La dette des étudiants américains : une violence insupportable faite à une génération

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Escroqués par des universités privées à but lucratif, des étudiants exigent l’annulation de leur dette et l’éducation gratuite.

Aux États-Unis, la crise des subprime qui a débuté en été 2006 a révélé au grand jour les malversations des banques et de la finance qui ont escroqué des millions de familles, en particulier les plus pauvres, avec des prêts immobiliers que celles-ci n’allaient pas pouvoir rembourser. Mais ces prêts hypothécaires ne représentent qu’un dispositif parmi une vaste gamme de crédits prédateurs dans laquelle on retrouve les prêts pour dépenses de santé, les prêts personnels, les crédits attachés aux cartes bancaires, les prêts aux collectivités, mais également les prêts aux étudiants.

Faire des études aux États-Unis coûte cher car la scolarité est payante. Résultat : deux-tiers des étudiants sortent de l’université avec une dette en moyenne de 27 000 dollars. En 2012, on estimait que la dette totale des étudiants dépassait les 1 000 milliards de dollars, une dette supérieure à celle des cartes de crédit ou à toutes les autres sortes de prêts aux particuliers à l’exception des prêts immobiliers.

Depuis quelques années, un collectif citoyen, combatif et imaginatif, a entrepris de les fédérer et de les appuyer dans leur combat contre les banques mais également contre les universités qui ont empoché de conséquents frais d’inscription sans leur assurer les débouchés annoncés. Ce collectif, c’est Strike Debt.

Un article de Ann Larson, traduit par Patrick Saurin, sur le site du CADTM.