Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole

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Le projet de loi d’orientation pour l’avenir de l’école, adopté par le Conseil des Ministres mercredi 12 janvier 2005, est une arme de destruction massive contre l’Ecole, conçue comme institution séparée chargée de transmettre des connaissances disciplinaires définies par des programmes nationaux. On peut dire que le projet de loi Fillon est l’extension à l’ensemble du système scolaire de la logique du LMD à l’université, qui elle-même ne fait que suivre les recommandations des institutions européennes (Déclaration de Bologne, Conseil européen de Lisbonne) à savoir la capitalisation de l’Ecole ou la soumission totale de l’Ecole aux intérêts patronaux. C’est ce que nous allons détailler point par point, citations à l’appui.

L’Ecole comme appareil idéologique d’Etat

Article 2 : « La Nation fixe comme mission première à l’école de faire partager aux élèves les valeurs de la République »

Rapport annexé : « Chaque membre de la communauté éducative (…) se doit de saisir toute occasion de transmettre les valeurs morales et conforter les comportements civiques » (p.16)

Commentaire :

Plus que de transmettre des savoirs, l’Ecole de Fillon doit former de « bons citoyens», c’est-à-dire des individus qui adhèrent aux valeurs de l’idéologie que le pouvoir politique veut dominante, afin de neutraliser la contestation sociale et de promouvoir la « cohésion sociale » (employé 4 fois). Fillon est en cela fidèle à la conception de l’Ecole de Jules Ferry qui expliquait, aux lendemains de la Commune de Paris : « Nous attribuons à l’Etat le seul rôle qu’il puisse avoir en matière d’enseignement et d’éducation. Il s’en occupe pour maintenir une certaine morale d’Etat, certaines doctrines d’Etat qui importent à sa conservation »[[Cité par Nico Hirtt dans Nico Hirtt, Les nouveaux maîtres de l’école. L’enseignement européen sous la coupe des marchés. – Anvers (Belgique) : EPO, 2002 (2000), p. 135]].
Pour nous, l’Ecole doit transmettre des savoirs, former des hommes éclairés, et non favoriser le conformisme, y compris quand celui-ci se cache derrière la figure de la « République ».

Nous allons d’ailleurs voir que pour Fillon, les fameuses valeurs de la République sont à géométrie variable ; elles doivent s’adapter aux défis de l’Europe de la connaissance : « Un des grands défis de l’école française du XXIème siècle au sein de l’Europe de la connaissance consiste à renouveler les valeurs et à moderniser le fonctionnement du service public de l’éducation. Il s’agit de parvenir à une nouvelle alliance entre l’égalité et la diversité, la laïcité et le pluralisme, la culture et l’emploi[[Ou encore : « Elle [l’Ecole] doit favoriser le rapprochement de la culture et de l’économie, source d’une collaboration et d’un enrichissement mutuels » (p. 18)]], le sentiment de l’appartenance nationale et l’engagement au sein de la compétition internationale » (p. 26). Derrière les grands discours lénifiants sur la morale républicaine, se cache l’adaptation de l’Ecole aux exigences du patronat.

L’Ecole au service des intérêts patronaux

Article 13 : « L’orientation et les formations proposées aux élèves tiennent compte de leurs aspirations, de leurs aptitudes et des perspectives professionnelles liées aux besoins prévisibles de la société et de l’économie » (il s’agit d’un ajout à l’article L. 313-1 du Code de l’éducation qui ne faisait référence qu’aux « aspirations » et « capacité » des élèves comme déterminant de l’orientation)

Rapport annexe « créer un environnement propice à l’apprentissage (…) renforcer les liens avec le monde du travail (…) développer l’esprit d’entreprise » (p. 17)

Commentaires

On connaît la chanson : depuis les années 1970, les gouvernements successifs s’acharnent à nous convaincre que l’inadaptation de l’Ecole par rapport aux « besoins de l’économie » est la responsable du chômage de masse. Et pourtant, plus l’Ecole « s’adapte » – à travers toutes les réformes successives depuis plus de 30 ans – plus le chômage progresse !

Bien entendu, les causes du chômage sont ailleurs. Mais le patronat – via le gouvernement – utilise le chômage de masse pour pousser son avantage, désigner un coupable (l’Ecole), et pour nous faire croire que ses intérêts coïncident avec les nôtres.

Il faut refuser la mise sous tutelle de l’Ecole : l’accès au savoir (transmis par les enseignants, les détenteurs du savoir, en toute indépendance par rapport aux intérêts économiques) est un droit fondamental, non négociable, qui ne saurait dépendre du bon vouloir patronal. Il relève du droit au développement de la personne humaine. Nous partageons totalement l’avis de la Société des agrégés : « Le savoir n’est pas une prestation sociale susceptible, d’être créée, augmentée, diminuée ou supprimée en fonction des besoins de l’économie ou des attentes de la société »[[Bulletin de la Société des agrégés de l’Université, n°412, novembre-décembre 2004, p. 259]]

Le nouveau rôle de l’Ecole : former des ressources humaines

Article 6 : « La scolarité obligatoire doit au moins garantir l’acquisition par chaque élève d’un ensemble de connaissances et de compétences indispensables comprenant :
– la maîtrise de la langue française ;
– la maîtrise des principaux éléments de mathématiques ;
– une culture humaniste et scientifique permettant l’exercice de la citoyenneté ;
la pratique d’au moins une langue vivante étrangère ;
la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication. »

