Réformes de l’école secondaire : un enjeu et des escroqueries intellectuelles

Si nous avons décidé de consacrer un dossier à l’école secondaire (et une journée d’étude le samedi 2 mars 2013), c’est qu’elle constitue l’étage supérieur de l’enseignement obligatoire[[Personne cependant ne niera l’importance capitale de l’école fondamentale (maternelle et primaire). A l’Aped, nous prônons d’ailleurs un continuum de 6 à 15 ans, commun à tous les enfants, et une obligation scolaire dès l’âge de 3 ans. ]] et qu’elle est sujette à une mutation aussi préoccupante qu’insidieuse. Avant de passer en revue quelques-uns des traits de cette mutation en cours, et de vous livrer des témoignages émanant du terrain, il nous faut à tout prix clarifier les termes du débat. Réaffirmer d’abord quel est, selon nous, l’enjeu de l’école : à leur majorité, tous les jeunes doivent disposer des outils intellectuels leur permettant d’exercer une citoyenneté critique, être capables de comprendre le monde et de participer collectivement à sa transformation. Il nous faut ensuite dénoncer les leurres, les escroqueries mentales qui polluent constamment la réflexion sur l’enseignement secondaire. Primo : il y a échec et échec, lutter contre l’échec scolaire ne peut se réduire à faire baisser artificiellement les statistiques du redoublement ou du décrochage. Secundo : non, l’école ne sert pas à lutter contre le chômage, ceux qui le prétendent nous enfument avec un discours pseudo-humaniste, pseudo-social et pseudo-progressiste.

La CPU ou comment condamner l’enseignement qualifiant

Marie-Dominique Simonet, tel qu’elle le déclare elle-même, a pour « ambition de refonder l’enseignement qualifiant en valorisant tout son potentiel de formation au service des jeunes et du développement social, économique et culturel de nos régions »[[Référentiel expérimental 3ème degré technique esthéticien(ne), p.2, juin 2011.]]. Projet pharaonique qui s’articule autour d’une grande réforme dans l’enseignement qualifiant : la certification par unités d’acquis d’apprentissage autrement appelée CPU mise en action depuis septembre 2011. Mais, concrètement, que recouvre cette certification ? Comment est-elle mise en place dans les écoles ? Quelle place laisse-t-elle à la formation commune ?

Les « joies » des épreuves intégrées dans le 3e degré qualifiant

Laurence Jottard, sympathisante de l’Aped, enseigne le français à l’Institut René Cartigny d’Ixelles. Elle a accepté de recueillir le témoignage de deux collègues… avant de témoigner elle-même de quelques-uns des effets et autres contradictions de l’évaluation par « épreuves intégrées ».

Aped Liège : une soirée sur l’approche par compétences

Le groupe régional de l'Aped poursuivait ce mercredi 28 novembre 2012 le cycle d' (in)formations publiques entamé en mai dernier (le concept : les membres de l'équipe se forment aux thèses de l'Aped... en ouvrant la porte au public sympathisant). Cette fois-ci, c'était le thème de l'approche par compétences qui faisait l'objet de notre attention, avec une intervention de Nico Hirtt. La salle de 80 places était comble. Le public varié : de l'étudiante normalienne à l'inspecteur, en passant par les instit' maternelles, les enseignants du supérieur pédagogique, un ancien échevin de l'instruction publique liégeoise, des enseignants de terrain, parfois venus à plusieurs d'une même école... On se réjouit d'avance des répercussions que pourra avoir cette réflexion critique sur autant de terrains.

Marie-Do en professionnelle

Dans le Soir du 14 mai 2012, nous découvrions le plan de la ministre Simonet pour endiguer l’échec et l’absentéisme en professionnelle. Suivant une méthode qui devient récurrente, elle veut partir d'expériences de terrain, dont certaines seraient appelées à être généralisées. Ainsi a-t-elle retenu 45 projets pilotes pour l'année à venir. Nous ne sommes d’accord ni avec sa définition de l’échec, ni avec son analyse des causes, ni avec les solutions avancées. Explications.

Pierre Hazette et l’intelligence de la main

Dans Le Soir du 13 juin 2012, Mr Pierre Hazette (MR) plaide en faveur d’une suppression du «premier degré commun». Son argumentation peut se résumer ainsi : trop d’élèves sont actuellement en souffrance au premier degré. Ils y traînent pendant quelques années, avant d’être réorientés, au terme d’un ou deux échecs, vers les filières de qualification qui, estime l’ancien ministre de l’Enseignement, leur conviennent mieux. En obligeant ces élèves à rester dans le tronc commun, dit-il, on nie «l’intelligence de la main». Voilà une prise de postions claire, qui appelait de notre part une réponse tout aussi claire.

Formation en alternance : les vrais enjeux derrière les discours sirupeux

En 1983, quand fut instaurée chez nous la formation en alternance, l’on pouvait encore nourrir quelque illusion sur la nécessité de proposer aux jeunes...

Les enseignants de l’Aped solidaires des travailleurs d’Arcelor Mittal

Nous étions quelques militants de l’équipe liégeoise de l’Aped à manifester ce mercredi 26 octobre sur la place de Seraing. A manifester notre solidarité envers les sidérurgistes du groupe Arcelor Mittal. Au-delà du plaisir de retrouver quelques anciens élèves devenus ouvriers et d’entretenir les liens de camaraderie qui nous unissent à d’autres mouvements de la gauche de gauche, qu’est-ce qui pouvait bien motiver la présence d’enseignants dans ce rassemblement ?

La modularisation devient “Certification Par Unités” (CPU)

L’enseignement qualifiant en Communauté française de Belgique fait au moins l’unanimité sur un point : tout le monde s’en plaint. Le patronat estime que les jeunes qui en sortent n’ont pas le niveau d’employabilité requis. Les syndicats dénoncent les conditions de travail souvent pénibles du personnel enseignant dans ces filières. De nombreuses associations (dont l’Aped) regrettent les taux d’échecs élevés et, souvent, l’insuffisance de la formation. Les parents et leurs représentants confirment le constat, de même que le ministère de l’Education. Personne ne conteste dès lors la nécessité de changer l’enseignement qualifiant. C’est dans ce contexte que le gouvernement a décidé d’expérimenter la Certification Par Unités (CPU). Et ce dès septembre 2011...

La Plate-forme de Lutte contre l’Echec Scolaire et la CPU

L’Aped fait partie de la Plate-forme de Lutte contre l’Echec Scolaire, qui regroupe les syndicats enseignants et de nombreuses associations. Voici la position officielle de la Plate-forme à propos de la réforme CPU proposée.

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