Comme tous les deux ans, l’Aped vous invite à un formidable moment de réflexion et d’échanges entre enseignants (actifs, retraités ou futurs…). Francophones et flamands, du fondamental, du secondaire ou du supérieur, des réseaux officiels ou libres, profs de sciences ou de philo, de maths ou de langues, d’histoire ou d’éducation physique : il y en aura une fois de plus pour tous les goûts lors des « Six heures pour l’École démocratique », le 15 novembre à Bruxelles. Une journée riche et conviviale, à ne pas manquer !
Inscription : cliquez ici
Programme :
- 9h00 : accueil, stands, café, thé…
- 10h00 : ateliers du matin (cliquer pour avoir le détail)
- 1. Michel Staszewski : Palestine ~ Israël : des clés pour comprendre
- 2. Marco Van Hees : Voyage au cœur du capitalisme belge
- 3. Cécile Gorré : Quel avenir pour l’enseignement qualifiant ?
- 4. J.M. Delire et B. Lemaire : L’IA dans l’éducation. Pour qui ? Pour quoi ?
- 5. Tony Busselen : Le Congo « belge » une histoire qui a laissé des traces
- 6. Olivier Mottint : Le niveau baisse ? Oui, mais pourquoi ?
- 7. Philippe Schmetz : Enseigner, le plus beau métier du monde ?
- 12h00 : Repas de midi (buffet payant, mais vous pouvez aussi apporter vos tartines)
- 13h00 : séance plénière (discours de la présidente et de certains de nos invités)
- 14h00 : ateliers de l’après midi (voir détails ci-dessous)
- 8. Mathilde Larrère : Nos droits, on s’est battu.es pour les gagner, on se battra pour les garder !
- 9. Marco Van Hees : Promenade guidée : la maïzena des pouvoirs au Parc de Bruxelles
- 10. Michel Staszewski : Travailler la « question palestinienne » au secondaire »
- 11. Olivier Mottint : Marxisme et éducation : l’urgence de relire Georges Snyders
- 12. Sandrine, Jean et Élodie, enseignants : Quelle École voulons-nous ?
- 13. Hugues Lombardot : Vous avez dit « École démocratique »?
- 14. « Une place pour chaque élève » : leçons d’une conférence de consensus
- 15. Samah Karaki : Les neurosciences à l’École
- 16h00 : verre de l’amitié et des discussions inachevées
- Membres Aped : 10 € (vous pourrez vous affilier au moment de l’inscription)
- Étudiants : 8 €
Accès
Les 6h se déroulent dans les locaux de l’Institut St Julien Parnasse, Avenue de l’église St Julien 22, à Bruxelles (Auderghem). Accès par le métro Hankar ou Delta. Parking voiture au Parking Delta.
Inscription indispensable : cliquez ici
Ateliers francophones du matin :
F01. Palestine ~ Israël : des clés pour comprendre
Pourquoi plus d’un siècle de violences entre Palestiniens et Israéliens ? L’État d’Israël peut-il être à la fois juif et démocratique ? Comment les Juifs israéliens en sont-ils arrivés à se choisir des dirigeants capables de perpétrer un génocide sans s’en cacher ? Pourquoi l’État d’Israël peut-il sans cesse, depuis qu’il existe, bafouer le droit international et les décisions de l’ONU sans être sanctionné ? Pour répondre à ces questions et bien d’autres, Michel Staszewski nous proposera son regard à la fois rétrospectif et prospectif sur cette interminable tragédie.
Michel Staszewski est historien et membre de l’Union des Progressistes Juifs de Belgique
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F02. Voyage au cœur du capitalisme belge
Sur base de son dernier ouvrage « Le guide du richard – Voyage au cœur du capitalisme belge», Marco Van Hees vous invite à une exploration du capitalisme belge. Quelles sont les grandes fortunes de Belgique ? Quelles sont leurs caractéristiques, leur fonctionnement ? Quels sont les fondements de leur richesse ? Quels liens entretiennent-elles avec le monde politique ? Quel est leur rapport aux normes et à la justice ? Quelle filiation trouve-t-on entre la grande bourgeoisie et la haute noblesse ? Quelle est la panoplie type du parfait milliardaire ?