Rapport annexé : « Ainsi l’école n’a pas uniquement pour rôle de dispenser des connaissances que l’évolution rapide des savoirs et des technologies risque de rendre obsolètes ; elle doit (…) mettre l’accent sur les savoir-faire et les savoir-être qui donnent à chacun la capacité de faire face aux situations nouvelles » (p. 16)

Rapport annexé : « L’horaire hebdomadaire comme l’horaire annuel des lycéens français sont les plus lourds de tous les pays de l’OCDE : cette situation ne favorise ni le travail personnel des élèves ni leur préparation aux méthodes de l’enseignement supérieur. C’est pourquoi il est souhaitable de réduire le nombre des options au lycée et de tendre vers un plafonnement de l’horaire maximal de travail des lycéens » (p. 33)

Commentaires

Fillon souhaite poursuivre dans la même voie que ses prédécesseurs : pour Fillon, le lycée n’est pas encore assez « light » : il souhaite diminuer les heures d’enseignement et alléger les programmes. Les conséquences de l’appauvrissement de l’enseignement sont pourtant bien connues : ceux qui en ont les moyens se tournent vers les commerçants du soutien scolaire, ce qui a pour conséquence fatale d’accentuer les inégalités scolaires entre les classes sociales.

La fixation d’un « socle » minimaliste de connaissances (défini après avis d’un Haut Conseil de l’Education[[Article 6. Ce Haut Conseil est composé de 9 membres désignés par le Président de la République, le Président de l’Assemblée nationale, le Président du Sénat, et le Président du Conseil économique et social.]]) s’inscrit tout à fait dans cette logique d’appauvrissement et ne peut qu’« amplifier les écarts sociaux dans l’accès aux savoirs, en poussant les familles aisées à préparer toujours plus de stratégies d’évitement et de contournement, ou bien à recourir aux prestations parallèles »[[Bulletin de la Société des agrégés de l’Université, n°412, novembre-décembre 2004, p. 259]]

Nous dénonçons l’hypocrisie des discours (« mettre l’élève au centre », etc.) qui justifient le désengagement de l’Etat au nom du bien-être de l’élève qu’il ne faudrait pas surmener. Discours malheureusement véhiculés par l’UNEF et ses officines lycéennes.

Les enfants des classes populaires n’auront pas accès au savoir. Ce qui importe, pour eux, est qu’ils acquièrent un minimum de « savoir-être » et sachent pianoter sur un ordinateur, afin d’être aptes le plus tôt possible à travailler en entreprise (si possible dès la 4ème, voir plus loin).

On peut également s’interroger sur cette volonté d’introduire l’enseignement d’une langue dès le CE1[[« A l’école primaire, l’enseignement de l’une de ces deux langues sera généralisé au CE2, puis étendu au CE1 » (p. 37)]]. Avant d’enseigner une langue étrangère, ne serait-il pas plus utile de renforcer l’enseignement du français ou les mathématiques ? La priorité, à 8 ans, est-elle de former le raisonnement et l’esprit critique ou d’apprendre une langue étrangère en pianotant sur un ordinateur ?

L’Ecole de la « réussite pour tous » : un discours hypocrite pour masquer la déscolarisation et l’abandon des enfants des classes populaires

Article 3 : « La Nation fixe au système éducatif l’objectif de garantir que 100 % des élèves aient acquis au terme de leur formation scolaire un diplôme ou une qualification reconnue et d’assurer que 80 % d’une classe d’âge accède au niveau du baccalauréat. Elle se fixe en outre comme objectif de conduire 50 % de l’ensemble d’une classe d’âge à un diplôme de l’enseignement supérieur »

Rapport annexe : « La France a conduit un formidable mouvement de démocratisation de son enseignement » (p. 17)

« Parallèlement, en classe de troisième, une option de découverte professionnelle dotée d’un horaire de six heures sera offerte aux élèves qui veulent mieux connaître la pratique des métiers ; elle pourra s’articuler avec le dispositif d’alternance proposé en classe de quatrième » (p. 23)

« valoriser les parcours d’alternance en classe de quatrième et l’enseignement de découverte professionnelle en classe de troisième » (p. 24)

« Le nombre d’apprentis dans les formations en apprentissage dans les lycées augmentera de 50% » (p. 41)

Commentaires :

Les pourcentages préétablis et démagogiques d’accession aux diplômes supposent qu’on cache les conditions réelles de leur attribution et la dévalorisation qui s’ensuit : les premières victimes de ce mensonge sont les jeunes de condition modeste, trompés par les discours valorisant les filières poubelles.

Il ne faut pas confondre augmentation des taux de réussite aux examens et élévation réelle du niveau de connaissance[[Voir à ce sujet le texte récent de mathématiciens (dont plusieurs médailles Fields) qui dénoncent la supercherie qui se cache derrière l’utilisation abusive de statistiques à qui on fait dire n’importe quoi : « Les savoirs fondamentaux au service de l’avenir scientifique et technique » (p. 8) :
http://www.fondapol.org/fichiers_labo/1102533308SavoirsFondamentaux.pdf]] : cette augmentation a été obtenue en révisant à la baisse les exigences et en multipliant les pressions sur les jurys (ces pressions ne pourront que s’accentuer avec la prise en compte du contrôle continu au baccalauréat, voir plus loin).

Une augmentation réelle du niveau des connaissances – notamment pour les enfants des classes populaires – ne pourra être obtenue qu’en augmentant les heures d’enseignement, l’encadrement et le soutien. Il faut maintenir des programmes et des horaires nationaux fixés par discipline, et certainement pas adapter l’enseignement (et le niveau des exigences) au profil social et culturel des individus par la mise en place de « parcours personnalisés ».

