Le rouleau compresseur des « compétences » dans l’éducation
La crise économique, historique et culturelle qui traverse nos sociétés, sous des modes et formes différentes, structure un paysage de menace autour de l’institution scolaire et des pratiques éducatives. Une subjectivité et un ensemble de politiques de l’immédiat disciplinent et formatent le champ pédagogique actuel....
Le paradigme européen de la connaissance
La construction institutionnelle d’un « espace européen de l’éducation, de la recherche et de l’innovation » s’est réalisée en s’appuyant sur un discours très...
Acadomia aide l’Etat !
Créée en 1989, cette société anonyme au capital de 1 000 000 € est le premier groupe français du cours particulier à domicile. Acadomia propose du soutien scolaire hebdomadaire, des stages de vacances ou de préparation aux examens et concours, ainsi que des initiations et perfectionnements en informatique, et également un enseignement musical à domicile.
Réforme de l’éducation: le cas de la Chine
Les réformes de l'éducation en Chine ont été au coeur des débats lors d'un récent Forum d'échange international organisé par l'Université Normale de Pékin. La politique visant à allier socialisme et ouverture au marché permettra-t-elle à la Chine de poursuivre le développement de son système éducatif ? Quels sont les dangers liés à l'ouverture actuelle, notamment en lien avec l'OMC ? Pour comprendre ces enjeux, nous vous invitons à prendre connaissance de la contribution remarquée qui fut faite lors de ce Forum par Robert F. Arnove (Université de l'Indiana, Bloomington). Nous reviendrons sur le Forum de Pékin en publiant bientôt la contribution de notre collaborateur Nico Hirtt.
Prêts étudiants aux Etats-Unis : les nouveaux « subprimes » ?
Bienvenue dans le monde enchanté de l’enseignement universitaire aux Etats-Unis où l’ensemble des prêts étudiants a représenté l'an dernier plus de 1.000 milliards de dollars, soit une moyenne de 25.000 dollars par étudiant.
Mais la crise économique et financière s’est aussi invitée au pays du hamburger et de la marchandisation sans frein de l’enseignement. Au 31 mars, le total des sommes empruntées et encore en souffrance s'élevait à 904 milliards de dollars. Les prêts étudiants sont ainsi devenus le deuxième poste d'endettement des ménages américains en 2010, derrière les emprunts immobiliers, mais devant les emprunts contractés par carte de crédit.
L’enseignement pourrait bien devenir sous peu la prochaine bulle spéculative à exploser.
L’article qui suit est paru ce 10 juillet 2012 sur le site ww.www.lemonde.fr sous la signature de Mathilde Damgé et donne une vue saisissante de ce que devient un enseignement abandonné aux lois du marché… et aux financiers de tout poil.
Confinement : quand la novlangue de l’enseignement s’enrichit
Les mots ne sont pas que des « mots ». Ils ont un pouvoir. Mieux, ils peuvent agir au nom d’un pouvoir. Il sera question ici...
Rapport Thélot : logique de renoncement
Les zélateurs et les auteurs du rapport Thélot le présentent volontiers comme le seul moyen, la dernière chance d'affirmer une ambition pour l'école, de sauver le collège unique et d'aller vers « la réussite de tous les élèves » face aux assauts conjugués de tous ceux, conservateurs ou « républicains » défenseurs proclamés de - l'élitisme, pour lesquels notre système éducatif serait victime, non d'une insuffisance, mais d'un excès de démocratisation.
Réformes de l’école secondaire : un enjeu et des escroqueries intellectuelles
Si nous avons décidé de consacrer un dossier à l’école secondaire (et une journée d’étude le samedi 2 mars 2013), c’est qu’elle constitue l’étage supérieur de l’enseignement obligatoire[[Personne cependant ne niera l’importance capitale de l’école fondamentale (maternelle et primaire). A l’Aped, nous prônons d’ailleurs un continuum de 6 à 15 ans, commun à tous les enfants, et une obligation scolaire dès l’âge de 3 ans. ]] et qu’elle est sujette à une mutation aussi préoccupante qu’insidieuse.
Avant de passer en revue quelques-uns des traits de cette mutation en cours, et de vous livrer des témoignages émanant du terrain, il nous faut à tout prix clarifier les termes du débat. Réaffirmer d’abord quel est, selon nous, l’enjeu de l’école : à leur majorité, tous les jeunes doivent disposer des outils intellectuels leur permettant d’exercer une citoyenneté critique, être capables de comprendre le monde et de participer collectivement à sa transformation. Il nous faut ensuite dénoncer les leurres, les escroqueries mentales qui polluent constamment la réflexion sur l’enseignement secondaire. Primo : il y a échec et échec, lutter contre l’échec scolaire ne peut se réduire à faire baisser artificiellement les statistiques du redoublement ou du décrochage. Secundo : non, l’école ne sert pas à lutter contre le chômage, ceux qui le prétendent nous enfument avec un discours pseudo-humaniste, pseudo-social et pseudo-progressiste.
L’Aped se dote d’un nouveau texte de référence fondamental
Pendant près de trois années, le Conseil général de l'Aped (l'organe de décision principal de notre association) a planché sur la rédaction d'un nouveau...
Reste-t-il un combat après l’AGCS ?
La démocratie aurait-elle triomphé des marchés ? À en croire les promesses et les rumeurs, il semble probable que l'enseignement échappe au moins provisoirement aux visées libératrices de l'Organisation Mondiale du Commerce. Les militants altermondialistes qui avaient fait de la lutte contre l'AGCS l'axe central du combat contre la marchandisation de l'école ne pourront que s'en réjouir. « Nous vous avons compris » leur lancent fièrement les ministres de l'Education. Depuis plusieurs mois déjà, ceux-ci ont en effet laissé entendre qu'il était hors de question que l'Europe fasse des concessions en matière de libéralisation des services éducatifs. Alors « tout baigne » ? Pas si sûr. Permettez-moi de jeter quelques réflexions dans cette trop belle mare d'optimisme.