danger de la violence naissant des irrationalités et menaçant toute forme de civilisation ». Le FME conclut par l’affirmation que « l’éducation publique, gratuite et de qualité pour tous » constitue « une condition nécessaire et possible pour la paix et de meilleures perspectives de vie pour l’humanité ».
Alter Educ, 28/1/03