Tous les enfants doivent bénéficier d’un enseignement de qualité : nous refusons la mise en place de parcours différenciés au collège, qui envoient les élèves en difficulté se faire exploiter dans les entreprises (« découverte professionnelle », « alternance », « apprentissage »), alors qu’ils auraient au contraire besoin de passer plus de temps à l’école.

Quand les contrats et les projets remplacent la loi égale pour tous

Article 11 : « A tout moment de la scolarité obligatoire, lorsqu’il apparaît qu’un élève risque de ne pas maîtriser les connaissances et les compétences indispensables à la fin d’un cycle, le directeur d’école ou le chef d’établissement propose à la famille de mettre en place un contrat individuel de réussite éducative. »

Article 19 : « Dans chaque école et établissement d’enseignement scolaire public, un projet d’école ou d’établissement est élaboré avec les représentants de la communauté éducative. Le projet est adopté par le conseil d’école ou le conseil d’administration, sur proposition de l’équipe pédagogique de l’école ou du conseil pédagogique de l’établissement pour ce qui concerne sa partie pédagogique. Le projet d’école ou d’établissement définit les modalités particulières de mise en œuvre des objectifs et des programmes nationaux et précise les activités scolaires et périscolaires qui y concourent. Il précise les voies et moyens qui sont mis en œuvre pour assurer la réussite de tous les élèves et pour associer les parents à cette fin. Il détermine également les modalités d’évaluation des résultats atteints. »

Article 25 : « La liberté pédagogique de l’enseignant s’exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l’éducation nationale et dans le cadre du projet d’école ou d’établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d’inspection. »

Article 21 : « Dans chaque établissement public local d’enseignement est institué un conseil pédagogique. Ce conseil, présidé par le chef d’établissement, réunit des représentants des professeurs principaux de chaque niveau d’enseignement, des professeurs représentant chaque champ disciplinaire et, le cas échéant, le chef de travaux. Il a pour mission de favoriser la concertation entre les professeurs notamment pour coordonner les enseignements et les méthodes pédagogiques, la notation et l’évaluation des activités scolaires. Il prépare la partie pédagogique du projet d’établissement. »

Rapport annexé : « acteurs dynamiques des contrats éducatifs locaux (…), les associations ont un rôle complémentaire à jouer pour la formation des jeunes (…). La nécessaire continuité éducative entre le temps scolaire, le temps périscolaire et le temps familial impose une cohérence des initiatives » (p. 36)

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La multiplication des contrats et des projets (entre l’établissement et le rectorat, entre l’établissement et les personnels, entre l’établissement et les élèves) accompagnent le désengagement de l’Etat central et sont les supports juridiques de l’individualisation de l’enseignement.

Le « contrat individuel de réussite scolaire » doit permettre à chaque élève, de « réussir », à sa façon, avec le sous-entendu que toutes les réussites se valent. Un tel contrat, forcément symbolique (à moins que l’élève ou sa famille poursuive l’école pour non exécution du contrat en cas de « non réussite » ?), vise à protéger le gouvernement et à rendre l’établissement, les professeurs responsables de l’échec des élèves.

Le projet d’établissement, introduit par la loi Jospin de 1989, est une entorse dans son principe à l’égalité républicaine. En effet, ce n’est pas un projet local qui doit définir les objectifs de l’établissement : ces objectifs doivent être définis par la loi nationale. Il est à ce titre scandaleux que les enseignants doivent se soumettre aux objectifs du projet d’établissement : sous le prétexte hypocrite de garantir la « liberté pédagogique » de l’enseignant, on lui porte atteinte.

Par ailleurs, le conseil pédagogique crée entre les professeurs un ordre hiérarchique. Il divisera les enseignants, c’est d’ailleurs sans doute son but principal puisque son intérêt pédagogique est nul. Les enseignants n’ont pas besoin de ce type de structure hiérarchique pour se coordonner quand ils en ressentent le besoin.

Enfin, Fillon reconnaît aux associations un rôle éducatif, l’Ecole devant nouer des partenariats avec des associations pour se répartir les tâches de formation.

Le renforcement du contrôle continu signe la mort des diplômes nationaux

Article 16 : « En vue de la délivrance des diplômes, il peut être tenu compte des résultats du contrôle continu, des résultats des contrôles en cours de formation, des résultats d’examens terminaux et de la validation des acquis de l’expérience. »

Rapport annexé : « Les examens conduisant à tous les diplômes nationaux seront modernisés. Ils comporteront, à côté d’autres formes de contrôle, un nombre d’épreuves terminales limité : trois au brevet, cinq au CAP et BEP, six au baccalauréat » (p. 34)

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Le contrôle continu est source d’inégalité entre candidats, car il est jugé différemment selon les établissements, et ne présente pas pour les élèves et les enseignants la protection de l’anonymat. La conséquence est que les diplômes, soi disant « nationaux », auront une valeur différente d’un établissement à l’autre : ce seront des diplômes maison.

