Réhabiliter la mémorisation en classe avec les « boites de Leitner »
Souvent méprisée, la mémoire a régulièrement été présentée comme une fonction cognitive de bas niveau, moins noble que le raisonnement, la résolution de problèmes...
Réconcilier théorie et pratique en éducation
Dans ce dossier, nous abordons trois questions étroitement liées, en rapport avec la relation entre théorie et pratique dans l'enseignement. Primo, la division hiérarchique entre théorie et pratique à l'école peut-elle se justifier par l'existences d'intelligences inégales ou différentes ? Secundo, comment comprendre la relation dialectique entre théorie et pratique dans la genèse du savoir ? Tertio, comment reproduire cette unité théorie-pratique dans nos rapports pédagogiques et didactiques en classe ?
L’obsession des « compétences » à l’école : un mal nécessaire ?
Les deux dernières décennies ont vu apparaître, dans les systèmes éducatifs de la plupart des pays industrialisés, et d’une manière que l’on peut qualifier...
A qui profitent les compétences ?
--Dès que l’on gratte un peu le discours romantique de certains pédagogues, l’approche par compétences se dévoile pour ce qu’elle est : une conception de l’éducation entièrement vouée à faire de l’école un instrument docile au service de la rentabilité économique et du profit.
L’émergence de l’approche par compétences dans l’enseignement
Depuis quelques années, l’« approche par compétences » connaît un succès retentissant au sein de l’enseignement, tous niveaux confondus. En centrant les apprentissages sur le développement de compétences nécessaires à l’accomplissement de tâches, elle fait la part belle aux prémisses utilitaristes de l’économie contemporaine. Ce faisant, le champ des savoirs n’occupe plus qu’une place secondaire. Si, historiquement, les systèmes éducatifs ont toujours été en phase avec les transformations sociales, l’approche par compétences, elle, remet en cause toute la question de la finalité de l’enseignement. Explications. [[Cet article prend appui sur un travail de recherche réalisé par Arnault Deltour dans le cadre d’un mémoire de la Faculté ouverte de politique économique et sociale (FOPES) de l’UCL (DELTOUR A., Mutations culturelles : L’approche par compétences dans l’enseignement de la Communauté française de Belgique en question, mémoire, Louvain-la-Neuve, UCL-FOPES, 2013 (http://www.uclouvain.be/441609.html)) et sur divers travaux d’Éric Mangez.]]
Du court-circuit dans l’évaluation par compétences
Force est de constater que plus le temps passe et plus les enseignants se voient « généreusement » gratifiés de nouvelles consignes pédagogiques destinées à leur...
L’approche par compétences : une mystification pédagogique
« Approche par compétences », « évaluation par compétences », « compétences de base », «compétences transversales », «socles de compétences », « compétences terminales »... Le concept de «compétences» est devenu incontournable dans les écrits sur l’enseignement. Son succès est planétaire. Après les Etats-Unis, le Québec, la Suisse, la France, la Communauté française de Belgique et les Pays-Bas, « l’obsession des compétences » [Boutin et Julien, 2000], cette nouvelle «pensée pédagogique unique» [Tilmant 2005], est désormais en train de conquérir la Flandre. Mais sous le couvert d’un discours parfois généreux et moderniste pourrait bien se cacher une opération de mise au pas de l’enseignement : sa soumission aux besoins d’une économie capitaliste en crise.
L’éducation contre l’idéologie managériale
Début décembre 2014, notre ami François Rastier présentait à la librairie Tropismes (Bruxelles) son nouvel ouvrage : "Apprendre pour transmettre. L'éducation contre l'idéologie managériale".