Marco Van Hees est journaliste, essayiste, homme politique et ancien député belge, spécialiste du système fiscal belge.
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F03. Quel avenir pour l’enseignement qualifiant ?
Ces derniers mois, l’enseignement qualifiant est particulièrement attaqué par les mesures gouvernementales : rationalisation, perte de moyens financiers, fermeture des 7ème techniques, course à l’adéquation,…
Dans cet atelier, nous retracerons l’historique de cet enseignement qualifiant, nous tâcherons d’analyser les évolutions actuelles qui l’affectent et d’entrevoir l’avenir qui lui est réservé.
Cécile Gorré est enseignante et présidente de l’Aped
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F04. L’IA dans l’éducation. Pour qui ? Pour quoi ?
Depuis fin 2022, l’intelligence artificielle est devenue virale. Elle perturbe les pratiques pédagogiques. Avec quelles conséquences pour les élèves les plus défavorisés ? Quels coûts sanitaires, financiers, écologiques entraîne-t-elle ?
Jean-Michel Delire et Béatrice Lemaire sont enseignants et membres de l’Aped
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F05. Le Congo « belge » une histoire qui a laissé des traces
Présentation suivie d’échanges avec Tony Busselen : le système colonial au Congo et ses conséquences aujourd’hui. Six millions de morts à cause de la déstabilisation de la RDC, sept millions de réfugiés, une corruption totale. Quel est le lien entre le système colonial et l’action des gouvernements occidentaux envers la RDC de nos jours ? Selon Marx, « l’histoire de toutes les sociétés qui ont existé jusqu’à présent est l’histoire des contradictions de classe. » Ce principe s’applique-t-il également à la RDC ? Si oui, quelles sont ces contradictions et comment ont-elles évolué jusqu’à aujourd’hui ?
Tony Busselen est l’auteur de « Une histoire populaire du Congo », éditions Aden
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F06. Le niveau baisse ? Oui, mais pourquoi ?
Le niveau de l’enseignement a-t-il chuté dramatiquement ? Cette interrogation fait l’objet d’ardents débats, mais désormais, selon nous, le doute n’est plus permis. Il n’y a de temps à perdre ni dans le déni, ni dans les lamentations stériles. Car, ainsi que le prophétisait H.G. Wells, « l’histoire de l’humanité est de plus en plus engagée dans une course entre l’éducation et la catastrophe ». Pour nous donner une chance de remporter cette course, il nous faut dès à présent tâcher de comprendre pourquoi le niveau général s’est affaissé dans nombre de disciplines scolaires. Olivier Mottint explorera avec vous les facteurs pédagogiques, structurels et sociaux à l’oeuvre derrière la déglingue.
Olivier Mottint est enseignant et chargé d’étude pour l’Aped.
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F07. Enseigner, le plus beau métier du monde ?
Ras-le-bol du bénévolat, qui pourtant fait tenir debout écoles et système scolaire, et du manque cruel de reconnaissance. Marre des classes surpeuplées dans des locaux décrépits. Mission impossible dans les écoles ghettos. Des réformes qui changent trop souvent : on a à peine le temps d’en digérer une que déboule la suivante. Et le travail administratif : sommes-nous là pour remplir des dossiers ou pour aider les élèves ? Et c’est quoi, cette nouvelle évaluation des enseignants ? Tout pouvoir aux directions et aux PO ? Qui osera encore s’engager dans une voie pédagogique alternative, s’il risque de se faire dégager ? Surtout si nous ne disposons plus d’un statut spécifique. Par ailleurs, le pilotage par les résultats met une sale ambiance dans la salle des profs, entre zélés et réfractaires. On se sent également pris en tenaille entre l’injonction de toujours plus adapter notre travail aux besoins spécifiques des élèves… et l’absence de moyens pour ce faire. D’ailleurs, la réalité du plus beau métier du monde, c’est aussi ça : les burn-out, les démissions et une pénurie de plus en plus difficile à masquer… Depuis sa constitution, la majorité MR/Engagés en remet quelques couches : remise en cause de la nomination et des quelques acquis positifs du Pacte…
Au fond, que se passe-t-il ? Pourquoi les autorités publiques s’obstinent-elles à nous imposer des réformes qui ne marchent pas ? Pourquoi n’écoutent-elles pas les retours qui leur reviennent du terrain ?
