Une querelle de réseau encore et toujours dommageable

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Je suis sceptique, outrée… Parce que je viens de vivre personnellement une situation entre réseaux scolaires qui me laisse sans voix.

J’ai fait mes études à Jonfosse (Haute-Ecole de la Ville de Liège), puis travaillé pour la Ville de Liège (et perdu mon ancienneté en venant vivre à Floreffe. Je suis toujours sans travail…) Je sais à quel point la querelle des réseaux est forte. Mais quand même…

Mon mari travaille au Séminaire de Floreffe. Il est professeur de français en 6ème. Nous échangeons beaucoup et je l’aide dans la création de ses leçons et ses approches pédagogiques. Ainsi, il a décidé, pour la deuxième année consécutive que la majorité des cours seraient donnés par les élèves. En plus de cela, un groupe de 4 élèves a pour mission de réaliser un mini-reportage vidéo sur leur façon de travailler en classe. Et c’est pas rien pour ces jeunes qui n’ont jamais travaillé par projet, en groupe, etc… de se lancer dans la réalisation de ce mini-reportage.

Naturellement, je pense à Waha (Athénée Léonie de Waha – pédagogie active), mon ancienne école, où les élèves savent travailler en groupe, par projet, où certains ont déjà réalisé des reportages… Je me dis que ce serait super d’organiser une rencontre entre quelques élèves de Waha et le groupe « mini-reportage » de Floreffe. Une formation par les pairs. Ca fait sens pédagogiquement parlant… Transmission de savoir-faire, génial !

Je m’adresse donc à Waha, explique le projet de ces quelques réthos et demande la possibilité de venir rencontrer des élèves dans leur école, lors des journées ateliers par exemple.

La réponse est non.

Alors, je suis capable d’entendre un non, là n’est pas le problème. C’est la raison qui me heurte.
La réponse est non car Waha se doit d’être neutre et ne peut donc pas venir en aide à une école du réseau libre catholique…

Est-il bien question de neutralité ? La neutralité ne se trouve-t-elle pas dans le fait de ne pas faire de différence justement ?

Quel est le message transmis aux jeunes, surtout dans la conjoncture sociale actuelle ? « Nous ne vous aidons pas parce que vous n’êtes pas comme nous » ? Est-ce bien malin d’envoyer ce message ? Des ados ne restent-ils pas des ados, qu’elle que soit l’école choisie par les parents ?

Waha a la chance de pouvoir travailler avec des méthodes actives, j’y crois, j’y ai fait mon parcours. Pourquoi se replier sur elle-même et garder son petit savoir/pouvoir ?

Je trouve cela terriblement dommage et dommageable.

N’est-il pas grand temps de refondre ces réseaux, de créer une école commune ?

Ch.R.