En 2014 : résister et reconquérir !

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La démocratisation de la société et de l’enseignement vous est chère ? La lecture de l’actualité vous inspire sans doute une certaine morosité, pour ne pas dire une morosité certaine. C’est évident, nous perdons sur presque tous les fronts : la « crise » économique frappe de plus en plus durement, les droits de l’enfant sont bafoués, l’enseignement est toujours plus instrumentalisé par la logique marchande, ses moyens – pourtant insuffisants – sont rognés, l’obscurantisme – raciste, homophobe, sexiste… – gagne du terrain.

L’enquête PISA 2012, dont les résultats viennent de tomber, confirme la tendance des précédentes. Au-delà de résultats moyens désastreux (n’en déplaise aux politiciens qui se réjouissent du moindre frémissement positif, notre communauté reste sous la moyenne OCDE en mathématique, avec 25 % des jeunes de 15 ans dont les acquis sont insuffisants, voire très insuffisants), ce sont les inégalités records qui devront une fois de plus retenir notre attention. A cela, rien de surprenant : la politique éducative de la coalition « olivier » s’est distinguée par… son manque d’ambition. Le bilan de la législature et les perspectives pour la suivante feront l’objet d’un dossier dans le prochain numéro de l’Ecole démocratique, à paraître en mars.

Une chose est sûre pour l’année à venir : nous devrons continuer de nous battre pour une école et une société démocratiques, que les pouvoirs établis ne nous apporteront pas sur un plateau d’argent. Intellectuels critiques, il nous faudra continuer de nous informer, de nous former, d’être conséquents avec nos convictions, dans nos classes, dans nos écoles, dans nos engagements syndicaux, associatifs et politiques.

En forme de vœu pour 2014, nous vous livrons la conclusion d’un article important de Serge Halimi [[Serge HALIMI, Stratégie pour une reconquête. Afin que l’audace change de camp, Le Monde diplomatique, septembre 2013]] : « La partie n’est pas perdue. L’utopie libérale a brûlé sa part de rêve, d’absolu, d’idéal, sans laquelle les projets de société se fanent puis périssent. Elle ne produit plus que des privilèges, des existences froides et mortes. Un retournement interviendra donc. Chacun peut le faire advenir un peu plus tôt. »