Les enseignants caporalisés et déqualifiés

Article 24 : « Ils [enseignants] contribuent à la continuité de l’enseignement sous l’autorité du chef d’établissement en assurant des enseignements complémentaires [jusqu’à 72h par an, rapport annexe p. 27] »

Rapport annexé : « Les troisièmes concours deviendront une vraie voie de diversification du recrutement pour des personnes ayant acquis une expérience professionnelle dans le secteur privé. Pour ce faire, la condition de diplôme est supprimée » (p. 28)

« Le statut de professeur associé dans le second degré sera développé. Les établissements, dans le cadre de leur dotation en heures d’enseignement, pourront faire appel à des professeurs associés, issus des milieux professionnels, pour diversifier et compléter leur potentiel d’enseignement » (p. 28)

« La formation continue des enseignants poursuit trois grandes priorités : l’accompagnement de la politique ministérielle, (…) » (p. 29)

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Les professeurs d’une discipline pourront être amenés, sur ordre du chef d’établissement et dans la limite de 72h par an (ce temps de travail supplémentaire est annualisé, il n’y a pas de maximum hebdomadaire), à remplacer n’importe lequel de ses collègues, dans une discipline différente. La qualité de l’enseignement est ainsi sacrifiée pour quelques économies budgétaires.

La qualité de l’enseignement ne peut aussi qu’être altérée par la diversification du recrutement : par le « troisième concours » ou le statut de « professeur associé », on pourra enseigner au titre de son expérience professionnelle dans le privé, alors que ce droit est pour le moment réservé à ceux qui ont fait preuve de leurs connaissances disciplinaires en passant un concours national.

Nul doute que ces nouveaux professeurs s’adapteront beaucoup plus facilement à la nouvelle culture de l’Ecole ; pour tous, la formation continue devra avant tout leur inculquer l’idéologie du management et l’obéissance au manager (chef d’établissement).

Liquidation de l’enseignement des sciences économiques et sociales (SES)

Rapport annexé : « Les élèves pourront choisir [en seconde] un enseignement de spécialisation et deux options facultatives » (p. 33)

« La série ES (…) pourrait proposer, en première, une initiation à la gestion de l’entreprise et au droit » (p. 34)

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En permettant aux élèves de ne choisir qu’un seul enseignement de spécialisation (et sachant que la langue vivante 2 est incontournable en 1ère générale), ce projet relègue les Sciences Économiques et Sociales au rang d’option facultative. Ainsi les SES disparaîtraient des enseignements centraux du lycée. Cette réforme, entraînerait la suppression de 30 à 50% des emplois de professeurs de SES[[D’après Stéphane Beaud, Pascal Combemale, El Mouhoub Mouhoud, et Dominique Plihon (tribune dans le journal Le Monde, édition du 18/12/2004)]].

Par ailleurs, Fillon souhaite professionnaliser l’enseignement de SES et le vider de son contenu critique, en faisant la part belle à l’étude de la gestion d’entreprise et du droit.

Les bourses au mérite : arme de destruction massive contre les bourses sur critères sociaux

Article 3 : « Les aides attribuées aux élèves et aux étudiants selon leurs ressources et leurs mérites contribuent à ce que les objectifs soient atteints dans le respect de l’égalité des chances »

Article 16 : « Ces mentions [au brevet] ouvrent droit à des bourses »

Rapport annexé : « Les bacheliers boursiers ayant obtenu une mention « bien » ou « très bien » pourront bénéficier d’une bourse au mérite dans l’enseignement supérieur » (p. 23)

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Nous avons toutes les raisons de craindre que le développement des bourses au mérite se fasse au détriment du système national des bourses attribuées sur critères sociaux.

En effet, parallèlement au projet Fillon, le CNOUS a proposé en mars 2004 un texte d’orientation[[« Accompagnement social des étudiants – Projet de texte d’orientation proposé à la concertation avec les organisations étudiantes » (mars 2004). Voir notre commentaire détaillé de ce texte à l’adresse suivante : http://oxygenefse.free.fr/jour/janvier2005/4pages%20CROUS.pdf ]] proposant la « création d’une commission locale d’attribution des bourses du système complémentaire ». Ces bourses seraient attribuées sur des critères locaux (pas exclusivement sociaux) par une commission locale comprenant des « partenaires locaux ».

Après la remise en cause du cadre national des diplômes (par la réforme ECTS-LMD), le gouvernement prépare les esprits à l’affaiblissement (voire à la liquidation) du cadre national des bourses sur critères sociaux.

Conclusion

Pour nous, le Projet Fillon sur l’Ecole n’est ni négociable, ni amendable : il doit être retiré !

Bibliographie :

– Projet Fillon sur l’Ecole : http://oxygenefse.free.fr/jour/janvier2005/projet-fillon-ecole.pdf
– « Les savoirs fondamentaux au service de l’avenir scientifique et technique » :
http://www.fondapol.org/fichiers_labo/1102533308SavoirsFondamentaux.pdf
– Bulletin de la Société des agrégés de l’Université, novembre-décembre 2004, n°412
– Analyse de l’association « Reconstruire l’Ecole » du projet Fillon :
[->http://www.r-lecole.freesurf.fr/telo/proj12.html]
– Analyse du courant « Front unique » du projet Fillon et du rapport Thélot : [->http://www.frontunique.com/]
– « Quelle école pour quelle société ? », Jacques Bernardin,
[->http://www.ecoledemocratique.org/article.php3?id_article=235]
– « Du rapport Thélot à la loi Fillon », Nathalie Duceux,
[->http://www.ecoledemocratique.org/article.php3?id_article=230]

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PS : Oxygène-FSE est la section de Paris I ([->http://oxygenefse.free.fr]) de la
Fédération syndicale étudiante ([->http://www.luttes-etudiantes.com])

19 COMMENTS

  1. > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
    Mais est ce que ce projet de loi ne présente pas quelques avantages???