Dans cet atelier, nous offrirons la possibilité de s’exprimer sur ce que l’on vit sur le terrain. Puis nous tâcherons d’élucider les contradictions auxquelles nous sommes confrontés. Enfin, nous tracerons des pistes pour une authentique professionnalisation au service d’une école et d’une société démocratiques.
Philippe Schmetz animera cet atelier. Il est rédacteur en chef de l’École démocratique
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Ateliers francophones de l’après-midi
F08. On s’est battu.es pour les gagner, on se battra pour les garder !
De la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en 1789 à la constitutionnalisation de l’IVG en 2024, Mathilde Larrère nous plonge dans l’histoire de nos droits et des luttes qui les ont conquis.
Voter, vivre et travailler dignement, s’instruire, s’associer, publier librement, manifester, avorter… Tous ces droits — et bien d’autres encore — sont le fruit de longs combats contre ceux qui les entravent pour préserver leurs privilèges ou leurs intérêts. L’histoire de la conquête de nos droits montre comment chacun d’entre eux a été arraché, dans la rue, sur les barricades, dans les journaux, sur les piquets de grève. L’historienne Mathilde Larrère retrace les avancées (et les reculs) de ces luttes émancipatrices — jusqu’aux revendications les plus contemporaines.
Elle met au cœur de son récit leur caractère collectif, racontant les anonymes qui les ont portées, ensemble, autant que les personnages qui les incarnent. L’histoire des droits humains, politiques et sociaux des travailleurs et travailleuses, des femmes, des minorités sexuelles et des étrangers est aussi celle de la société française de la Révolution française à aujourd’hui. Les luttes ne sont jamais terminées et si les victoires se font parfois attendre, c’est grâce à elles que la société évolue pour viser à rendre réelle la belle devise des révolutionnaires : liberté, égalité, fraternité.
Mathilde Larrère est historienne, enseignante chercheure à l’Université Gustave Eiffel (Paris)
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F09. Promenade guidée : la maïzena des pouvoirs au Parc de Bruxelles
Marco Van Hees sera votre guide pour un tour du Parc de Bruxelles inspiré d’un des chapitres de son dernier ouvrage, « Le guide du richard – Voyage au cœur du capitalisme belge ». La séparation des pouvoirs est présentée comme l’un des principaux garants d’une société démocratique. Mais les axes quadrillant le parc de Bruxelles offrent au contraire la vision d’une extrême concentration des pouvoirs législatifs, exécutifs et économiques. Derrière la proximité géographique et symbolique de cette « maïzena des pouvoirs » s’exprime une proximité tout court…
Marco Van Hees est journaliste, essayiste, homme politique et ancien député belge, spécialiste dans le système fiscal belge.
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F10. Travailler la « question palestinienne » au secondaire »
Certains élèves veulent absolument « qu’on en parle en classe ». Ils ont des choses à dire, ils veulent savoir ce que leurs profs en pensent. D’autres n’en ont « rien à faire » ou souhaitent vivement qu’on évite ce sujet « chaud ». La proportion des uns et des autres varie fortement d’une école à l’autre, voire d’une classe à l’autre. Beaucoup de profs se sentent peu outillés. Ce sujet « brûlant » est-il à éviter ? Et si non, comment agir pour faire en sorte que les élèves (et les profs ?) passent de l’émotionnel aux apprentissages ?
L’atelier sera l’occasion d’un partage d’expériences dans ce domaine, au cours duquel Michel Staszewski proposera au débat quelques pistes et outils pédagogiques et didactiques.
