Pas de théorie sans pratique. Et inversement

À l’école, la relation entre théorie et pratique oscille toujours au bord de deux dérives. D’un côté on entretient une séparation théorie-pratique que reflètent les divisions en filières d’enseignement général et professionnel. Cette séparation s’accompagne d’une hiérarchie implicite : la théorie, apanage supposé des classes dirigeantes, est jugée supérieure à la pratique. Mais d’un autre côté, la démocratisation de l’accès à l’enseignement a encouragé des tendances pédagogiques utilitaristes (approche par compétences, results driven teaching…) qui placent la capacité pratique d’utiliser les savoirs au-dessus de leur maîtrise théorique. Afin d’y voir plus clair dans ce débat, peut-être faut-il commencer par quitter le terrain de l’éducation pour celui de l’épistémologie, afin de mieux comprendre la place respective de la pratique et de la théorie dans le processus de production des savoirs.

Transmettre les savoirs en les construisant

Depuis la fin du XIXème siècle, des voix s’élèvent contre la coupure théorie-pratique à l’école. Des voix politiques, d’une part, qui veulent combattre la division capitaliste du travail. Des voix pédagogique, d’autre part, qui s’inquiètent des conséquences de cette dichotomie pour la qualité apprentissages. Souvent, ces deux courants combattront côte à côte. Mais pas toujours. Car toute pédagogie nouvelle n’est pas forcément progressiste…

Construire le goût d’apprendre à l’école maternelle

Christine Passerieux, membre du GFEN et du groupe d'experts qui travaille sur les projets de programmes en maternelle, publie un ouvrage collectif dont elle...

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