    Par exemple, c’est vrai que le bac en continu pourrait ouvrir la porte à un système américanisé, mais il coûterait moins cher à l’état.
    Le coût de la mise en place du baccalauréat est énorme, entre le papier, les frais de déplacement et d’hôtel des professeurs surveillant les épreuves, etc…
    De plus, ce diplôme n’a plus vraiment de valeur de nos jours. La sélection pour les BTS se fait sur dossier et en fac, elle se fait au cours de la première année. Alors pourquoi passer autant d’argent dans une épreuve somme toute inutile?

    • >
      le coût de la mise en place du bac est peut-être considérable mais qu’en serait-il, alors, des candidats libres… il me semble qu’on entend beaucoup parler d’accès à l’enseignement pour tous, d’aide aux étudiants en difficulté…
      le bac en évaluation continue ne ferme-t-il justement pas les protes de l’éducation auprès des candidats libres qui, malgré sa perte de valeur, leur est tout de même nécessaire si ceux-ci veulent se réintégrer dans les études, par exemple en BTS ou à la fac ?

    • > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
      Justement, tu mets le doigt dessus. Réduire les coûts. C’est, sinon l’unique, du moins le principal objectif de la loi Fillon sur l’éducation. Le problème, c’est que cette loi signifie(comme toujours d’ailleurs)réduire les coûts sur le dos du peuple. Pendant ce temps là, ces messieurs les ministres se remplissent les poches et ont des logements de fonction de quelques 600m2…ce dont ils ont essentiellement besoin d’ailleurs, n’est-ce pas. S’il l’Etat manque d’argent, il ferait mieux de commencer par arrêter de promettre des baisses d’impôts puisqu’il ne peut pas se le permettre. Il ferait mieux d’augmenter les impôts sur les grandes fortunes par exemple. Mais là, ça les gênes par qu’ils sont concernés, et que ça leur ferait mal de nous aider.
      Le bac n’a plus de valeur? Je ne crois pas qu’on en soit encore arrivés à cette extrêmité(heureusement), mais la loi Fillon mènera à une banalisation de l’examen. Il n’ya pas que les BTS, et de nombreuses écoles demandent le diplôme du bac. Penses-tu qu’il faille banaliser le Bac? Penses-tu que ce soit une bonne chose? Si tu trouves que le bac perd de sa valeur, tu ne crois pas plutôt qu’il faudrait le renforcer plutôt que le couler?
      Je pense qu’il faut ouvrir les yeux et arrêter de nous laisser marcher sur les pieds: la loi Fillon ne DOIT PAS PASSER, car c’est notre droit à l’éducation et notre accès au savoir qui est attaqué.

      • > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
        Le bac est DEJA banalisé, et ce depuis longtemps (80% des personnes ont un bac) il est impossible de ne pas se rendre compte que l’enseignement « aujourdhui » et depuis nos grands parents n’a pas évolué en bien, les élèves ne sont pas orientés selon ce qu’ils savent faire mais selon ce qu’ils ne savent pas faire, vous trouvez que c’est valorisant ? Sous pretexte que « Pierre « n’est pas bon en Maths le voila mis en comptabilité ou en mécanique !!! vous pensez que ça vaut le coup d’être en dehors du « service général « à l’heure actuelle ?
        Il faut une politique de l’enseignement plus rigoureuse, avec des conseillés d’orintation qui soient de VRAIS conseillés et non pas des casseurs de moral pour élèves et surtout une politique des proviseurs qui arrêtent de prendre les élèves pour des anes parce-qu’ils ne sont pas en L S ES ou STI.
        Il faut arrêter de prendre les « sans bac » pour des imbeciles comme la catégorie dont vous faites partie le pense.
        Il faut stopper cette mise au moule forcée !!!
        Et surtout ouvrir ses yeux sur le jardin de nos voisins européens qui vivent SANS bac et trés bien sans nous.
        à bon entendeurs salut !
        PS : je n’ai pas le bac, mais j’ai de l’éducation et surtout du respect pour l’autre

    • > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
      avant de crier comme tout le monde que le bac coûte trop cher, il est bon de connaître quelques chiffres. Les miens datent de 1998.

      Pour résumer on estime que le coût du bac par candidat, selon un calcul qui peut varier beaucoup selon qu’il ne prend en compte que les frais directs (frais de déplacement, indemnités des correcteurs, copies et sujets etc.) ou également les frais annexes, rapporté au coût total de sa scolarité, s’élève à entre 0,05% et 0,5%.

      Le coût total du bac en 1998 était de 231 MF environ.
      Le prix d’un avion Rafale est d’environ 582 MF.

      En supprimant le bac complètement la France pourrait, en seulement 2 ans 1/2, s’offrir un Rafale de plus. Alléchant, non?

  2. > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
    Je vous invite à vous renseigner sur l’enseignement dans les autres pays européens, et à lire plus attentivement les articles de loi, afin d’éviter des commentaires inappropriés et manquant de pertinence.

    • > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
      En quoi nos commentaires sont-ils inappropriés ? Merci d’argumenter pour que nous puissions débattre.