Michel Staszewski, professeur d’histoire retraité. Il est l’auteur du livre « Palestiniens et Israéliens. Dire l’histoire, déconstruire mythes et préjugés. Entrevoir demain » (éditions du Cerisier, 2023)£
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F11. Marxisme et éducation : l’urgence de relire Georges Snyders
À l’Aped, notre réflexion sur l’éducation doit beaucoup aux travaux de feu Georges Snyders, en particulier de son ouvrage phare « École, classe et lutte des classes » (1976). Snyders y développe la thèse de l’école comme instrument de reproduction sociale, tout en soulignant que la lutte des classes dans l’enseignement et le refus d’une prétendue « neutralité » sont de nature à faire progresser celui-ci vers une mission émancipatrice.
Dans cet atelier Olivier Mottint vous propose de découvrir les thèses essentielles de ce grand pédagogue marxiste.
Olivier Mottint est enseignant et chargé d’étude pour l’Aped.
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F12. Quelle École voulons-nous ?
À l’heure où de nombreux élèves et enseignants perdent le sens profond de l’École et où le contexte idéologique entourant l’éducation est de plus en plus inquiétant, il est essentiel de repenser notre système éducatif et les actes pédagogiques que nous posons. Comment retrouver du sens, susciter le désir d’apprendre des élèves et le désir de transmettre des enseignants ? Les invités de cet atelier se sont lancés dans cette aventure et nous expliqueront comment ils ont relevé le défi tant dans l’enseignement primaire que secondaire.
Sandrine Coomans : institutrice en 5ème et 6ème primaire dans une école Freinet de la région liégoise.
Jean Lesage, instituteur primaire dans une école Freinet française, militant et co-auteur du livre « L’école que nous voulons ».
Élodie Bertholomé et Karin Jadoul, professeurs de l’enseignement secondaire dans la nouvelle école « La Cité École Vivante » de Liège.
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F13. Vous avez dit « École démocratique »?
L’Aped critique le système scolaire actuel et avance des propositions concrètes pour un enseignement réellement démocratique.
Notre système scolaire est un des plus catastrophiques parmi les pays industrialisés. Il se distingue hélas par des inégalités de résultats records, liées à une forte ségrégation sociale. Sa soumission toujours plus évidente aux diktats du marché du travail ne fait rien à l’affaire. L’Aped pense qu’il est possible de concevoir une tout autre Ecole, socialement mixte, ouverte, à la fois ambitieuse et équitable. Cet atelier est conçu pour celles et ceux qui souhaitent découvrir nos analyses et nos propositions.
Hugues Lombardot, enseignant dans le secondaire (Aped)
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F14. « Une place pour chaque élève » : leçons d’une conférence de consensus
Et si, au lieu d’obliger les parents à trouver eux-mêmes une école pour leurs enfants, on commençait par leur en proposer une, tout en s’arrangeant, au passage, pour créer plus de mixité sociale ? Telle est le proposition que défendent les organisations et personnalités membres du collectif « Une place pour chaque élève ». Le 27 septembre un jury de citoyens se prononcera sur cette initiative, lors d’une « conférence de consensus ». Lors de nos 6h, des membres de ce jury et des représentants du collectif viendront nous présenter les principaux enseignements de cette conférence.
Les noms des intervenants seront communiqués après la conférence du 27/9
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F15. Les neurosciences à l’École
Samah Karaki viendra nous expliquer ce que les neurosciences peuvent apporter à la pédagogie. Elle déconstruit les mythes du mérite et de la réussite. Pour elle, la fiction du talent rendrait naturelles les inégalités sociales. Elle a fondé le « Social Brain Institute » dont la mission est de créer un dialogue entre différentes disciplines. « L’objectif de l’école » dit-elle, devrait être de former des citoyens capables de négocier la société ensemble, de penser justement et de choisir où se dirigent leurs compétences et leurs désirs. Ce qui ne veut pas dire niveler vers le bas ou tendre vers un égalitarisme impossible.»
Samah Karaki est auteure, entre autres de « Le talent est une fiction. Déconstruire les mythes de la réussite et du mérite» (éditions JC Lattès, 2023).
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