  3. > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
    vous feriez mieux de hurler « vive l’immobilisme », ça se rapprocherait un peu plus de ce que vous défendez. Vous réfutez tout sans aucune reflexion objective, vous critiquez pour critiquer, votre seul but est de trouver des arguments contre la loi quels que soient ils, pourquoi? parce que réformer, par définition, en france, c’est MAL, et que bien penser, c’est manifester. En plus, la plupart de vos arguments sont nuls car vous interprétez les articles comme cela vous arrange, vous auriez au moins pu mieux faire, votre histoire de « bons citoyens » qui seraient en accord avec l’idéologie du gouvernement est tirée par les cheveux et parfaitement politiquement correcte ; en fait, votre interprétation est exactement celle qu’on vous enseigne à l’ecole depuis toujours: bien pensante. Désolé, jusqu’ici vous aviez l’approbation de tous les lycéens, et bien je suis lycéenne et suis exaspérée de voir que ceux qui se plaignent sans cesse que les choses ne bougent pas sont les premiers à s’élever contre tout essais de réforme. Songez tout de même au fait que les hommes politiques ne sont pas des crétins, et que leur but n’est pas de faire reculer les choses, mais bien de les faire avancer. seulement il semblerait que cela soit parfaitement impossible, puisque le moindre changement pour tenter d’améliorer les choses n’a jamais la chance d’être mis a l’épreuve. résultat : rien ne changera jamais, et vous continuerez à vous plaindre que les hommes politiques sont des nuls. la moitié des élèves de 3ème savent à peine lire, ne parlons pas d’écrire à peu près français, il serait peut être temps de laisser le gouvernement essayer de faire bouger les choses.

    enfin bref, désolé d’être un peu sèche, mais j’aimerais juste que les lycéens réflechissent 5minutes à ce qui les poussent vraiment à manifester, car pour la plupart ce n’est que le fait même de manifester qu’ils trouvent « bien », sans compter que 90 % des manifestants n’ont jamais lu la loi contre laquelle ils se révoltent…

    • > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
      Merci d’être plus précise. On a essayé de faire une critique précise, pour éviter les généralités. Contrairement à toi qui reste très vague, en te contentant de dire que nous sommes toujours « contre », etc. Pour être crédible, il faudrait qu’on essaie de voir du bon dans ce projet ….. désolé on voit pas, mais peut être pourras tu nous dire ce qu’il y a de bien dans ce projet. Ce n’est pas parce que les choses vont mal qu’il faut approuver une réforme, sous prétexte que réformer, ce serait forcément mieux que ne rien faire ……

    • > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
      Dire non pour dire non, ça n’a aucun interet, et je n’aime pas non plus les gens qui gueulent pour gueuler. Mais changer pour changer, je crois pas que ce soit mieux, réformer juste parce qu’il faudra bien réformer un jour, c’est dangereux. Ok, on a besoin de réformes, ok il faut du changement, mais pas n’importe quel changement. Il faut pas nous prendre pour des moutons! Désolé mais je ne vois derrière cette réforme-là qu’un projet de restriction budgetaire au détriment de la population, et si on ne fait rien, on va encore se faire tondre. Depuis le début, le gouvernement Chirac agit uniquement par interet personnel, je crois qu’il faudrait lui rappeler que s’il est au pouvoir c’est uniquement parce qu’on n’avait pas d’autre choix pour sauver la démocratie, et pourtant, tous ces gentils messieurs les ministres, et autres, sont en train de nous la voler petit bout par petit bout, et tout le monde est content personne ne bouge. Je suis désolée, mais quand j’entends dire Fillon qu’il ne prendra pas compte de nos réclamations et qu’il ne cèdera pas, je me demande si le peuple a encore une voix en France, ou plutôt, si le gouvernement à encore des oreilles pour l’écouter.
      Je dirais aussi que non, manifester ce n’est pas BIEN vu, et la majeure partie des gens trouvent cela MAL. D’ailleurs, pleins d’étudiants n’osent rien faire parce qu’ils ont peur de leurs parents un peu trop réactionnaires(et c’est lamentable, agissez en tant que citoyens et plus fifils(ou fifille)à sa maman, mais ça montre bien ce que les gens pensent …).
      Je suis tout à fait d’accord, les hommes politiques ne sont pas des crétins, ils mènent très bien leur jeu et nous prennent pour des abrutis finis, et ils ont parfaitement compris comment tirer des avantages(de toutes sortes…)de leur pouvoir. Et peu importe pour eux quelles conséquences cela aura sur la « France d’en bas », car, eux qui vivent dans les hautes sphères ne risquent rien. Et il est hors de question de « laisser » le gouvernement nous tondre. Réveille ta conscience politique et pense aussi aux autres, à tes enfants quand ils ne pourront plus avoir d’accès au savoir grace à ce cher François, et aux gens qui auront préféré bader chez eux pendant que d’autres se bougeaient aussi pour leur pomme!!!!!!!!!!

      • > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
        Un ps: je te rassure, il y a un peu plus de la moitié des élèves de troisième qui savent lire! Il faut arrêter deux minutes… Et puis c’est pas avec la loi Fillon qu’ils sauront mieux lire, désolé. C’est pas en les mettant dans des classes de niveau avec que des gens qui se tireront mutuellement vers le bas qu’ils vont progresser…

    • > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
      C’est toujours la même chose, quand une loi ou une réforme est proposée et qu’on la critique on est taxé « d’immobilisme » (ou selon le cas de corporatisme, de frilosité, de conservatisme etc.)
      (C’est comme avec le référendum sur le projet de traité constitutionnel européen: si on s’apprête à voter non on est forcément anti-européen, étroitement nationaliste, craintif, refermé dans ses frontières, passéiste et j’en passe.)
      Il faudrait sortir de cette « logique » binaire. Il y a sans doute très peu de gens dans ce pays qui pensent qu’il ne faut rien changer au système éducatif. Pour autant il ne s’agit pas de changer pour changer, en étant automatiquement et aveuglément d’accord avec toutes les réformes qui se présentent, au motif que « ça va enfin changer ».

      Quant aux hommes politiques qui « ne sont pas des crétins », je veux bien l’admettre (faut voir au cas par cas, tout de même…), et aussi qu’ils cherchent à « faire bouger les choses ». Le problème c’est qu’on peut bouger les choses dans un sens ou dans un autre. Es-tu bien sûr qu’avec la loi Fillon les choses vont bouger dans le « bon » sens? Et d’ailleurs quel est le bon sens? Te l’es-tu demandée?

      Je termine sur cette phrase « En plus, la plupart de vos arguments sont nuls car vous interprétez les articles comme cela vous arrange… »: c’est bien possible en effet. Mais dans ce cas la meilleure réponse serait de proposer une autre interprétation, en réfutant celle que tu juges « nulle » et en expliquant pourquoi.

  4. > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
    bonjour je suis étudiant en medecine et en me documentant sur cette loi fillon je suis tombé sur votre forum et j’ai lu avec un amusement certain votre commentaire de la loi fillon.
    Le système d’éducation français est loin d’être le pire au monde mais il comporte d’énormes lacunes ça tous les étudiants nous sommes d’accord pour le dire cependant ce qui me chagrinne c’est que vous les lycéens les premiers concernés vous vous mobilisez d’une façon regrettable.
    votre analyse de la loi fillon est ridicule et si vous êtes un minimum intelligent vous vous en êtes rendu compte on dirait que vous jouez les politiciens sans aucune subtilités et vous jouez sur les mots pour refuter uns à uns les arguments de cette loi.
    Or je suis sur que vous pensez que le système d’éducation français a besoin d’être réformé et en agissant de cette façon vous refusez tout débat et vous agissez en réactionnaires « soixantoitare ».
    Vous représentez un syndicat étudiant et vous représentez donc les étudiants français et les futurs personnes qui vont passer leur bac et il est de votre devoir d’avoir une attitude adulte en tentant de discuter la loi et d’essayer d’y trouver des arguments qui pourraient servir dans une prochaine loi… car je l’avoue volontier cette loi est mavaise à ce que j’en pense et i est vrai qu’elle risque encore d’avantage de creuser le fossé inégalitaire qui es de plus en plus marqué.
    vous me direz donc à quoi sert le début de mon intervention juste a vous mettre en garde et à vous dire qu’il vous faut agir en adulte et il ne faut pas reefuter uns à uns les arguments de cette loi mais réfléchir à des solutions qui à vous lycéens vous paraissent bonnes pour votre avenir et à ceux qui passeront leur bac après vous.
    J’aimerai également vous rappelez qu’un tant que syndicat étudiant votre role est primordiale dans l’information des étudiants car habitant proche d’un lycée et cotoyant des lycéens tous les jours j’aimerai vous alertez sur le fait que sans exagération aucune plus de 50% des personnes sont contre la loi fillon alors qu’ils ne savent en rien de quoi elle est constitué et ils font grève parce que ça permet de donner un mot d’absence et éviter le cours de math.
    informez les étudiants en quoi cette loi est mauvaise mais ne le faites pas de façon si limité cette loi est mauvaise est mauvais c’est vrai vous n’avez pas besoin de ça.

    • > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
      Mais tu crois pas que tout ce qu’ils cherchent c’est que les étudiants Français deviennent de véritable abrutis pour mieux aider le patronat à s’en servir. Je suis pas fou, je vois ce qui se passe!!! On nous prends tous pour des crétins et essaye de faire passer la pillule en cachant les propos dans des textes incompréhensible par les personnes peu cultivé…
      Si tu crois que les jeunes sa les amusent de devoir subir pareille tyrannie, moi je ne le crois pas… enfin c’est mon avis. La politique permet tout simplement de démonté les uns et les autres, les rendre plus faible et finalement de n’être que le lien direct du peuple et du patronat, voila a quoi sert la politique dans la structure de l’Etat. Réfléchi un peu et tu veras par toi-même…

    • > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
      Bonjour, je suis une élève de Terminale S, tout comme une majorité d’entre vous je suis donc aussi lycéenne et pourtant très sincèrement, je suis d’accord avec la personne etudiante en medecine,tout d’abord parce c’ est bien beau de faire grève, encore faut-il savoir pourquoi et quelles sont les causes qu’on defend, vous distribuez des papiers avec des chants contre fillon alors que la moitié d’entre vous ne savez meme pas ce qu’est la loi fillon. Un exemple concret est que aujourd’hui mon lycée, le lycée delacroix a Maisons alfort est passé a la télé pour une grève organisée devant le lycée, seulement 1/3 des éléves du lycée sont allé en cours ,mais sur les deux tiers de grevistes au moins la moitié ont fait grève pour avoir le plaisir de rater une journée de cours, et je ne pretend pas etre mieux qu’eux (meme si j’ai été en cours) car il y a peu de temps j’ignorais encore tout de ces reformes. Aujourd’uhui j’ai pris la peine de lire les textes officielles mais egalement l’interpretation qu’en font les lycéens ce que une grande partie des grevistes n’a pas fait!Interprétation un peu douteuse selon moi. Certes certaines reformes sont discutables voir contestables mais en manifestant ainsi dans la rue vous ne dites pas seulement non a ces reformes contestables vous dites egalement non a celles qui, si vous reflechissiez un minimum pourrait avoir un reel interet pour la jeunesse d’aujourdhui. Attention! je ne vous dit pas que Fillon n’a dit que des choses bien, selon moi certaines choses sont discutables, mais savez vous que vous dites non egalement a un amenagement plus approprié pour les eleves handicapés, savez vous que ceci est egalement une cause defendue depuis des années par des lycéens comme vous qui malgré leur handicap ont le droit a un enseignement normal. Par ailleurs vous critiquer l’apprentissage da l’anglais dès la cinquieme sous pretexte que le francais et les mathematiques sont plus importants, c’est vrai ce sont des matières indispensables a l’enseignement des plus petits, mais savez vous egalement que lorsque les eleves qui aujourd’hui sont en CE1 seront en âge de travailler, la maitrise de l’anglais sera presque devenu une condition necessaire pour trouver du travail et ca, vous ne pourrez rien y changé, aujourd’hui l’anglais est une langue mondiale qui dans les années a venir sera presque tout aussi indispensable que le francais ou les mathematiques Ne savez vous pas que dans la plupart des pays scandinaves la majorité des enfants de 10 seulement parle courament anglais, en sont-ils plus mauvais dans les autres matieres?Non! Une chose est sur l’anglais tout comme l’apprentissage d’une deuxieme langue constituent un bagage indispensable dans la recherche d’un futur emploi. Ne savez vous pas egalement que vous critiquer une loi qui prevoit le remplacement des enseignants absents le plus vite possible.J’ai vu aujourd’hui des eleves de premiere ES manifesté contre la loi fillon, eleves qui eux meme quelques semaines auparavant manifestaient leur mecontentement devant le proviseur en plantant leur piquet de greve dans le hall du lycée parcque cela fait quatre mois qu’il n’ont plus de professeur d’espagnol(certains etant en spécialité espagnol), ces eleves devraient reflechir a deux fois avant de faire la grève! Tout ca pour vous dire vous avez des choses a dire daccord mais premierement assurer vous detre sure de savoir de quoi vous parler deuxiemement comme la dit l’etudiant en medecine informez les lyceens sur ces reformes, manifester c’est avant tout pour defendre une cause et non pour raté un jour de cours et troisiemement arrétez tous les a priori sur ces reformes que vous n’avez probablement pas TOUTES etudié, certaines seraient benefiques a l’education et l’enseignement et organiser des mouvements comme les votres contre celles qui ne le sont pas c’est dire « merde » aussi a des reformes qui merite d’etre acceptées!!!

  5. > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
    Cette loi n’est pas du tout acceptable, permettre a ces salauds de bourgeois de faire ce qu’ils veulent sa non!!! Ils dépassent les bornes et je crois que l’on est mal barré avec tout ces cons qui dirige ce pays!!!
    Ils veulent quoi au juste? Nous empêcher de penser et que l’on deviennent des marrionettes? C’est pas la fête!!! Faut leur montrer qu’on est pas l’objet du patronat… Révolution!!! Ne nous laissons pas faire marcher sur les pieds, ils veulent nous embrigader et c’est tout près de réussir!!! C’est honteux, inacceptable!!!

  6. >Professeur du privé sans diplôme….
    Je suis assez inquiet de la qualité de l’enseignement qui serait délivré par des professeurs non formés issus d’un milieu professionnel.
    En effet, je travaille dans le milieu de l’électronique et plusieurs de mes collègues ont déjà fait le pas pour de mauvaises raisons vers l’éducation nationale. Leurs motivations principales étant les vacances, les horaires et donc la qualité de vie.

    Ces personnes ne représentent pas pour moi « des professeurs »: bien que je n’ais aucun doute sur leurs compétences dans le domaine technique, je suis beaucoup plus réservé quand à leur capacité à enseigner, à s’impliquer dans la réussite de tous leurs élèves et à faire preuve de patience et de pédagogie.

    Et par chance, ils ont tout de même reçu un enseignement rapide de la pédagogie.

    Qu’en sera t’il des ingénieurs et cadres qui viendront enseigner sans connaître aucune des règles de pédagogie.
    Des personnes qui ont l’habitude d’exposer à des gens qui possèdent déjà la connaissance ne sont pas des professeurs.
    Encore une discrimination supplémentaire…des cours réservés aux élites qui n’auront aucune difficulté à comprendre….laissant à la traîne les autres étudiants en difficulté..

    Et l’orthographe! Si vous voyiez les documents professionnels échangés dans les entreprises, vous n’oseriez pas croire que la pluspart des rédacteurs sont préposés à enseigner à vos enfants.

  7. > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
    cher MONSIEUR fillon voudrait ke tous les matins, en arrivant a l’école les gosses chante la marseillaise..vous vous rendez compte de ce que dit cet hymne??? « qu’un sang impur abreuve nos sillons » nan, je ne suis pas d’accor, c baucoup tro de haine!!!
    juste un petit mot pour ce fabuleu ministre de l’éducation: quand on auras besoin de ta reforme, nous te le ferons savoir!!!!
    comment peut il nous imposer cela???c’est quand même nous, les plus concernés!!!
    fuck polik!!!

    • > Première analyse du Projet de Loi Fillon sur l’Ecole
      bonjour je suis une éleve en seconde pcl mpi de la guadeloupe et je cherche a comprendre cette réforme.aprés m’etre informée,je trouve que certains éleves sont trop catégoriques.certes la loi fillon comporte beaucoup de points négatifs, mais il ne faudrait pas souhaiter le retrait de cette réforme.je pense qu’il suffirait de discuter des points de divergence et trouver des solutions adéquates.quant aux manifestations je suis pour mais je trouve inadmissible,comme ca s’est fait en guadeloupe et en martinique,que les eleves en profitent pour envahir les plages!si nous voulons etre pris au sérieux,montrons nous concernés et comportons avec maturité;

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